Les masques tombent

« Les masquent tombent »

Malone haussa les épaules. Non, il n pensait pas qu'à cela mais il est vrai que le sexe prenait une place importante dans les pensées du jeune homme et encore plus lorsque Katherine était dans son champ de vision. « Mais non, c'est toujours un plaisir de t'emmener diner. » Surtout quand cela ne lui coute pas un rond et qu'il peut savourer la pensée de la suite de la soirée. Surtout que cette fois-ci elle était d'accord pour qu'il l'accompagne dans la salle de bains, pour qu'ils se douche ensemble et profite de chacune des pièces pour faire des cochonneries. Rien qu'à cette pensée, il était pressé de l'emmener diner.

Cela ne lui traversa même pas l'esprit que Summer avait juste donné une excuse pour parler à Katherine en privé. Et jamais il ne se serait permis d'écouter aux portes. Il avait même décidé de commencer à installer la table et de sortir des boissons du frigo. Et puis, il entendit les voix des filles. Il pensa alors qu'elles étaient en train de revenir. Mais non. Il était dans le couloir et il eut à peine besoin de tendre l'oreille pour entendre son prénom. Cela l'intrigua et il resta là, à écouter. Et puis, il resta là, à essayer de digérer ce qu'il venait d'entendre. Elle tait vierge. Il se refit le film dans sa tête. Comment s'était possible ? Elle avait été plutôt aguicheuse et elle n'avait pas sourcillé lorsqu'il avait fait des allusions coquines.

   MALONE, SUMMER & KATHERINE

   Les masques tombent

Katherine suivit docilement Summer dans la chambre de cette dernière non sans avoir un peu peur de ce qu’elle allait lui sortir. Elle craignait beaucoup la réaction ainsi que l’opinion de son amie. Summer comptait réellement pour elle. Après tout, elle avait été son tout premier baiser lesbien songeât-elle avec une petite pointe de dérision pour se donner un peu d’aplomb. En passant, elle fit un petit signe de la main à Malone qui semblait ne pas prendre ombrage de leur escapade imprévue. En même temps, il connaissait Summer, il devait savoir qu’elle pouvait très bien à tout moment, avoir envie de quelque chose de surprenant. A peine étaient-elles dans la chambre que la belle rouquine commençât son interrogatoire. Katherine, elle, baissait la tête, à moitié honteuse, à moitié boudeuse.

_ « Parce que tu crois que c’est évident à dire à un homme : au fait, je t’ai pas dit mais j’étais vierge au moment de notre première fois ! C’est vrai qu’il va bien le prendre surtout si je rajoute qu’il m’a à moitié traumatisé et que c’est pour ça que je l’ai planté la deuxième fois » répondit-elle en essayant de ne pas trop élevée la voix.

La jolie brune s’installât sur le lit en se triturant les mains. Elle ne savait pas comment expliquer à Summer, toute l’attirance qu’elle éprouvait à l’égard de Malone. Elle avait beau savoir qu’il était un courreur de jupon mais c’était plus fort qu’elle.

_ « Je ne sais pas ce qui se passe entre nous deux. C’est comme s’il était une jarre de Nutella à laquelle je suis incapable de résister. Oui, nous avons eu une première fois catastrophique mais c’était de ma faute. Depuis, je peux t’assurer qu’il m’a réconcilié avec le sexe. Je comprends mieux pourquoi tu te transformes en nymphomane dès que ton ex est dans le coin » ajoutât-elle avant de se mordiller la lèvre. « Ne t’en fais pas, tout va bien Summer »

Katherine se relevât pour s’approcher de sa belle amie et prendre son visage en coupe et déposer un baiser sur ses lèvres non sans lui tirer la langue l’instant d’après. Puis, attrapant sa main, elle la poussât à sortir de la chambre pour tomber sur un Malone, figé dans le couloir.

_ « Oh. My. God. » soufflât-elle nerveusement.

   MALONE, SUMMER & KATHERINE

   Les masques tombent

J’imaginais bien la complication qu’il y avait pour Katherine de ne pas avoir su expliquer à l’homme en face d’elle, qu’il était sa première fois. Et j’imaginais aussi qu’elle puisse encore avoir du mal, maintenant à lui avouer avec du retard qu’elle était vierge au moment des faits. Mais ce qui me semblait inconvenant, c’était qu’ils continuent à se fréquenter, à jouer la carte de la séduction et du détachement, sans que cela ne touche Katherine. Et pire encore ; qu’ils jouent ce petit jeu, sans qu’elle puisse être assez libre avec ce qu’elle est, ou avec ce qu’elle a à dire « Kat, tu… » je la voyais nerveuse, et c’est ce qui me faisait justement peur « Je comprends que ce ne soit pas facile, mais…tu…comment tu veux envisager quoique ce soit avec lui, si tu n’es déjà pas honnête avec lui, ou encore avec toi-même ?! »

J’ai peur pour mon amie. Et j’ai d’autant plus peur lorsqu’elle me dit qu’elle ne sait pas ce qu’il se passe entre elle et Malone. Ça prouve que je n’ai pas vraiment tort : cet « arrangement », ce détachement…il n’est pas si évident que ça pour elle. Alors certes, elle essaye de me rassurer, et de me dire qu’il ne s’agit après tout que de plaisir, et que de ce côté-là ça y’est elle a compris ce que ça signifie. Mais je n’arrive pas à me dire que tout ceci est honnête…Mais qui suis-je pour parler d’honnêteté, n’est-ce pas ?

