Amants mais amis avant tout

   Aiden & Joan

   Amants mais amis avant tout

J’aime bien ces moments où je peux m’évader du restaurant ou de mon appart où la solitude me nargue, pour venir au marché de la ville. C’est mon instant à moi, celui que je préfère de loin aux comptes de caisse, livraison fournisseur, comptabilité, etc…Là, c’est le vrai, le dur : là où je sais que mes choix feront la différence. A défaut de savoir faire un choix concernant ma vie, je sais au moins faire le choix des bonnes tomates ou du meilleur poisson. Quoi que, apparemment pour cette partie-là, quelqu’un semble penser le contraire. Aiden…Cette voix, j’avais l’impression de ne pas l’avoir entendu depuis un bail alors que techniquement, mon marin-pêcheur d’amis était encore passé au restaurant jeudi dernier pour discuter et s’était fait servir un repas de roi au restaurant. C’est toujours ainsi que les choses se passaient avec lui…à peu de chose près. Parfois, il y a du débordement, et nos éternels « Jeudi c’est Linguini » ont trouvé une nouvelle forme d’occupation. C’est ainsi qu’un soir, lui et moi s’étions retrouvé tard dans le restaurant, à moitié défroquer dans l’arrière salle qui me servait de bureau, bureau sur lequel j’étais d’ailleurs plaqué par le corps d’Aiden, prêt à me… « Ce n’est pas bien de dénigrer ainsi la concurrence » plaisantais-je sans me retourner alors que je sentais Aiden se planter derrière moi pour regarder par-dessus mon épaule « Tu tombes bien dans ce cas, tu vas pouvoir choisir pour moi ! » C’était ma façon de lui dire Salut, en quelque sorte. On n’avait pas besoin de ce genre de politesse lui et moi ! Quand on sait ce qu’on a été capable de faire tous les deux, complètement encouragés par l’alcool et la solitude, on n’a plus besoin de se faire des courbettes ! et puis c’est mon pote de bière !!! Et on ne fait pas la bise à son pote de bière, on lui tape dans le dos !!! Point.

Bon par contre, c’est peu gênant de se retrouver en train de frissonner à cause de son pote de bière, derrière soi. Non pas que je me sens émoustiller ou quoi, ce n’est pas ça la question. C’est juste que mon cerveau – ce traite – s’allie à mon cœur pour me rappeler aux fois où Aiden et moi on s’est retrouvés intimement liés. De quoi me faire un peu perdre le but de ma présence ici…et de la sienne, d’ailleurs. « Tu fais quoi dans le coin ? t’es venue desservir un client ? » demandais-je par curiosité BIEN placé, espérant au passage qu'Aiden n'est pas remarqué ce frisson qui m'avait parcouru ! « T’as pensé à ma proposition de t’acheter en direct une partie de ta pêche, plutôt que de me forcer à trouver lequel de ces poissons tu aurais pu pêcher de tes petites mimines ?!! »

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J’avais déjà hésité avec les articles contenus dans cet étale, mais les conseils d’Aiden me poussa encore plus à renoncer à et passer à l’étale suivante. Tout en marchant, j’avais rappelé à mon ami que je lui avais fait une proposition et que j’attendais après lui. J’étais même prête à jouer la corde sensible et à lui faire croire que s’il ne m’aidait pas, j’allais effectivement finir par intoxiquer mes clients – ce qu’il n’aurait jamais cru sans doute, mais ça valait le coup d’essayer – mais Aiden me surprit avec cette phrase à laquelle je ne m’attendais pas. Qu’avait-il fait pour que je décide du jour au lendemain de ne pas « travailler » avec lui ? Cela avait-il un rapport avec le soir peu glorieux ou l’on a fini complètement éméchés au point de se jeter dessus ?

