OK Google ! T'es viré

   Bonaventure & Andrea

   OK Google ! T'es viré

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Bonaventure avait conscience que s’occuper d’un enfant pouvait comporter des risques surtout avec son handicap. Il en avait même cruellement conscience puisque c’était la seule chose qui l’avait et le retenait toujours de mettre son projet à exécution. Serait-il en mesure de s’occuper d’un bébé ? Seul ? Quand sa sœur venait, il voyait les limites que son fauteuil lui imposait. Il ne pouvait pas courir après elle ni même faire certains gestes. Cela en était déprimant maison son envie d’être père l’empêchait quelque part, d’abandonner tout espoir. Des personnes en fauteuil, il y en avait plein en ce bas monde et certains étaient parents. Alors pourquoi pas lui ? Les médecins émettaient des réserves quant à ses chances de remarcher mais s’il avait bien compris qu’il lui fallait oublier une certaine mobilité, il ne voulait pas pour autant faire une croix dessus. Le métis était prêt à se contenter de marcher avec une canne s’il retrouvait de la force dans son dos pour soulever un enfant dans ses bras, pour pouvoir jouer avec. Andrea n’avait pas tort dans un sens : a trop se précipiter, il risquait de se faire mal ou de surestimer ses forces comme plus tôt, sous la douche. Ce constat était amer mais vrai.

Toutefois, hors de question de renoncer à elle par crainte. Ils pouvaient y arriver si chacun y mettait du sien. Puis, il serait deux. Là où il ne pourrait pas agir, elle allait pouvoir le faire. Le reste n’était visiblement que des habitudes à prendre. « C’est vrai ? tu es d’accord ? » s’étonnait-il tout de même qu’elle rende les armes aussi facilement. Ce n’était pas pour lui déplaire, loin de là. Son sourire s’étira jusqu’aux oreilles. Il était tout simplement heureux. Sa vie prenait un virage à 180° mais il en était content. « On se lance oui. Nous serons la meilleure des équipes, j’en suis certain. Si tu veux tout de même qu’on y aille en douceur vis-à-vis de Louis, on le fera. Je me doute que ça risque de le perturber si sa maman embrasse un autre homme non ? J’ignore ce que tu lui as dit par rapport à son père » dit-il en impliquant cette petite tête blonde qui avait su, comme sa mère, conquérir son cœur. Ses bras entourèrent le corps d’Andrea, sentant à nouveau ce plaisir grimper en lui. Bon sang, cette femme n’aurait de cesse de révolutionner sa vie ainsi que son cœur. « Mademoiselle Cermolacce, seriez-vous prête pour un deuxième round ? J’ai beaucoup moins mal au dos » s’amusait-il à dire avant de l’embrasser langoureusement.

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