Les masques tombent

   MALONE, SUMMER & KATHERINE

   Les masques tombent

Katherine était passée dans la matinée voir sa mère à l’hôpital. Elle avait besoin de prendre des nouvelles de celle-ci car elle culpabilisait un peu de l’avoir éviter ces dernières semaines. Entre ses problèmes et ses interrogations existentielles, la jolie brune était un danger public pour une personne dépressive. Aussi avait-elle attendu d’être capable de donner le change avant de se rendre auprès de sa mère. Ses blessures physiques ne se voyaient plus mise à part une petite raideur dans l’épaule parfois un brin agaçant. Katherine avait même repris un peu de poids, signe qu’elle se reprenait en main. Elle n’avait pas le choix, elle devait avancer. Après s’être garée non loin du domicile de Summer, elle attrapât les différents paquets du traiteur qu’elle avait dévalisé avant de venir. Il était prévu que les deux jeunes femmes ne déjeunent ensemble. La jolie blonde avait été d’un grand soutien moral pour elle et Katherine avait besoin de la remercier et puis, elle voulait prendre des nouvelles de Joan également.

_ « Dis plutôt que tu es trop peureuse pour oser avouer à la principale intéressée que tu as mis les pieds dans le plat en se mêlant de sa vie privée » marmonnât-elle pour elle-même.

Elle n’arrêtait pas de se passer le fil de sa conversation avec ce fameux Leonidas Vasilis et cet homme restait un mystère tout comme elle ne comprenait pas comment Joan avait pu tomber amoureuse de lui. L’amour ne se commandait pas tout comme le désir. Elle était bien placée pour le savoir étant donné qu’elle s’amourachait d’un don juan. Cela lui faisait penser que Summer lui avait envoyé un sms pour l’informer qu’elle avait complètement oublié qu’elle devait déjeuner avec le frère de son ex-mari. Katherine n’avait pas protesté quand son amie lui avait proposé de déjeuner tous les trois, elle était toujours dans son optique de se sociabiliser.

_ « Coucou… ouah ! Mais qu’est-ce que tu as fait à tes cheveux ? T’es rousse depuis quand ? Mon dieu ça te va trop bien. Tu m’en voudras pas si je t’embrasse à nouveau alors » s’exclamât-elle avant de rire pour mieux plaquer la bise sur la joue de Summer qui venait de lui ouvrir. « Par contre, je veux bien un petit coup de main. Ton beau-frère est arrivé ? »

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   MALONE, SUMMER & KATHERINE

   Les masques tombent

Il y a des périodes comme ça ou on a l’impression de ne rien avoir le temps de faire. Entre les cours, les enfants à gérer, la période des fêtes qui approchent un grand pas, sans compter mon déménagement récent ; autant dire que je vivais en accélérer. Au point que je n’arrivais même plus à me souvenir parfois de quel jour on était et ce que j’avais de prévu. Heureusement pour moi, Katherine avait eu assez de jugeote pour m’envoyer un SMS hier au soir, pour me rappeler notre rendez-vous de ce midi, sans ça, j’aurais carrément pris sur mon temps libre pour quitter ma maison pour faire je ne sais quelle course que je n’avais pas eu le temps de faire.
Les enfants étaient avec leur grand-mère en ce mercredi après-midi, parce qu’elle avait eu la bonne idée de leur proposer une après-midi au parc non loin de chez elle. Même si j’avais opté pour une maison avec jardin en déménageant de chez Paul, je comprenais que mes enfants aient des envies de grandeurs comme à l’époque où l’on vivait tous les quatre, avec leur père. Et puis pour ma part, leur absence me permettait de décompresser réellement avec mes amis.

