Babe, it's not my fault

   SUMMER & PARIS

   Babe, it's not my fault

La soirée poker avait eu la veille et Paris avait toujours un mal de crâne relativement intense. En même temps, Aiden lui avait pété le nez mais son meilleur ami avait été assez doué pour ne pas le lui déformer au point qu’il doive porter cet horrible engin de malheur.  Il s’en tiré avec une coupure nette et précise ainsi qu’un mal de crâne intense. Son chef à la caserne l’avait sermonné durant une bonne demi-heure avant qu’il ne puisse émettre un petit son. Pourquoi tout le monde pensait qu’il avait participé à un combat clandestin ou une rixe dans un bar ? Cela faisait déjà quelques mois qu’il se tenait à carreaux et il ne fallait pas être un génie pour comprendre que le retour de Summer dans sa vie, n’y était pas pour rien. Vous pensez que son chef se serait excusé pour la méprise ? Même pas. Il lui avait simplement dit que c’était pour toutes les fois où il n’avait rien dit et que son lieutenant était arrivé, la gueule en vrac. Tiens, il s’entendrait bien avec le grec question mauvaise foi ou même avec Aiden quoiqu’il en soit, Paris avait été bon pour être scotché le cul à son bureau pour remplir de la paperasse car son nez cassé l’empêchait d’aller sur le terrain. Si seulement sa journée pourrie s’arrêtait-là mais depuis une heure, Paris avait un dégât des eaux chez lui à cause du voisin du dessus qui avait oublié d’arrêter l’eau de sa baignoire. Franchement, des journées comme ça, il s’en passerait.

Le grand rouquin avait alors prit une grande décision : il avait pris un sac de sport, fourré quelques fringues propres dedans et attrapé les clés de sa moto, direction le seul endroit sur terre où il pourrait enfin se reposer et manger quelque chose de succulent : chez Summer. Sa belle et sexy rouquine. La première fois qu’elle avait débarqué chez lui, pour lui amener les gosses, avec cette teinte de cheveux, il l’avait rapidement entrainé dans sa chambre pour lui montrer combien il était heureux de la revoir ainsi. Ne vous inquiétez pas, les enfants étaient devant les dessins animés avec un volume sonore assez conséquent. L’étreinte avait été rapide mais intense si bien que Paris avait limite instauré une règle : Summer ne devait pas l’approcher à moins de cent mètres si elle souhaitait éviter d’être débraillée et décoiffée. Paris voulait bien être romantique, gentleman et tout ce que vous voulez mais une Summer rouquine après tant d’année de privation, c’était limite au-dessus de ses forces d’y résister.

Le trajet en moto ne dura pas des lustres et bien vite, il se présenta à la porte de sa maison, le regard implorant mais la gueule toujours en vrac. « Bonsoir amour de ma vie… Est-ce que tu accepterais de m’héberger quelques jours ? J’ai un dégât des eaux » lui demandait-il sur un ton implorant pour mieux se pencher vers elle et l’embrasser après avoir vérifié que les enfants n’étaient pas dans le coin.

@Summer Maconahey

   SUMMER & PARIS

   Babe, it's not my fault

Dans mes pensées, la télé baissée à son plus bas niveau de volume, je finissais d’essuyer la vaisselle tout juste lavée, afin de la ranger. J’avais couché les enfants un petit quart d’heure avant et je réfléchissais à la suite de ma soirée, hésitant entre une soirée télé, un bon bain chaud, un lit sous la couette, ou encore une préparation de réunion pour l’école. Autant dire que la dernière option ressemblait plus à une obligation qu’une envie, et comme toute obligation de ce genre, moins on la voit mieux on se porte ! C’était donc au moins décidé pour cela : je retirais la préparation de la réunion de la liste.