C’est à ce moment que je me tournais vers lui, intrigué par ses propos, et que je découvrais son visage quelque peu tuméfié « qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? » demandais-je soudain, levant instinctivement la main pour tenter de toucher son visage, mais me rétracta aussitôt en me disant qu’il n’avait certainement pas envie que je me préoccupe de cela. Et c’est là qu’il m’expliqua pour la soirée Poker qui a viré au drame. Je fronçais les sourcils, en resserrant mon cabas que je tenais maintenant fermement des deux mains devant moi a mesure qu’il me parlait de Leonidas et du comportement qu’il avait eu ce jour-là. « Tu lui a dit qu’on avait couché ensemble ?! » demandais-je pour être sûre d’avoir bien compris « Et vous vous êtes battus. Pour ça ?! Parce que tu lui as dit » Oui, là, vraiment, je voulais être sûre de bien comprendre pourquoi le Grec avait agi avec tant de violence. Sur le coup, oui, j’aurais pu m’emporter sur Aiden pour avoir osé tout raconter. Mais à quoi bon ?! Ce qui était fait est fait et puis, à voir le regard et l’attitude du marin-pêcheur, je voyais bien que son aveu avait été quelque chose qu’il avait regretté. Et finalement, j’inspirais et haussais des épaules, me disant que si Léonidas avait réagi de la sorte, ce n’était clairement pas parce qu’il avait été blessé de m’imaginer avec quelqu'un d’autre… « Tu m’étonne que ça ne lui a pas fait plaisir. Tu l’as piqué au vif. Tu ne te rends pas compte : tu as joué avec son jouet, tu comprends ! Alors monsieur n’est pas content… » C’est ainsi en tout cas que je m’étais sentie ces derniers temps : comme le jouet de Leonidas ; celui qu’il avait aimé utiliser pendant toute ces années, mais qui maintenant n’était plus si intéressant que cela « Je suis désolée qu’il t’a frappé Aiden. J’étais loin d’imaginer que j’aurais pu te causer des problèmes. Sincèrement, je m’excuse » Une part de moi avait envie de savoir si Leonidas allait bien et s’il n’avait pas trop été amoché, mais bon sang, il ne fallait surtout pas que je craque en posant cette question. Je n’avais plus le droit de m’inquiéter pour lui, et de penser à lui, ou d’avoir peur pour lui… oui, malheureusement, je n’avais clairement plus aucun droit par rapport à Leonidas, si tant est que j’ai eu un droit un jour

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Le comportement de Léo m’étonnait assez je dois le dire. Lui qui veut tant contrôler les choses, jamais il n’a eu la faiblesse de perdre ses moyens devant qui que ce soit. Et se battre pour prouver quelque chose, pour lui c’est perdre ses moyens…C’est montrer qu’on n’est pas sûr de soi. Alors oui, je me disais que finalement, sa façon de se jeter au cou d’Aident avait deux raisons : la première étant qu’il ne supporte pas Aiden, et la deuxième étant que Leonidas n’a jamais aimé qu’on marche sur plates bande, qu’on vienne souiller ce qui est à lui. Et comme jusqu’ici, j’ai été l’un de ses « passe-temps », sans doute a-t ’il peu apprécier le fait qu’Aiden passe après lui.

Je dois le reconnaitre : j’aurais aimé que la raison qui est poussé Léo à perdre ses moyens soit la jalousie. Mais je me suis juré d’arrêter de croire à la Vierge ! J’ai cru pendant longtemps avoir été quelqu’un de spécial pour le Grec, d’avoir été l’exception à sa règle…et je me suis fourvoyée, mon cœur en ayant payé les pots cassés. Et de ce côté-là, je suis comme Léo : ne montre pas ta faiblesse, ne montre pas quand tu as mal. J’ai gardé la tête haute jusqu’ici, ne pleurant qu’une fois seule, chez moi, à l’abri de regard indiscret…Je m’excusais cependant auprès d’Aiden pour l’ennui dans lequel il se met à cause de moi « Oui, je m’excuse, parce que c’est la moindre des choses. Je viens seulement de réaliser ce que cela pourrait te coûter à toi, d’avoir un Leonidas furieux contre toi… » Comme quoi, je n’étais pas une personne avec qu’il fallait approcher, ou avec qui être intime. Peut-être que là aussi, Léo a raison : je suis comme toutes les autres femmes désespérées, je suis une source d’emmerdements.