J’avais donc préparé ma journée en conséquence, quand un nouveau SMS me rappela un rendez-vous que j’avais également zappé. Malone : cela faisait plusieurs semaines que je ne l’avais pas vu, et il faut dire que depuis que Paris et moi avions renoué, j’appréciais réellement de pouvoir revoir les frères et sœur de mon ex-mari, que j’ai toujours considéré comme ma propre famille. Et une chose est sûre : quand Malone fait le mort – dans le sens où on ne le voit pas aussi fréquemment – c’est soit parce qu’il lui est arrivé un truc énorme, soit parce qu’il RISQUE de lui arriver un truc énorme. J’avais su plus tard, de la bouche de Paris que Malone avait été enlevé et avait été blessé. Instinctivement, j’avais repensé à la prise d’otage et avait imaginé que Malone aurait pu avoir du mal après un deuxième traumatisme du genre. Donc quand j’avais insisté pour qu’il passe me voir, j’avais prétexter que c’était pour m’aider à monter un ou deux meubles chez moi, et que Paris ou même Tomas n’était pas disponible, parce qu’il était évident que si j’avais dit à Malone que je voulais qu’il passe parce que je m’inquiétais pour lui, il ne serait pas venu et en prime aurait fait le fanfaron en ce moquant de mon côté maternelle.

Malone avait accepté de m’aider en échange d’un déjeuner, et j’avais oublié que ce jour tombait le même jour que celui ou j’avais demandé à Katherine de venir…D’ailleurs, en parlant de la miss : elle aussi m’avait confié récemment avoir subi une agression qui l’avait secoué, et par respect pour elle, je n’avais pas trop cherché à la questionné, mais plutôt à la rassurer pendant ces dernières semaines. Il y a avait d’ailleurs beaucoup de mieux chez la demoiselle et j’en étais plus que ravie

On frappa à la porte et je devinais bien vite qu’il s’agissait de la brune, à laquelle je ne tardais pas à aller ouvrir. Elle fut surprise par mon changement de coupe de cheveux et je réalisais qu’effectivement la dernière fois que l’on s’était croisé, c’était bien avant que je ne me reteigne les cheveux en rousse. Son compliment me fit sourire de plus belle et je la prenais dans mes bras en riant « Ah parce qu’à toi aussi, ça te fait de l’effet que je sois rousse ?! » je lui fis la bise tout en lui disant d’entrer et alors qu’elle me demandait de l’aide, je pris rapidement ses sacs et ses affaires pour la libérer et lui soulager son épaule qu’elle m’avait dit encore un peu fragile « Nan, il ne devrait pas tarder, dans son message il m’a dit qu’il était sur la route pour venir » déclarais-je en parlant de Malone, sans me douter une seule seconde que ces deux-là se connaissaient déjà ; et intimement ! « Tu vas voir il est sympa ! Ne panique pas si monsieur joue de son charme avec toi par contre : il est le roi pour ça ! Et puis avec une femme comme toi, c’est clair qu’il ne s’en privera pas. Au pire, tu l’envoie bouler, ça lui fera pas de mal » ajoutais-je en riant bien joyeusement des habitudes de mon ex-beau-frère « Tu veux boire quelque chose pour patienter ? »


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« Les masquent tombent »

Vendredi 28 décembre

La vie de Malone était un véritable chaos ces derniers jours. Ils ne savaient plus quoi faire, il était totalement perdu. Quelques semaines plus tôt, il avait son plan bien huilé : attendre que sa jambe et son épaule soient suffisamment guéri pour qu'il puisse quitter ce fauteuil, continuer de faire comme si tout allait bien sans rien changer de ses habitudes puis disparaître du jour au lendemain loin de la Nouvelle Orléans, loin de sa famille. Il voulait juste protéger ceux qu'il aimait. Oui mais voilà, rien ne s'était passé comme prévu. D'abord Ethan qui avait débarquer de nul part, prétendant être son fils. Bon maintenant, Malone en avait la certitude, c'était bien son fils. Alors certes, il n'avait aucune intention de s'occuper de ce môme mais en même temps, cet enfant n'avait rien demandé à personne et il se retrouvait dans un foyer à cause d'une mère indigne. Le jeune homme ne savait pas vraiment quoi faire surtout qu'il n'avait parler de l'enfant à personne encore sauf à Tomas. Et puis, il y avait sa blessure qui ne voulait pas guérir comme si elle cherchait à le faire rester ici coûte que coûte et il commençait à en avoir plus que marre de ce fauteuil roulant. Et enfin, il y avait Katherine. La non plus, il n'était pas capable de mettre des mots sur leur relation. Il avait besoin d'elle, comme d'une bouée de sauvetage car elle savait ce qu'il avait vécu, elle comprenait et ses paroles réconfortantes n'étaient pas de la pitié comme les autres. Il savait qu'il devait s'éloigner d'elle pour la protéger pour la préserver mais en même temps, il était attiré par elle comme un aimant. Heureusement, il allait pouvoir arrêter de penser à tout cela pendant un instant. Le temps de son rendez vous avec Summer. Monter des meubles, il avait accepté même s'il avait plaisanté sur sa condition physique mais il n'était pas dupe. Il connaissait assez la demoiselle pour savoir ce qu'elle faisait sans compter qu'il savait aussi que Paris s'inquiétait pour lui. Après Aiden, il lui envoyait Summer. C'était de pire en pire. Il arriva devant chez la demoiselle et il se redressa pour sonner. Il n'attendit pas la réponse pour entrer. « Salut Summer, comment tu ... » Il s'arrêta en plein milieu de sa phrase. Son regard venait de se poser sur Katherine. Passé la surprise, il sourit à la demoiselle. « Kat' »