Je rangeais la dernière assiette dans le placard quand on frappa à la porte. Je n’attendais à la base personne si bien que ma première réaction, fut de scruter depuis la cuisine, ma porte d’entrée pour tenter de deviner à qui appartenait la silhouette que j’entrevoyais…d’un premier coup d’œil, j’optais pour Paris mais ce dernier avait l’habitude de me prévenir à l’avance, donc… Pour en être plus sûre, je faisais les pas qui me ramenait à cette porte, non sans prendre mon téléphone au passage qui trônait sur la salle à manger, et tout en marchant, je déverrouillais mon écran pour voir un message de Paris qui me signalais qu’il passait me voir…Rassurée, j’ouvrais la porte sans m’inquiéter. J’accueillais alors mon ex-mari – nouveau petit-copain (il allait vraiment falloir que l’on rediscute de notre statut, sincèrement) comme il se devait, l’embrassant amoureusement, bien qu’étonnée de le voir débarquer à cette heure, et avec un sac de sport aussi gros. Ce qui m’étonnais surtout, c’était le petit sursaut qu’il avait eu en m’embrassant, et cette grimace voulue imperceptible pourtant. « Un dégât des eaux ? » répétais-je prête à vouloir le questionner pour en savoir plus. Mais malheureusement, un autre détail s’empara de mon attention, me faisant direct oublier ma première question « Qu’est-ce que...tu t’es battu ? » ma question sortait sans filtre, c’est le cas de le dire : une personne saine d’esprit – ou qui ne redoute pas le pire en tout cas – aurait préféré demander « qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? » ou encore « est-ce que ça va ? » … Mais non, moi, je pensais direct à LA chose que je ne voulais pas qu’il fasse. Par réflexe, ma main se leva pour tenter d’atteindre le nez de Paris, sur lequel on distinguait une coupure nette, tout de même profonde, et bien entouré d’un joli bleu brunâtre. A peine avais-je effleuré la plaie que Paris grogna en amorçant un geste de recul « Oh non ce n’est pas vrai… » je soupirais, presque dépité de l’apprendre, avant de faire moi-même le constat : « C’est cassé en plus, c’est ça ?! T’as le nez cassé… » Je marmonnais un « bon sang, j’y crois pas... » avant de prendre la main de Paris dans la mienne pour mieux l’attirer à l’intérieur de la maison, et refermer la porte derrière lui. Il fallait rester calme, vu que je ne voulais pas qu’on réveille les enfants, mais je sentais d’avance que j’allais avoir du mal à contrôler mon mécontentement...

@Paris Maconahey

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   Babe, it's not my fault

Paris était vraiment heureux par les événements survenus dans sa vie depuis quelques mois. Ses retrouvailles avec Summer puis sa rupture avec Paul pour enfin avouer à nouveau qu’il aimait comme un fou cette femme. Le seul point noir était sûrement le fait de continuer à vivre à deux endroits séparément. Ils souhaitaient prendre le temps pour eux de se reconstruire mais le pompier en avait marre. Les mauvaises langues vous diraient qu’il voulait retrouver la cuisine de sa femme, son linge à nouveau propre et repassé dans son armoire et des parties torrides de sexe quand il voulait. Dans un sens, elles n’auraient pas tort mais au-delà de cet aspect purement machiste, c’était également le soutien sans faille, la meilleure amie et la compagne qu’il voulait retrouver. Le simple fait de rentrer à la maison et d’être accueilli par un sourire et un baiser. Le fait de pouvoir à nouveau la serrer dans ses bras ou de l’entendre pester contre les parents d’élèves parfois casse-couilles. Toutes ces petites choses du quotidien qui lui manquaient tellement. Ce dégât des eaux était donc l’occasion presque unique de pouvoir à nouveau s’imposer dans le quotidien de son ex-femme (re nouveau petite-amie) sans avoir l’air de trop en demander.

« Ouais c’est le voisin du dessus qui a […] » commençait-il à lui répondre quand elle l’interrompit avec sa question. « Euh comment dire » rétorquait-il avant de grimacer. Il ne savait pas quoi lui répondre tant il avait l’impression de rejouer une scène de la journée. Son chef aussi avait posé la question de la même manière. Pourquoi personne ne voulait lui demander : comment t’es-tu blessé ? Non, à la place, on lui demandait s’il s’était battu. Maintenant, il comprenait les anciens alcooliques ou les drogués à qui ont demandé sans cesse s’ils avaient replongé dans leur addiction. Une douleur fugace le saisit et il grogna avant de se reculer loin de la main de Summer. « Mais c’est pas […] » tenta-t-il de se faire entendre mais à nouveau elle lui coupa la parole pour mieux l’entrainer à l’intérieur. Paris en aurait presque pleuré en se jetant au sol à la manière de Caleb quand il faisait un caprice. C’était frustrant de ne pas être écouté mais à qui la faute ? Il avait tellement déconné par le passé. « Je pourrais peut-être avoir un bisou magique ? Si on fait attention, je suis certain de pouvoir t’embrasser bébé » tentait-il un trait d’humour pour soulager la tension dans l’atmosphère. Pourquoi avait-il l’impression qu’il allait se faire engueuler comme un gosse tout d’un coup ?