Je fus étonné, malgré les griefs entre le marin pêcheur et le Grec, qu’Aiden se mette à rectifier mes propos quant à la raison qui a poussé Leonidas à agir. Je plissais les yeux, scrutant le grand brun alors que ce dernier m’assurait avoir décelé un mal-être chez son adversaire avant qu’ils n’en viennent aux mains. Je secouais alors la tête quand Aiden évoqua l’amour, comme sentiment conducteur chez Léo : « Nan…Je…écoute, je sais ce que tu essaye de me dire, mais je ne peux malheureusement pas t’écouter. L’amour n’a jamais – JAMAIS tu m’entends – guidé Leonidas dans quoique ce soit. Je peux admettre qu’il a été blessé d’apprendre pour toi et moi…mais sans doute parce que ça sous-entend pour lui que je suis passé à autre chose, qu’il n’est plus le centre de mon attention. » C’est un fait indéniable. Je suis même sûre que dans sa manière de ne pas se remettre en question, il doit se dire que j’ai été rapide à l’oublier, et que ça prouve pas mal de choses. « Tu veux que je te dise, je suis même quasiment sûre que maintenant, il ne se dit plus qu’une seule chose : mes sentiments n’étaient pas si profonds que cela…sinon, pourquoi serais-je tombée aussi rapidement dans tes bras ?! Je suis sûre qu’il n’a même pas cherché à savoir comment toi et moi, on en est arrivé là… » Ce qui revient justement à ce que venait de suggérer le marin-pêcheur en me disant que Léo n’a pas dû apprécier que j’aille voir ailleurs, alors qu’en réalité, il n’était question que d’une soirée beuverie et déprime qui a tourné en un moment de perdition totale… Je remerciais cependant la volonté d’Aiden à vouloir me convaincre que l’estime qu’à Leonidas de moi - enfin non, l’estime que J’AI de moi – ne se qualifie pas en réalité à celle d’un vulgaire jouet que l’on a jeté. Je posais une main réconfortante sur l’avant-bras de mon ami, et le gratifiant d’un léger sourire, puis tentait de lui rappelais un point important de la situation « De toute façon, ça n’a plus d’importance tout ça…ce qu’il pense de moi, ou de qu’on a pu faire toi et moi ensemble. Il est fiancé, maintenant. Il a des obligations, envers ses affaires, envers sa famille…Avec le recul, je me dis que JAMAIS j’aurais pu rentrer dans l’équation. Donc…c’était peine perdue dès le départ. J’ai voulu y croire et voilà où j’en suis aujourd’hui. Je m’en plains qu’à moi-même, Léonidas m’avait prévenu… »
Cependant, je voyais dans le comportement d’Aiden que ce dernier semblait un peu gêné. Son air grave et concerné me donnait l’impression qu’il n’avait pas tout dit : « Il y a autre chose que tu ne me dis pas, n’est-ce pas ? »

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La question d’Aiden me transperça de plein fouet, mon corps y répondant instinctivement par un léger mouvement de recul. Je le regardais, un peu choqué par sa question, non pas parce que celle-ci était déplacée ou horrifiante, mais surtout parce que c’était la première fois qu’on venait mettre en doute ma façon de gérer la situation avec Léonidas. De qui voulais-je me protéger ? De Léo ? De moi ?? Il y eut un petit moment de silence pendant lequel je réfléchissais à la question, puis expliquait tant bien que mal à Aiden que rien de tout ceci n’aurait d’importance aujourd’hui vu que Leonidas était fiancé, avait des affaires à faire tourner, et que s’enticher d’une pauvre femme modeste, orpheline et gérante d’un pauvre petit restaurant, ça ne ferait jamais bon ménage….

Et c’est marrant mais, à l’époque, tout ceci ne m’avait jamais traversé l’esprit. Jamais je ne m’étais posée deux minutes pour réfléchir à la possibilité que lui et moi on n’avait rien à faire ensemble. Mes sentiments pour Leonidas s’était simplement focalisé sur l’homme, sur ce qu’il me faisait ressentir quand on était tous les deux, mais en rien sur sa situation familiale complexe et son statut social. Et aujourd’hui ? eh bien aujourd’hui, c’était à croire si je ne cherchais pas toutes les raisons du monde qui avait poussé Leonidas à me rejeter ; comme si je lui cherchais des excuses pour ne pas m’aimer : je ne suis pas riche, je ne suis pas sophistiquée, je n’ai pas d’héritage important, je ne comprend rien aux affaires, et pire encore, je lui impose le restaurant comme bien financier alors que celui-ci n’engrange pas les même bénéfices que ferait toute autre entreprise que le Grec gère aujourd’hui…ajouter à cela le fait que mon apparence tout à fait ordinaire ne détrônera jamais la superbe d’une femme de la haute comme Angèle par exemple, autant dire que finalement Leonidas avait plus que de matière pour ne PAS se mêler avec moi. Je me souviens encore du soir où j’ai fait ce bilan…c’était le fameux soir ou Aiden et moi on avait fini dans les bras l’un de l’autre.