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Katherine ne s’attendait pas à la nouvelle coloration de son amie. Summer la surprenait, elle, qui d’ordinaire, ne changeait de marque de shampoing qu’en cas de force majeure. La jolie brune était ainsi, elle ne faisait jamais de folie capillaire. Il y a bien une fois, elle s’était faite des mèches rouges pour l’amusement ou était-ce à cause d’un pari ? Elle ne savait plus trop pourquoi, signe que cela remontait à quelques années déjà.

_ « Disons que cela te change complètement. On a l’impression que ce n’est plus la même femme, la même Summer. Tu fais très hum comment dire ? » hésitât-elle quelques secondes avant de reprendre. « Très femme sûre d’elle. Cela te va très bien en tous les cas »

Summer était vraiment belle et dans son regard, on pouvait y lire une joie retrouvée. Katherine n’était pas idiote, elle savait que le retour de l’ex-mari y était pour beaucoup. Elle était donc vraiment heureuse pour son amie. Cela lui redonnait un coup de peps pour ainsi dire si bien qu’elle s’enquit de savoir si le fameux beau-frère était présent.

_ « Un coureur de jupon ? Tu sais, je ne suis pas certaine d’éveiller quoique ce soit. A t’entendre, on pourrait me prendre pour une femme fatale » répliquât la vétérinaire en accompagnant sa réplique d’un petit rire.

Ces derniers temps, un certain séducteur occupait ses pensées sans qu’elle ne sache réellement pourquoi ni même comment. Malone s’était imposé peu à peu dans son quotidien et dans sa tête au point qu’elle était complètement perdue dans ses sentiments.

_ « Si tu as du bon vieux soda bien sucré, je ne dis pas non. Je veux vivre dangereusement » plaisantât-elle.

Un coup de sonnette résonnât dans la maison avant qu’un homme entre. Aussitôt le sourire de Katherine se figeât pour mieux s’agrandir en reconnaissant Malone.

_ « Bonjour petit lionceau. Oh mais attends, c’est lui ton beau-frère ? »s’exclamât-elle sous la surprise avant de se mordiller la lèvre.

Pour une surprise, elle était de taille. Comment était-elle censée se comporter ? Comme une personne qui avait couché deux fois avec cet homme ? Comme une simple amie ? Comme une simple connaissance ? Mazette, elle n’était pas sortie de l’auberge.


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Je recevais avec plaisir les compliments faits par mon amie, en rougissant légèrement avant de lui faire signe de s’installer dans le salon et de se mettre à l’aise « Oui à ce qu’il parait je fais moins petit ange, avec cette couleur » plaisantais-je et lui rappelais ensuite que mon beau-frère allait arrivé et déjeuner avec nous. L’occasion aussi pour moi de rappeler les talents de don Juan de ce dernier, même si Katherine semblait croire qu’elle n’éveillait aucun intérêt. A cela je m’offusquais « Euh, tu veux que je vienne tout de suite pour te mettre la fessée ? à moins que tu préfère que je te fasse taire d’une autre manière ?? » Bon sang, cette femme n’a clairement pas idée de ce qu’il se cache en elle ! « Je t’interdis de croire que tu n’es pas capable d’éveiller quoique ce soit, chez qui que ce soit ! Même Joan, tiens : elle qui ne jure que par la bière et la testostérone de ces conquêtes a osé me dire – au travers d’une conversion pas banal, mais entre elle et moi c’est toujours comme ça – que tu pourrais être son genre de femme ! Alors s’il te plait, cesse de te sous-estimer, tu veux ?! ».