@Paris Maconahey

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   Babe, it's not my fault

J’étais loin de m’attendre à voir Paris débarqué en pleine semaine, en milieu de soirée, pour me demander de l’héberger…Et si ça n’avait été que cela, je serais déjà là, à en sauter de joie, pour mieux l’inviter à entrer et le mettre à l’aise en lui disant qu’il serait le roi des lieux jusqu’à nouvel ordre !! Le problème, c’est que Paris n’arrivait pas seul : avec lui ? une bonne cicatrice sur le nez, un bleu bien prononcé et sans doute une fracture qui ne m’annonçait rien de bon… Alors forcément, ma joie était plus contenue pour laissé place à l’inquiétude. J’étais tellement dans l’angoisse de revivre une ancienne partie de notre vie, que je ne me rendais pas compte que je n’écoutais même pas ce que Paris avait à me dire à ce sujet. « Non, mais parce que tu crois que là, je pense à vouloir t’embrasser dans ses conditions ???! » je tentais de ne pas hausser le ton pour ne pas réveiller les enfants qui dormait dans leur chambre, mais c’était dur de rester calme. Je le tirais jusque dans la cuisine, la pièce la plus distancée de là où dormait Ashlynn et Caleb, puis ordonnait silencieusement à Paris de s’asseoir sur l’une des chaises qui couronnait la petite table de déjeuner. « C’est dingue mais…depuis le jour où tu m’as dit que tu t’étais remis à faire quelques combats, j’ai eu de cesse de penser qu’il fallait que je prenne sur moi pour ne pas donner mon avis sur la question. Après tout, on est plus marié, tu fais ce que tu veux de ta vie, et blablabla… » je faisais les cents pas devant Paris, regardant le sol tout en brassant de l’air avec mes mains ; quand bien sûr je n’étais pas en train de me tordre les doigts par l’angoisse qui monte petit à petit « Mais là tu vois, même si on n'est plus mariés, on sort ensemble, d’accord ? Bon okay, on cache cette situation à tout le monde…MAIS, on est ensemble, pas vrai ??! » Je ne laissais pas vraiment la possibilité à Paris de répondre en fait, et je crois que dans le fond, il le savait. Combien de fois, m’avait-il vu dans cet état durant notre mariage ? A faire les cents pas et débiter un flux de paroles considérable à propos de l’attitude que je devais avoir en temps que mère de famille quand j’apprends que mon fils est traité de pot de colle à sa maman par des enfants de sa classe et que mon unique envie c’est de venir gronder ces gosses qui ne sont même pas les miens ? ou encore quand Ashlynn est revenu avec un coquard parce qu’elle s’était pris le ballon de foot à la récré – tout ça parce qu’elle avait voulu jouer au foot ! - et que je luttais contre moi-même pour ne pas l’emmener à l’hôpital pour un examen de la rétine ?! Mais je crois que le pire, c’est quand j’ai cru retomber enceinte dès mon retour de couche après la naissance de Caleb, et que mon angoisse de ne pas assurer avait été tel que j’avais du verbalement énumérer le nombre de chose qu’il allait falloir modifier dans la maison, dans nos vies, et surtout dans notre budget pour assurer !

Tout ça pour dire qu’à chaque fois, Paris avait compris qu’il ne pouvait pas en placer une tant que je n’aurais pas vider mon sac. Bon bien sûr, il tentait de temps en temps de me dire des trucs, de donner son avis, ou autre, mais en fait, je n’entendais pas vraiment…Non, ce qu’il fallait c’était que l’angoisse parte après un BON moment d’argumentation de ma part. Ce que je suis EXACTEMENT en train de faire en ce moment : « Tu sais quoi ?! en fait, j’avais prévu que ça arrive un jour. Bon je ne dis pas que j’avais prévu qu’on se remette ensemble – comme si j’étais capable d’imaginer un truc pareil alors que j’étais persuadé que tu filais le parfait amour avec une blonde plantureuse – NON ! ce que je veux dire c’est que j’avais prévu qu’un jour tu viennes me voir après un combat, pour je ne sais pas moi, pour te soigner en quelque sorte. D’ailleurs ? t’as désinfecté ? tu t’en es occupée ? » C’est la première fois depuis qu’on était dans la cuisine que j’osais enfin lever la tête pour le regarder et lui poser réellement une question. Avait-il eu le temps de répondre ? hmmm. Je vous laisse deviner, de toute façon, ça ne change pas grand-chose vu que : « Tu ne l’as pas fait ! » pensais-je tout haut avant de le reprendre par la main pour l’emmener dans le salon afin de le pousser gentiment sur le canapé afin qu’il s’installe. « Je vais chercher ce qu’il faut, tu bouges pas de là ! »