Est-ce que tout ceci était des excuses pour me permettre de me protéger de mes sentiments ?? oui, peut-être. Après tout, tout était bon pour tenter d’effacer le visage de Léo de ma mémoire ; ce visage que je vois chaque soir avant de dormir et qui me hante depuis 15 ans…Tout est bon pour tenter de passer à autre chose et arrêter de souffrir. Aiden lui, pense que je devrais arrêter me rendre aveugle de ce qu’il se passe dans la tête du Grec aujourd’hui, mais c’est facile à faire pour lui… « T’as raison. J’ai effectivement du mal à me dire que j’ai pu le changer. Tout simplement parce que lui-même m’a avancé ces propos : Aucune femme au monde ne peut le faire changer. Et dans le fond, ce n’était même pas la question. Jamais je n’ai souhaité qu’il devienne autre chose que ce qu’il n’est. Mais je me rends compte que MOI, moi j’ai osé imaginer que j’étais différentes des autres. Que je pouvais rivaliser avec toutes ces femmes belles, au portefeuille bien rempli, et aux allures à la fois classe et sexy. » Je riais nerveusement en m’entendant avouer ENFIN que Leonidas avait raison : j’avais osé croire que j’étais celle qui changerait la donne. C’était d’un pathétique… « Ecoute Aiden, c’est fort possible que tu aies vu un homme blessé, car contrairement à d’autres, jamais je n’ai pensé que Leonidas n’avait pas de cœur. Ce que j’essaye d’expliquer, c’est que ce que tu as vu n’est que le résultat d’un homme qu’on a pressé à faire un choix qu’il n’a pas voulu prendre. Il y a quelques mois, on était amis lui et moi. De TRÈS bons amis, proches…aujourd’hui, il est privé de cette amitié, et moi aussi, tout ça à cause de mes sentiments » Cependant, malgré mes réticences à croire qu'Aiden avait bien décelé un sentiment amoureux profond, je voulais bien accepter de prendre compte de ce qu’il me disait et je le rassurais d’ailleurs sur ce point. « Malgré tout, je te remercie de me parler de tout ça… au moins, grâce à toi, je me rends compte que je ne suis pas la seule à regretter ce que nous partagions lui et moi. C’est une consolation en soi » j’adressais un timide sourire à Aiden, mais voyant son air un peu concerné et embêté, je lui demandais s’il m’avait tout dit. Il ne comprenait pas bien ou je voulais en venir : « Bah écoute je ne sais pas : au vu de ce qu’il s’est passé entre lui et toi, je me dis qu’il ne doit pas y avoir que des conséquences pour moi uniquement. Qu’en est-il de toi ?! Est-ce que…est-ce qu’il a été menaçant ? …et euh… » je me pinçais les lèvres un instant, ne sachant pas trop si je devais évoquer l’autre personne à laquelle je pensais et qui avait un lien avec Leo et Aiden « qu’en est-il d’Octavia ? » Léo se confiait parfois à elle…je ne sais pas s’il irait jusqu’à lui parler de cet instant inattendu entre Aiden et moi, mais s’il le faisait je sais qu’Aiden ne se sentirait pas très à l’aise après cela…

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Si j’en ai bavé ? Mon dieu…je riais nerveusement à l’entendant me poser cette question et secouant la tête, je ne fis que répondre « J’ai vu des gens bien plus chanceux que moi effectivement…mais ce n’est pas la question » terminais-je en sachant pertinemment que ce n’est pas ce qui importait Aiden en cet instant précis. Je le laissais tenter de m’expliquer les choses, et acceptais son point de vue, même si je ne le partageais pas. Je riais bien volontiers lorsqu’il me demanda de ne pas faillir sa réputation en répétant à qui voulait bien l’entendre qu’il avait défendu Léo « Ne t’en fais pas pour ça, ton secret est bien gardé ! Je vais quand même pas aller lui dire qu’on a parlé de lui, il en serait trop heureux ! » plaisantais-je , avant de me sentir soudain complètement décontenancé par la question d’Aiden.