Installée dans la cuisine qui donnait vue sur le salon et la salle grâce à son mur ouvert, je servais les boissons quand la sonnette retentit J’allais m’arrêter dans mes tâches pour aller ouvrir à Malone. Bien que j’avais fait des installations devant mon porche qui permettait à Malone d’être autonome sur ce coup là – à savoir une rampe pour accéder à mon logement, à la base ajouté pour mon meilleur ami Bonaventure quand ce dernier venait me rendre visite – il n’en restait pas moins que j’aurais pu lui venir en aide pour la porte si monsieur n’avait pas été si pressé ! « Hey ! Malone » je l’interpellais pour le saluer, avant d’y mettre plus les formes en quittant ma cuisine pour venir lui faire la bise ; mais je m’arrêtais en plein milieu de mon salon, observant le jeune homme qui semblait surpris de voir mon amie. J’allais faire les présentations, mais Malone me surprit à son tour en nommant Katherine, signe qu’il la connaissait.

Mais le pire, je crois bien que c’est ce que j’ai entendu après, de la part de la brune. « Euuhhh… « petit lionceau » ??? » Je ne sais pas si je dois continuer de me poser des questions quant à la nature de leur relation ou si je dois me moquer de Malone pour le choix de ce petit surnom « Vous vous connaissez déjà tous les deux ?! Je ne comprends pas Kat’, jamais tu ne m’as dit connaître un Maconahey à la base ? » La brune connaissait mon nom marital, savait que je ne m’en étais jamais débarrassé…donc si elle connaissait Malone, elle aurait dû faire le lien, non ? « C’est marrant cette coïncidence ? vous vous êtes connu comment exactement ? »

« Les masquent tombent »

Depuis son kidnapping, depuis qu'il était sorti de l'hôpital, Malone mettait un point d'honneur à ne pas changer, à rester le même quelques soit les circonstances. Mais à une exception près tout de même. Il n'y avait que lorsqu'il était seul avec Katherine qu'il se laissait aller, qu'il pouvait se montrer faible, apeuré et perturbé par ce qu'ils avaient vécu. Elle le comprenait, il n'avait pas envie, pas besoin de faire semblant avec elle. Il ne pensait pas d'ailleurs la croiser ici, chez Summer. Il avait remis son costume du Malone dragueur, déconneur et sûr de lui. Autant dire qu'elle n'allait certainement pas le reconnaître par rapport au moment intime qu'ils avaient passé chez lui quelques jours plus tôt. « Et oui, c'est moi le beau et intelligent beau-frère ! » Il s'approcha de chacune des demoiselles pour leur faire la bise. Il ne quitta pas Katherine des yeux avant d'enchainer. « Elle te disait quoi ? A quel point, elle avait honte d'avoir choisi le mauvais Maconahey ? » C'était assez récurrent que Malone lance des petites piques à Summer. Pour beaucoup, cela pourrait passer pour de la draguer mais il adorait sa belle soeur, il adorait la taquiner sur sa relation avec Paris mais il était ravi qu'elle fasse partie de la famille et jamais il n'avait eut une idée derrière la tête avec elle. Pas question de toucher à la femme de la vie de son frère. « Je crois pas lui avoir dit mon nom de famille, tout comme je ne connais pas le sien » C'était vrai qu'en fait, ils ne connaissaient rien de l'autre. Il savait juste son prénom, son métier mais ils n'avaient jamais pris le temps de parler. Faut dire qu'en général, lorsqu'ils se voyaient, ils avaient mieux à faire que de faire la conversation. Sans compter que dans l'esprit de Malone, elle est toujours au stade de conquête. Il n'avait pas prévu, les premières fois de la revoir donc pourquoi s'intéresser à sa vie ? Aujourd'hui, cela commençait à changer un peu. Déjà parce qu'il avait couché deux fois avec elle, parce qu'il n'avait pas cette envie de partir aussitôt la partie de jambe en l'air fini, parce qu'il avait besoin d'elle même s'il n'en avait pas conscience et parce que le destin s'amusait à la mettre constamment sur sa route. Mais il n'avait encore pas assez de recul pour prendre conscience de cela. Il sourit en repensant à leur rencontre. Si loin et en même temps si proche. « A la salle de sport, à l'époque où je pouvais encore bouger. Elle m'a sauvé la vie » Elle avait juste soigné son saignement de nez, ce n'était pas grand chose mais c'est ce qui avait tout déclenché. Et puis, il y avait eut ce moment où elle l'avait sauvé avec le chien, puis le kidnapping. Finalement, c'était peut-être elle son ange gardien.