@Paris Maconahey

   SUMMER & PARIS

   Babe, it's not my fault

Paris affichait une mine clairement déçue alors qu’il était tiré par la main de sa petite-amie. Il détestait ce qualificatif. A ses yeux, Summer n’avait jamais cessé d’être sa femme et le serait toujours. Une petite voix lui souffla qu’elle n’était peut-être pas prête de lui dire oui à une demande en mariage après la manière dont il l’avait traité quelques années auparavant. C’était sa propre hantise qui lui parlait et lui soufflait ses pires craintes. Il avait beau avoir regagné le droit de l’aimer et de pouvoir la faire sienne, Paris était tourmenté par l’idée de ne pas pouvoir faire partie intégrante de sa vie et de son quotidien. Peut-être que Summer se satisfaisait pleinement de leur situation actuelle : chacun chez soi et on se voit quand on a le temps. Il savait qu’elle l’aimait toujours, qu’elle lui avait pardonné mais avait-il regagné pour autant toute sa confiance ? Il n’en était pas certain. La preuve, elle était persuadée elle aussi, qu’il était retourné se battre. Franchement, pour le coup, il avait réellement envie d’aller botter le cul de son meilleur ami tant cela l’emmerdait royalement de devoir à chaque fois, dire aux gens : MAIS CE N’EST PAS MA FAUTE ! Pour une fois ! Enfin, pour le coup, avant qu’il ne puisse ne placer une, il allait devoir faire preuve de patience car Summer était une nouvelle fois partie dans un de ses monologues dont elle avait le secret. Celui où elle s’amusait à faire ses propres questions/réponses sous son regard placide ou là, plutôt désespéré. Le pire dans cette histoire, c’est qu’il avait pris le temps de se soigner. Techniquement, c’était Bonaventure qui l’avait soigné mais Paris était tout de même allé de son plein grès, faire une radio. Si ce n’était pas un grand pas vers la sagesse, il ne savait pas ce que c’était.

Assis sur le canapé, à nouveau seul, Paris grommela quelques mots qui n’avaient rien de très glorieux ni même de très polis. Bien au contraire. Il attendait bien sagement que sa « femme » revienne pour l’attirer vivement sur ses genoux, ses mains bloquées en crois dans son dos. « Est-ce que je peux en placer une ? Juste quelques secondes avant que tu ne reprennes ton monologue. Tu sais que j’adore quand tu fais cette petite moue boudeuse, que tu me fais la morale sur mes petits travers MAIS pour une fois, tu te trompes » lui dit-il avant de faire ce qu’il avait envie depuis son arrivée, à savoir l’embrasser délicatement. « D’une, quand je veux mon bisou, j’obtiens mon bisou bébé ! Depuis quand tu veux m’en priver ? C’est inhumain » se moquait-il en profitant qu’elle ait toujours les mains bloquées derrière son dos. « De deux, ce n’est absolument pas ma faute si j’ai cette tête. Je ne me suis pas battu, j’ai pris un coup c’est tout. En fait, c’est même Aiden qui m’a pété le nez car il se battait avec Leonidas et que j’ai cherché à les séparer. Ton frère lui, a eu le droit à un coup de coude de Leo. Je n’ai pas refait de combats depuis que l’on sort ensemble même si je déteste ce terme. C’était bon dans nos premières années mais maintenant, je trouve ça limite pour nous qualifier, pas toi ? » poursuivit-il en venant blottir son visage au creux de son cou. « Et troisièmement, je me suis soigné. Bonaventure a fait les premiers soins et j’ai passé une radio. Tu vois, avec les années, je suis devenu presque sage. Je dis presque parce que t’avoir sur mes genoux, ainsi, ça me donne des envies peu catholique… En prime, tu dois te faire pardonner de m’avoir accusé à tort »

@Paris Maconahey

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   Babe, it's not my fault

J’étais revenue de la salle de bain, en tentant de ne pas être aussi nerveuse…je m’étais rendue compte du flot de paroles qui était sorti de ma bouche et qui avait rendu Paris muet comme une carpe. Le problème c’est que comme d’habitude, je ne m’en rendais compte que trop tard ; une fois m’être bien ridiculisée. Et le mot est faible, car ENCORE UNE FOIS, je m’étais fais du mouron pour rien !! C’est ce que Paris s’efforçait en tout cas de me faire comprendre au moment où j’avais regagné le salon et qu’il m’avait attiré à sur ses cuisses en emprisonnant mes mains derrière mon dos pour m’empêcher d’entamer un quelconque premier soin.