Pourquoi lui ? Pourquoi Léo ...la question semblait simple pour celui qui la posait. Elle l’était moins pour moi. A vrai dire, je me l’étais moi-même posé cette question, de nombreuses fois. J’avais même un jour énumérer les pours et les contres, cherchant ainsi a discrédité un quelconque sentiment amoureux à son égard…mais c’était il y a des années, et la seule conclusion que j’avais réussi à obtenir c’était que : je n’avais pas vraiment choisi Leonidas…c’était juste plus fort que moi. Je pris cependant le temps de la réflexion, devant Aiden, cherchant les mots juste pour justifier mon attrait pour le Grec « On n’est pas si différent lui et moi… on a juste deux façons bien distinctes de gérer. » Je ne voulais pas révéler des choses sur la vie de Léonidas qu’il n’aurait jamais révéler lui-même. « Je ne peux rien dire concernant sa vie, parce que ce n’est pas à moi d’expliquer ces choses. il n’est juste pas celui qu’on croit. Il n’est pas si insensible au monde qui l’entoure, et il n’est pas dénué d’émotion. Il cherche à se convaincre, lui, du contraire, parce que c’est plus simple ainsi…et je comprends pourquoi il fait cela. C’est plus facile de s’imaginer mérité des choses, plutôt que de se dire qu’on a souffert injustement de quelque chose. » Ça ne doit pas être très clair pour Aiden tout ça, je peux le reconnaître, mais je ne peux pas être plus précise. Cela reviendrait à parler de mon passé, ou de celui de Léo. « La culpabilité, c’est la raison ultime et légitime à la souffrance non ? c’est qu’on mérite le châtiment » quand on est coupable d’un méfait, on doit être punis. C’est comme ça que ça marche. Et il n’y a pas de place pour l’amour et les sentiments pour ceux qui sont coupable…Même si Léo n’a jamais été clair sur le sujet, je pense qu’il se sent coupable de beaucoup de chose... ou tout du moins responsable. Pas assez bien. Pour qui…pour son grand père ? pour son père ? pour sa mère…pour sa mère peut-être…En tous les cas il estime mériter le pire, plutôt que le meilleur. « Enfin bref, ce que j’essaie de dire, c’est que lorsqu’on a compris ce qu’il se cache derrière cette façade d’homme intransigeant, sans émotion etc, on réalise que Leonidas n’est pas pire qu’un autre. Il fait juste face autrement que les autres. Il se protège, en se distançant et...je connais ça aussi. Il faut aller au-delà des apparences avec Léo. Et il faut être patient… » Et je l’ai été. Sauf que malheureusement, ma patience à eu des limites, et j’y ai laissé des plumes, voilà tout.

Et pour connaitre la manière parfois brutale qu’à Léo de se protéger, je sais qu’il est capable de bien des choses pour rendre coup pour coup, le mal qu’on lui inflige. Seulement il ne le fait pas avec les poings. « Ne t’en fais pas…je ne pense pas qu’il ira jusque-là. Je peux aller le voir pour tenter de clarifier les choses si tu veux » Je n’ai pas très envie d’aller voir Leo en ce moment, mais je serais prêt à aider Aiden si sa vie en dépendait. « il a été dire à Octavia que toi et moi on avait couché ensemble ? » alors là c’était fort ! J’hallucinais complètement « il ne s’emmerde pas, lui ! Enfin, je suis ravie d’apprendre qu’au moins, ça t’a permis de mettre les choses au clair avec Octavia, mais…sérieusement » comme si tout le monde avait besoin de savoir avec qui je couchais !!! RO-YAL ! « Pas de détails…pense à ceux qui vont rester dans l’abstinence totale jusqu’à nouvel ordre » plaisantais-je, tout de même ravie de savoir que Aiden avait réussi à concretiser les choses avec Octavia Davis. Forcément, une sorte de « Summer » en moi, osa lui demander, avec un sourire chaleureux sur les lèvres « Tu es heureux j’espère ? »