Katherine se releva pour se planter face à moi. Je levais la tête pour l’observer et j’allais lui répéter que j’avais peur qu’elle ne souffre un jour si elle n’osait pas tout dire et si la vérité n’éclatait pas. Mais c’est comme si la brune avait pressenti ce que je dirais. Son sourire dévastateur eut raison de me faire taire…ça et le fait qu’elle a trouvé le moyen de m’embrasser pour me calmer. Ce qui n’est d’ailleurs pas très fair-play ! Agréable, oui, mais pas c’est de la triche. Elle prit alors ma main, pour me ramener avec elle jusqu’au salon « Tu…tu sais que ce n’est pas bien ce que tu viens de faire. T’as pas le droit de jouer avec mes faiblesses pour me… » je m’arrêtais nette dans mes paroles quand on aperçut toutes les deux Malone, devant la porte ouverte de la chambre. « Eh Merde… » murmurais-je en baissant la tête, imaginant sans difficulté que Malone avait pu entendre, comprendre, ce qu’il s’était dit dans cette chambre…

« Les masquent tombent »

S'il n'avait pas été aussi choqué par ce qu'il venait d'apprendre, Malone aurait certainement fait une remarque sur le fait que les deux filles étaient en train de s'embrasser. Mais là, rien ne sortit de sa bouche. Il lui fallait un peu de temps pour digérer ce genre de nouvelles. Cela aurait été n'importe quelle fille, il n'en aurait rien eut à faire mais justement, Katherine n'était pas n'importe quelle fille. Pourtant rapidement, il retrouva son sourire et son petit air espiègle. C'était ce qu'il savait faire de mieux, ne rien faire et jouer avec l'humour et la séduction pour enlever tout moment de gène. « Qu'est ce que vous foutiez dans la chambre, vous en avez mis du temps » Une lueur s'alluma dans son regard avant qu'il ne reprenne. « Summer remet ton t-shirt correctement, t'es tout débraillé » Evidemment, ce n'était pas vrai mais il s'en amusait. « Je vous préviens que si vous avez fait des cochonneries sans moi, j'vous adresse plus la parole. »

   MALONE, SUMMER & KATHERINE

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Katherine comprenait les inquiétudes de son amie. Elle trouvait cela touchant et d’une certaine façon, cela lui faisait du bien de savoir qu’une personne s’inquiétait pour elle en dehors de sa famille. La jolie brune n’avait pas beaucoup d’amis, elle n’était pas très douée pour lier des relations surtout sur le long terme car jusqu’à présent, seul son travail comptait.

_ « Mais je n’ai jamais dit que je voulais envisager quoique ce soit avec lui. Pour le moment, j’ai simplement envie de prendre du bon temps, de ne pas penser au lendemain. Il n’y a rien de mal à cela n’est-ce pas ? » lui demandât-elle avec une pointe de timidité.

Elle n’était pas connue pour enchainer les histoires basées sur l’entente sexuelles ni même pour croire au prince charmant. Néanmoins, la mort de son frère avait agit comme un électrochoc sur elle. Katherine voulait profiter de la vie. La jolie brune tentât d’expliquer ce qui se passait entre Malone et elle mais les mots étaient difficiles à sortir car elle-même n’en savait rien. Elle vivait au jour le jour et se contentait de ce qu’il voulait bien lui donner. Elle terminât par se lever pour s’approcher de sa rouquine préférée et déposer un baiser sur ses lèvres, seul moyen de la faire taire (agréablement). Elle ne s’attendait toutefois pas à être surprise par Malone. Une certaine gêne s’emparât de son être mais elle rigolât très vite aux propos de son amant.

_ « Des cochonneries sans toi ? Comme si j’avais envie que tu puisses reluquer Summer dans un moment pareil » dit-elle en enlaçant ladite personne pour déposer un baiser sur sa joue. « Après tout, c’est elle qui m’a donné mon premier baiser venant d’une femme » s’amusât-elle à dire.

Dire que dans cet appartement se trouvaient les deux premières fois de Katherine Wheeler. La vétérinaire se détachât de Summer pour la prendre par la main ainsi que Malone et les tirer vers la cuisine.

_ « Allez, à table. J’ai une faim de louve »

Spoiler:

   MALONE, SUMMER & KATHERINE

   Les masques tombent

Depuis combien de temps Malone était là, devant cette porte ?
C’est la première question qui me suit venu à l’esprit dès lors qu’on l’a aperçu en sortant. La deuxième question fut : avait-il entendu ? Il semblerait que non…je dis bien il semblerait parce qu’il ne cherchait pas à réagir à ce qu’il s’était dit dans cette chambre. Pire que cela encore, il jouait la carte de la plaisanterie en me faisant remarqué mon t-shirt débraillé et osant faire encore des allusions douteuses entre moi et Katherine – pas que ça me gêne, au contraire ! Ce qui me gêne cependant, c’est le manque total de réaction de Malone, comme s’il n’avait effectivement rien entendu. Or, j’ai du mal à le croire. Son air, quand on a ouvert la porte…il ne m’a pas donné l’impression que Malone n’avait rien entendu. Bon après tout, peut-être que je me trompe, et peut-être qu’il n’y a pas de raison de paniquer ou de se poser trop de question, mais quand même. Je continue de croire qu’en cachant ce fait, Katherine joue à un jeu dangereux avec mon « ex » beau-frère… et promesse de relation ou pas, je ne trouve pas cela très sain. « Bon allez on va manger. » finissais-je par répondre moi aussi, poussant Katherine d’une main dans le bas de son dos, pour l’inciter à poursuivre sa conversation dans le salon « C’est l’une des choses dont je serais toujours la plus fière » répondais-je, en rapport au baiser que j’avais échangé avec la brune. « Qui ne le serait pas ! » Je passais ensuite en cuisine pour aller chercher de quoi mettre la table, et proposait à mes deux invités de s’installer autour de la table de salle à manger