J’appréciais silencieusement que Paris me dise que « pour une fois » je me trompais et qu’il n’était pas nécessaire de faire la morale. Ce petit détail dans la phrase, insignifiant pour n’importe qui d’autre, avait toute son importance pour moi. Paris me montrait ainsi qu’il ne prenait pas mes paroles à la légère et que même si personne n’aime qu’on lui fasse la morale, Paris lui, ne m’en tenait pas rigueur…. Il me vola un bisou, et je peinais à ne pas lui sourire après coup. En réalité, si je n’avais pas à ce point peur de lui faire mal, je crois que je serais la première me débattre pour lui prendre son visage entre mes mains et lui voler plus d’une dizaine de baisers pour tenter d’assouvir mon envie de sentir ses lèvres sur les miennes. Mais ainsi bloqué de tout mouvement par Paris, je n’avais d’autre choix que de le laisser m’expliquer ce qu’il s’était passé, et une partie de moi avait soudain envie d’appeler Léonidas pour lui rappeler qu’il n’était qu’un pauvre Ours malheureux qui devrait plutôt penser à réparer les dégâts avec Joan, plutôt que de chercher à faire plus de dégâts avec d’autres !!! Je remerciais également Bonaventure pour avoir été là, et avoir assuré les soins pour Paris. Dans un sens, je me demande même si mon meilleur ami n’avait pas fait ceci parce qu’il avait anticiper ma réaction si je venais à découvrir l’état du visage de Paris le moment venu. Et enfin, comme à son habitude, Paris termina ses explications par un brun d’humour et de provocation qui ne laissait pas mes ardeurs indifférentes. La moue boudeuse sur mon visage se transforma bien vite en un sourire coquin, et comme je n’avais pas vraiment la possibilité de faire autre pour le moment, je ne trouvais que le moyen de resserrer mes cuisses de chaque côté de Paris tout prenant un peu plus mes aises sur ses propres cuisses « Est-ce que j’ai le droit de récupérer mes mains, s'il te plait ? » demandais-je innocemment en penchant la tête et baisser le regard pour observer l’espace entre nos deux corps comme si je tentais de jauger si oui, ou non, il s’agissait d’une distance respectable ou pas « C’est pas que l’idée d’avoir les mains attachées me déplaisent hein, mais… » je relevais la tête, pour sourire à Paris et déposer un doux baisers sur sa joue « si j’ai des excuses à faire, j’aimerais les faire en bonne et dues formes tu comprends ? » Paris obtempéra bien vite, ce qui me fit d’ailleurs rire, et je déposais alors coton, désinfectant et autre pansement sur la place libre du canapé. Les mains enfin libres, j’entourais mes bras autour de cet homme que j’étais bien heureuse de retrouver, et déposais un autre bisou sur la joue qui avait été laissé pour compte auparavant « Tu sais que tu étais à deux doigts de devoir regarder un documentaire sur les risques IMPORTANTS et non négligeables des combats clandestins ? » je tentais non sans avoir peur de poser mes lèvres sur celles de Paris, et c’est finalement presque un baiser imperceptible que je lui offrais « Dis-moi plutôt avec lequel des deux je dois jouer les mères punitives ? Léonidas ou Aiden ? » Dans un sens, Paris n’avait pas vraiment besoin de répondre à cette question, et il devait le savoir. « Désolée de réagir ainsi. Tout le temps. C’est juste que j’ai peur pour toi et…enfin, il y a encore quelques mois, j’étais persuadée que les combats, c’était derrière toi, jusqu’à ce tu m’annonces que tu avais repris, alors… » Ne pas prendre de conclusion trop hâtive, je devrais pourtant le savoir ! « Est-ce que ça te fait mal ?! » demandais-je enfin, pour m’enquiller de la santé de mon homme. Ne serait-ce que pour mieux m’intéresser à cette histoire de dégâts des eaux par la suite, nan ? Ce serait bien !!

