Des retrouvailles après quatre ans de cachotteries (Jagger Mackade × Ryan Patterson)

Des retrouvailles

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je bossais depuis une heure et je devais avouer que je commençais à en avoir marre. Ce soir, c’était plus des ivrognes qu’autre chose qui fréquentaient le bar et ce n’était pas ce genre de client qui ramenait le plus de pourboire. En prime, j’étais obsédé par le retour d’Ellie dans ma vie. J’avais l’impression que mon ancienne vie se rappelait à mes bons souvenirs et je craignais à tout moment de perdre un de mes proches. Ellie, Delyah, les deux étaient importantes à mes yeux. Pour l’heure, j’avais encore du travail et j’essuyais verre sur verre pour mieux les ranger dans les étagères derrière moi. Il allait falloir que je prévienne le patron que l’on allait tomber bientôt en rade de scotch, c’était ce qui partait le mieux ce soir, ça et les bières. Un homme m’interpella. « Deux secondes, j’arrive » rétorquais-je d’une voix bourrue, préférant de loin finir ce que j’avais. Puis, je me tournais et eut le choc de ma vie. Quand je disais que mon ancienne vie me revenait comme un boomerang dans le coin de la gueule, je n’imaginais pas me retrouver en face de mon ancien co-équipier. « Putain qu’est-ce que tu fous là Patterson ?! » demandais-je comme un con, trop choqué pour réellement répondre à ses questions.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je n’arrivais pas à croire que Ryan était devant moi, après toutes ces années. Blake m’avait joué un sale coup mais je le reconnaissais bien là. Ils savaient combien Patterson et moi, nous étions proches mais aussi efficaces en équipe. J’arrivais tout de même lui servir sa bière pour ne pas paraitre trop suspect. Je savais que ma couverture de Jagger était compromise depuis quelques semaines mais pour l’heure, LeBlanc n’avait encore rien fait vis-à-vis de moi. Avait-il encore des doutes ? Je n’allais pas me risquer à m’infiltrer à nouveau dans les rangs de ses sbires. « Blake a toujours été mère poule mais je savais pas qu’il irait jusqu’à te coller à nouveau dans mes pattes » répliquais-je en secouant la tête négativement. J’étais tout de même heureux de le retrouver. Ryan était un homme que j’estimais beaucoup et que j’appréciais tout autant. [b] « Je te préviens, elle est chasse gardée ! Si tu t’approches de trop près, amitié ou non, je t’en colle une entre les deux yeux » le menaçais-je non sans une pointe d’humour. « Tu as tous les droits de m’en coller une mais je suis quand même content de te voir mon pote »

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire de manière narquoise quand Ryan m’apprit que le boss lui avait collé un vieux flic sur le dos. Ce n’était pas franchement sympa de ma part mais c’était plus fort que moi. J’avais un espoir, un infime espoir que notre duo renaisse de ses cendres. En fait, à tout bien réfléchir, je n’avais jamais songé qu’il y aurait pour moi, un retour en arrière, une façon de revenir. Je me voyais bien plus crever comme un rat dans un caniveau plutôt que de retrouver la peau de Jeremiah. Pourtant, au fond de moi, j’avais eu cet infime espoir de retrouver mon ancienne vie : mes amis, ma famille, mon boulot et surtout mon co-équipier. Je m’étais trop souvent reposé sur Ryan pour qu’il en devienne indispensable à ma vie. « Sérieux ? Ton mariage ? Merde » lâchais-je surpris ou pas. Vu notre profession, très peu d’union tenait le coup mais j’avais espéré que pour Patterson, cela soit différent. « Je suis désolé de l’apprendre mais tu verras, ici, les nanas sont différentes de Dallas ; Elles sont coriaces et foutrement têtues » répondis-je en songeant à Delyah. J’avais sûrement trouvé la femme de ma vie, du moins si je ne me faisais pas tuer avant l’heure. « Sérieux, tu veux m’aider ? »

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Je suis fier de toi, tu n’as pas envoyé ton frère dans l’au-delà ! » répondis-je, sincèrement emmerdé pour lui. Ryan était mon pote, mon co-équipier, il tenait presque lieu de frère à mes yeux et savoir qu’il avait été trahi de la sorte m’emmerdait pour lui. Il ne méritait pas ça. « Delyah est une sacrée bonne femme, c’est le moins qu’on puisse dire » me laissais-je aller à cette tendre confidence. Cette femme était entrée dans ma vie de la pire des manières mais elle avait également réussi l’exploit d’y rester. J’avais pourtant été bien plus habitué à voir mes relations se terminer aussi vite qu’elles n’avaient commencés. Je m’étais même demandé s’il n’y avait pas quelque chose qui clochait chez moi. « Son seul défaut, c’est d’être flic » grimaçais-je. Ryan savait que je refusais d’ordinaire de mélanger le boulot avec le privé. Quoiqu’il en soit, le simple fait d’avoir à nouveau Patterson à mes côtés me rendait plus serein et plus confiant. « Delyah veut me donner un coup de main. Je crois qu’on va réellement finir par l’avoir ce connard. Pour ce qui est de redevenir moi-même, je doute de retourner à Dallas après toute cette histoire. Je ne sais pas si j’arriverais à être à nouveau pleinement Jeremiah »

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je comprenais tout à fait Ryan. Si j’avais été dans ce genre de situations, je n’aurais même pas pu voir mon frère une seule seconde. De toute manière la question ne se posera plus jamais dans mon cas : Emmett était mort depuis quatre ans. Seulement, même avant cela, nos rapports n’avaient jamais été cordiaux. Nous étions trop différents, chacun de l’autre côté de la barrière. J’étais le flic, il était le junkie. J’étais la raison, il était la passion. Bref, nous n’avions jamais réussi à nous entendre. « Je sais que c’est un avantage mais je sais pas. Pour le moment c’est compliqué entre nous. Je veux dire, elle m’aime, je l’aime, on sort ensemble mais je suis également un criminel. Jagger n’a aucun avenir et encore moins avec Delyah. On doit se cacher. Sincèrement, si tu rencontres une nana, ne lui mens pas… C’est galère après » tandis que je me servais une bière. Le patron n’était pas chiant, tant qu’on ne finissait pas ivre derrière le bar, on avait le droit de se servir à l’œil. « Tu serais prêt à demander ta mutation ? »