   MALONE, SUMMER & KATHERINE

   Les masques tombent

Si Summer avait rougi sous ses compliments, c’était au tour de Katherine à présent, de voir ses joues rosir face aux compliments mais également aux implications de ces derniers.

_ « Eh bien si cela ne fonctionne pas avec les hommes, je sais que je n’ai plus qu’à me tourner vers les femmes. Je ferais au moins deux conquêtes » plaisantât-elle avec une petite moue mutine.

Katherine avait encore en tête le baiser que lui avait offert Summer et elle ne pouvait nier que cela lui avait fait de l’effet. Enfin, malgré ce constat, il y avait des lèvres dont elle n’arrivait clairement plus à se passer. Malone avait peut-être raté sa première fois mais sa seconde fois : Katherine eut subitement chaud en se rappelant de cette fameuse seconde fois. La jolie brune ôta sa veste et s’installât dans le salon quand quelques instants plus tard, son amie revenait avec l’objet de ses pensées et de ses fantasmes. Là, elle bloquât complétement en réalisant que Malone n’était autre que le dragueur de la famille Maconahey. Cette nouvelle ne l’étonnait pas plus que cela, elle savait inconsciemment que son petit lionceau n’avait rien du parfait gendre en devenir.

_ « Je confirme, on a pas vraiment échangé nos noms de famille » bafouillât-elle.

Malone paraissait si calme, pas plus étonné que cela de la trouver dans le salon de sa belle-sœur. Il lui avait fait la bise comme si de rien n’était alors qu’elle, elle n’avait qu’une envie, c’était de prendre ses jambes à son cou. Par tous les dieux, si Summer faisait le rapprochement entre son premier amant et Malone, ce dernier allait prendre cher. Elle n’imaginait même pas la honte que cela serait pour elle non plus.

« Oui enfin sauver la vie, c’est un peu rapide à dire. Je t’avais à moitié cassé le nez par maladresse » bougonnât la jolie brune. « Donc, Summer, à ce qu’il parait, tu as choisi le mauvais Maconahey ? » préférât-elle relancer la conversation sur eux d’eux.



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Jamais je n’aurais pensé me trouver dans cette situation, à me demander bêtement mon beau-frère à une femme. Comprenons-nous bien sur ce que je viens de dire : habituellement, quand il s’agit de Malone, je ne cherche même pas à comprendre ; toutes les femmes qu’ils croisent – la concierge et la boulangère pouvant être des exceptions – finissent dans son lit. Il est une sorte de « Paris d’antan», avec une petit style a la casanova en plus que Paris ne se daignait même pas d’avoir à l’époque. J’adore Malone, vraiment. Je l’ai connu quand il était encore tout jeune – faut pas déconner Paris et lui n’ont pas plus de 3/4ans d’écart – et j’ai eu le temps de connaitre cet énergumène. Il n’est pas méchant pour un sou, il a même la tête plutôt bien pleine même s’il fait tout pour qu’on pense le contraire par ses blagues débiles et ses airs d’innocent les mains pleines. Au-delà de ce petit jeu qu’il joue sans cesse, je sais que Malone est quelqu’un de bien. Mais j’ai beau le savoir, son lien aujourd’hui avec Katherine m’étonne et m’inquiète.

Malone ne se contente jamais de faire la connaissance d’une femme…il parle avec elle, la drague, la met dans son lit, et…c’est tout. Alors oui forcément, je me sens obligé de leur demander comme ils se sont rencontrés. Je souriais néanmoins à leur échange verbal qui semblait tout à fait amicale de prime abord. Avec tout ce qu’il s’était passé pour Malone, se pourrait-il que ce dernier ait changé ? J’aimerais tellement que ce soit le cas, ne serait que pour Malone lui-même, pour qu’il trouve le bonheur, vraiment ! Mais là, aujourd’hui, en l’état, je me méfie un peu de ce que je risques d’apprendre…« Oh c’est vrai, à la salle de sport ? c’est dingue, le monde est petit… » déclarais-je bêtement histoire de meubler la conversation pendant que je les observais tous les deux. Je faisais expère de contourner la question de Katherine, et m’approchais d’ailleurs des deux jeunes gens en me plantant debout à côté de Malone, pour mieux détailler mon amie qui nous faisait face. S’il y a une chose que j’arrive à lire, c’est l’innocence de Kat’. Et au vu de ce que je m’apprête à faire – et pardon je n’ai pas le choix – je préfère avoir pleine vue sur celle qui n’arrivera pas à me faire avaler une couleuvre. « Et sinon…euh…vous avez couché ensemble, déjà ?! » Je déclarais ça comme si je cherchais à en plaisanter, mais c’était pour mieux voir la réaction de chacun face à ma question.