@Paris Maconahey

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   Babe, it's not my fault

Paris n’avait pas besoin de voir le sourire coquin de sa femme pour comprendre que la crise était passée, il n’avait simplement qu’à ressentir sa prise sur ses hanches se raffermir. Summer avait finalement compris qu’elle s’était inquiétée bien vite. Un autre homme que lui se serait agacé. Surement même lui, quelques années auparavant quand il n’était qu’un jeune chien fou. A présent, avec la maturité, il prenait son inquiétude et sa tentative de morale, avec le sourire car il comprenait combien c’était significatif de son amour. Summer était ainsi : mère poule avec ses proches. Elle ignorait combien cela lui avait manqué durant leur divorce. Certaines fois, quand il rentrait un peu blessé de ses missions, il s’attendait à la voir débarquer avec une trousse de premier secours prête à le soigner pendant des heures tout en parlant pour l’empêcher de ressasser les horreurs qu’il pouvait voir dans son boulot. Seulement, c’était toujours le silence qui l’accueillait. Combien de fois s’était-il battu dans l’espoir fou d’entendre un sermon de sa part ? Trop souvent. Paris avait vécu durant toutes ses années avec ses souvenirs car c’était tout ce qu’il lui restait. A présent, il pouvait revoir ses froncements de sourcils, entendre parfois sa voix monter dans les aigus sous l’inquiétude ou encore sentir la douceur de ses doigts sur son visage. Il avait réellement l’impression de revivre depuis qu’ils s’étaient retrouvés. Docilement, il relâcha sa pression autour de ses poignets. « Oh oui et des excuses en bonne et due forme car j’ai été grandement blessé par tes soupçons. Oh ça oui. Regarde, je me retiens à grande peine de pleurer et de me rouler en boule dans un coin » dit-il en s’exerçant au regard du chat potté. Etrangement, cela avait plus de succès quand c’était Caleb qui le faisait. Ses bras s’enroulèrent autour de sa taille tandis qu’elle-même, passait les siens autour de sa nuque. « Sérieux ? Pourquoi ça ne m’étonne même pas que tu aies ce genre de documentaire chez toi ?! » lui demandait-il en retour avec une moue amusé.

Un sourire sadique étira ses lèvres. « Si je te dis lequel, il aura le droit, lui, de visionner ce fameux documentaire ? Non parce que dans ce cas, tu te doutes bien que je vais forcer Aiden à venir. Il m’a pété le nez quand même !! A cause de lui, je vais me taper des jours de paperasse et je déteste ça !! » dit-il en répondait tout de même à sa fausse question. On se serait attendu de sa part qu’il balance Leonidas en pâture à Summer mais même pas, la bête était rancunière. « Je sais mais bébé, crois-moi, j’ai arrêté d’aller dans la cage. Je dois reconnaitre que l’époque où j’avais vraiment besoin d’y aller est révolu depuis que Peter est mort. En fait, pour être honnête, je crois que cette fois-ci, c’était toi que je recherchais à travers ces combats. Je t’ai retrouvé alors plus besoin de te chercher » se confiait-il. « C’est un peu douloureux mais avec plein de bisous magiques, ça devrait passer »


@Paris Maconahey

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Je souriais d’un air amusé en regard Paris joué la victime d’une accusation infondée et en faire des tonnes « Oooh mon dieu, pauvre petit bout de chou sans défense. Quelle femme cruelle je suis, honte à moi ! » exagérais-je moi aussi surtout pour me moquer de lui. Je sens ses mains autour de ma taille, et instinctivement, je profitais de la position pour exercer une nouvelle pression sur les hanches de Paris, à l’aide de mes jambes, ondulant presque imperceptiblement du bassin, juste pour m’amuser un peu. Paris ne se dit pas étonné du tout à l’idée que je puisse détenir un documentaire alarmant sur les combats illégaux, ce à quoi je me défendis de suite : « Hey, je n’arrivais pas à dormir un soir, il pleuvait, j’étais tout seule à l’appart à l’époque parce Paul était à je ne sais quel séminaire et que tu avais les enfants en garde. Du coup, ils ont passé ce truc à la télé et je n’ai pas pu m’empêcher de penser à toi, et à ce que tu m’avais dit quand on s’était revu. Et puis ce n’est pas de ma faute aussi, ils font EXPRÈS de nous faire flipper dans ce genre de documentaire ! Du coup je l’ai enregistré en me disant juste « au cas où », sans me douter que j’allais te le faire regarder un jour »

Finalement j’ai osé demander à qui je devais m’en prendre pour la belle blessure de mon homme, et je fus plus que surprise d’entendre qu’il s’agissait finalement d’Aiden et non pas de Leonidas « C’est Aiden qui t’as amoché ?! Ah bah sympa le meilleur pote ! » déclarais-je pour mieux me détendre après les paroles rassurantes de Paris au sujet des combats clandestins. Avec un peu d’humour, je tentais de dédramatiser la situation que j’avais moi-même provoqué : « Si c’est moi que tu recherchais à travers tes combats, il fallait me le dire, j’aurais enfilé ma tenue de sport ces fameux soirs et on se serait défié sur un ring ! » Je me penchais un peu plus sur Paris, nichant ma tête dans son cou pour l’embrasser, mes mains quittant sa nuque pour s’engouffrer dans ses cheveux. « Des bisous magiques ? C’est tout ?? Moi qui pensais que tu souhaiterais que je joue à l’infirmière personnelle pendant ton séjour ici...» Je quittais son cou pour relever la tête et l’observer avant d’ajouter : « Parce que si j’ai bien compris, je t’héberge jusqu’à nouvel ordre c’est ça ?! » Je lui volais un baiser le plus délicat possible et lui rappelait un fait qui ne devait pas être négligé : « On s’organise comment avec les enfants ? » Ces derniers n’étaient toujours pas au courant pour Paris et moi, et il allait devoir être difficile de justifier pourquoi Papa dort dans le lit de Maman tous les soirs. Ce qui me fait d’ailleurs penser que « Oh, j’y pense : je n’ai pas investi dans un lit King Size, tu te souviens ?! Du coup, pour tenir à deux dans mon lit, il va falloir que te monte à moitié dessus tous les soirs. Ce n’est pas top comme façon de t’héberger, n’est-ce pas ? Peut-être que tu préférerais le canapé ?! » Bien que je ne disais pas de bêtise pour la taille du lit et la place incommensurable que prenait Paris dans ce genre de matelas standard, j’étais suffisamment certaine que Paris refuserait catégoriquement le canapé ! D’une part parce que ce canapé était bien plus petit que mon matelas, et d’autre part parce que je suis sûre qu’il se souvient parfaitement de ma manière si peu chaste de profiter d’être sur lui, certains soirs, quand je me réveille en pleine nuit avec des idées plein la tête…

@Paris Maconahey

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« C’est exactement ce que je pensais : honte à toi femme ! J’espère que tu te sens affreusement coupable » rétorqua le pompier avec un sourire séducteur. Summer avait le syndrome de la culpabilité sexuelle : plus elle se sentait coupable et plus, elle faisait en sorte d’envoyer son mari au septième ciel. Durant les premières années de leur vie commune, il l’avait remarqué mais c’était surtout durant leur mariage qu’il avait exploité cette faiblesse chez elle. Elle passe trop de temps avec les enfants ? Il faisait une petite moue triste et hop, une nuit de sexe sans retenue. Elle avait oublié de laver son T-shirt de sport favoris pour le superball ? Il avait le droit à la gaterie du siècle. Paris n’avait aucun remord car elle savait aussi le prendre par les sentiments pour obtenir ce qu’elle voulait. Combien de fois était-il mort durant une partie de Call of Duty parce qu’elle se trimbalait nue dans l’appartement pour attirer son attention ? Ou encore la fois où elle avait mis une petite culotte comestible pour lui faire comprendre que le repas, ce serait elle. Le couple était un adepte de la discussion sur l’oreiller et c’est fou ce que cela lui manquait justement ces petits moments dans leur vie quotidienne. « Parce que toi, quand tu n’arrives pas à dormir, tu regardes un truc qui te fera un peu plus flipper ? Babe après des années à être ma femme, je pensais que tu avais au moins retenu quelques trucs et astuces d’un insomniaque chronique. Rien ne vaut le porno et une petite séance de plaisir solitaire pour se détendre… mais bon, tu n’en as plus besoin. Si tu n’arrives pas à dormir, je me chargerai de jouer à saute mouton avec toi… tu n’auras qu’à compter tes orgasmes pour t’endormir » plaisantait-il même s’il avait tiqué à cette anecdote concernant son « couple » avec Paul.

« Il a été méchant avec moi !  En plus ma mère a cru elle aussi que je m’étais battu pff je suis un incompris » soupirait-il quelques instants plus tard mais le sérieux revint vite sur ses traits. « A ce moment-là, j’étais persuadé que tu ne voudrais plus jamais m’adresser la parole après la manière dont j’avais mis fin à notre mariage. Monter dans la cage était pour moi, une façon de me punir mais aussi d’espérer qu’une fois de retour à la maison, tu serais là pour me soigner » se confiait-il. Summer était certainement la seule à connaitre cette facette si destructrice de sa personne. Ses bras la serrèrent contre lui comme pour chasser les mauvais souvenirs. « Mais j’ai plein de blessures à embrasser, tu vas avoir plein de choses à embrasser » affirmait-il avec une tête à  connerie digne de lui. « Si tu as un peu pitié de moi, j’apprécierai le temps que mon propriétaire fasse les travaux. Je dormirai sur ton canapé du moins pour les enfants mais j’espérais surtout partager ton lit » lui dit-il avant de rigoler. « Babe, même quand on avait un lit king size, tu jouais les koalas avec moi donc tu pourras me monter dessus autant de fois que tu veux. Rassure moi, tu dors toujours nue ? » lui demandait-il avec un sourire au coin.