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« On a échangé beaucoup de choses mais pas nos noms de famille » Il ne pu s'empêcher de jeter un coup d'oeil à sa conquête. Elle n'avait pas l'air aussi à l'aise que lui dans cette situation. En tout cas, cela n'avait jamais gêné le garçon de parler de ses conquêtes ou de sexe avec Summer. Certes, ce n'était pas ce qu'on pourrait appeler une confidente mais elle faisait partie des seules filles, avec Danika, Kaleigh et Joan, que Malone ne touchera jamais. Alors c'était plus simple de parler de tout cela avec elle. Katherine avoua aors que c'était elle qui lui avait presque cassé le nez. « C'est vrai que tout ce qu'il s'est passé après c'est à cause de toi » Il ne parlait pas juste du nez cassé mais du fait qu'ils avaient couché ensemble deux fois, qu'ils avaient dormi ensemble, qu'il y avait quelque chose de sépcial entre eux. Katherine tenta de refaire basculer la conversation sur Paris et Malone ne s'en rendit même pas compte. Il se contenta de répondre. « Ben entre Paris et moi, y'a pas photo, n'est ce pas belle soeur ? » Pourquoi elle ne répondait pas ? Elle ne défendait pas son mari ? Elle ne profitait pas de cette perche tendue pour tailler un peu Malone. Pour lui envoyer une bonne pique comme elle en a l'habitude ? Ce n'était pas la première fois que Malone avait ce genre de reflexion et d'habitude, elle ne manquait pas l'occasion de le remettre en place. Pourquoi pas cette fois ? Il se posa la question tout en la regardant se déplacer alors pour venir à côté de lui. Elle posa alors sa question sans quitter Katherine des yeux. Un petit sourire en coin se dessina sur les lèvres du jeune homme. Il se pencha vers Katherine. « Tu vois, elle est déjà jalouse ! » C'était histoire de détendre l'atmosphère parce que la question de Summer avait tendu un peu l'ambiance. Enfin, pas du côté de Malone, il n'avait rien à cacher. « Tu sais que je peux pas résister à une jolie fille. »

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Katherine désirait ardemment que le sol s’ouvre sous ses pieds et ne l’avale directement sans plus attendre. Elle était mal à l’aise non pas qu’elle n’assumait pas sa promiscuité avec Malone mais plutôt parce qu’elle était certaine que Summer allait faire le lien entre lui et l’amant catastrophique qui lui avait pris sa virginité. Elle n’avait aucune envie que Malone découvre ce secret honteux qu’elle lui avait caché surtout qu’elle avait découvert que le sexe avec lui, pouvait être quelque chose de terriblement jouissif.

_ « Oui, le monde est petit » bafouillât-elle en regardant ses pieds.

Malone tentait de détendre l’atmosphère mais une nouvelle fois, Summer mit les pieds dans le plat en leur demandant de but en blanc s’ils avaient couché ensemble. Katherine relevât la tête brusquement, regardant Malone complètement paniquée. Elle ouvrait et fermait la bouche comme un poisson hors de l’eau. Elle s’attendait à ce qu’il nie les faits mais au contraire, il répondit à l’affirmatif. Ses joues la chauffaient complètement.

_ « Bon, nous pourrions peut-être parler d’autre chose de plus sérieux non ? » paniquait-elle en lançant un regard de supplique à la rouquine. « J’ai amené à manger, ce serait bête de manger froid »

Sans même en avoir conscience, elle attrapait nerveusement le bras de Malone pour le tirer vers la salle à manger, comme pour le soustraire à la curiosité de sa belle-sœur.

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