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   SUMMER & PARIS

   Babe, it's not my fault

« Mais ce n’est pas de ma faute » déclarais-je presque avec peine alors que Paris me faisait remarquer que cela n’était pas très logique de ma part de regarder des trucs flippant à la télé quand je n’arrive pas à dormir… « ce n’est pas moi qui décide du programme qu’il y a à la télé, et quant au porno ? Oui tu as raison, j’aurais pu y penser, mais à l’époque, je n’avais plus d’ordinateur portable parce qu’il m’avait lâché, et Paul avait emmené le sien… » et à bien y réfléchir, je me voyais mal tenter de mater un porno sur son ordinateur PROFESSIONNEL. « Et ça l’aurait foutu mal si j’… » je n’avais pas eu le temps de finir ma phrase que Paris avait posé un doigt sur mes lèvres pour me faire taire…quelque chose qu’il ne voulait pas entendre sans doute, et je ne compris qu’après coup de quoi il retournait. Je posais alors une main sur son avant-bras pour retirer sa main devant ma bouche et m’excusais « Pardon...j’ai tendance à oublier parfois. Sans doute parce que pour moi, ce passage de ma vie est tout aussi insignifiant que de mes dernières courses du mois au Supermarché du coin, tu vois… » Mais je pouvais facilement comprendre que parler de Paul ne soit pas du goût de Paris. « Après si ça peut te consoler, je suis quand même en train de te souligner le fait que j’ai pensé à toi ce soir-là, pendant que j’étais seule, dans ce grand appartement et…que oui, j’aurais pu envisager un porno ! » je souriais malicieusement puis déposais un petit baiser sur sa main qui était resté emprisonné des miennes quelques secondes plus tôt.

Finalement, après m’avoir expliqué ses mésaventures avec Aiden et Leonidas, puis après avoir évoqué ses différentes blessures liées à ses anciens passages sur un ring, je déclarais à Paris qu’il était le bienvenu à la maison mais qu’il allait falloir trouver une solution pour le couchage. « Donc le mieux en fait, c’est que je mette deux alarmes à mon réveil en fait ? La première alarme pour toi, quand il faudra que tu regagnes le canapé au ptit matin, et la deuxième 5 minutes après, pour les enfants quand il faudra les lever ?? » un énorme sourire aux lèvres, je me mettais à rire quand mon ex-mari me rappela que, quelque soit la taille du matelas, jamais je n’avais fait autrement que de venir me lover contre lui, voire sur lui, pour dormir. « Hmmm dormir nue ? euh non…je ne le fais plus depuis que TON fils, au tout début de notre séparation, n’a pas trouvé mieux que de venir sans frapper dans ma chambre pour venir pleurer et qu’il n’a pas attendu que je lui dise de venir me rejoindre dans le lit ! il a ouvert grand la couette pour monter dans le lit…autant dire que j’aurais préféré être habillé ce soir-là. Lui, ça n’a pas eu l’air de le choquer plus que ça !! » je me rappelais encore de ma décontenance quand, Caleb, qui s’était lové contre moi avec les joues mouillées et les yeux bouffies, avait fini par calmer ses pleurs en soupirant contre moi et me dire après deux minutes de silence « Quand il fait froid, tu me dis toujours de mettre mon écharpe et mon bonnet pour pas que j’attrape du mal…Tu devrais mettre au moins un bonnet maman. » Je répétais donc cette même phrase à Paris pour expliquer comment Caleb avait réussi finalement, à stopper mes ardeurs à l’époque. Mais avec le recul – et ça je ne vais peut-être pas le spécifier à Paris – Caleb n’avait fait que me préparer à cette nouvelle façon de dormir car, quelques mois plus tard, je finissais dans le lit de Paul, et contre toute attente, jamais je n’avais eu envie de dormir nue à ces côtés. « Même si Caleb ne vient plus dans la chambre à n’importe quel moment sans frapper, je n’ai jamais repris le pli de dormir nue…mais, je peux reprendre mes vieilles habitudes si tu veux ?! » pour toute réponse, je me penchais sur Paris pour à nouveau l’embrasser dans le cou, et ajoutais entre deux baisers « Il y a une autre « vieille habitude » que j’aimerais bien reprendre d’ailleurs » je ne quittais le cou de Paris, mais remontait sur sa mâchoire, et jusqu’à la naissance de son oreille, pour mieux lui murmurer ceci : « Te réveiller en plein milieu de la nuit, juste parce que j’ai soudain envie de te faire plaisir…ou de ME faire plaisir à côté de toi… »


@Paris Maconahey