Babe, it's not my fault

   SUMMER & PARIS

   Babe, it's not my fault

Voir cette femme étendue sur ce matelas, c’était un rêve éveillé pour Paris Maconahey mais au-delà de l’aspect sexuel, c’était avant tout un miracle. Il avait beau le dire, tout faire pour y croire, à chaque fois qu’il touchait cette femme, la peur de la voir s’envoler le saisissait. Combien de temps lui faudrait-il pour comprendre qu’elle était de retour dans sa vie ? Sûrement des années. L’idée de commettre un impair le rendait fou d’angoisse mais il tentait de refouler ces craintes le plus loin possible d’eux. Il était hors de question qu’il vienne polluer leur relation retrouvée avec des frayeurs qu’il avait oublié des années durant. L’ancien Paris était derrière lui, il était un homme nouveau et il voulait lui prouver ou plutôt continuer à se mentir à lui-même. Les gens ne changeaient pas, ils s’adaptaient et dans son cas, ils survivaient comme il le pouvait. Bien sûr, certains pans de sa personnalité étaient morts et enterrés comme cette faculté innée de coucher avec x femmes. Summer avait mis une option sur son corps et seule la mort pourrait l’en délivrer. La colère ? Il la gérait un peu mieux mais surtout, il avait appris à redescendre en pression autrement que par la violence et le sexe. A présent, il arrivait à se raisonner. Un grand pas pour un homme comme lui. « Mes plans ? » répétait-il en revenant un peu sur terre. « Mise à part te faire l’amour pour mieux te faire patienter durant mon absence ? Eh bien je dirais te donner tous les orgasmes que tu veux » reprit-il avec un petit sourire tandis qu’elle l’invitait à venir sur le lit, pour s’allonger au-dessus d’elle. Summer devait avoir envie de contact car elle le fit à moitié tomber sur elle. Paris n’aurait changé sa place pour rien au monde. Il aimait la sensation de sa poitrine contre son torse ou encore de ses cuisses contre ses hanches. Face aux paroles de sa femme, il eut deux réactions : la première, la regarder avec tout l’amour du monde. La seconde ? Eclater de rire et étouffer ce même rire dans l’oreiller à côté de sa tête. « Je crois que la dernière fois qu’on a fait l’amour dans un lit, c’était à Boston ! J’avais oublié le confort que c’était » plaisantait-il avant de l’embrasser. Le baiser fut tendre, empli d’amour et quand le manque d’oxygène se fit sentir, il s’éloigna quelque peu pour mieux déposer une pluie de baisers sur ce magnifique visage. « Je crois qu’il va me falloir beaucoup de séances dans ce lit avant de croire que tu es bien réelle, ici avec moi »avouait-il dans un moment de faiblesse. Le pompier se reprit très vite en coupant court à toute parole, l’embrassant langoureusement. « Au fait, j’ai pas oublié que je voulais t’attacher » la taquinait-il malicieusement tandis qu’il laissait errer ses lèvres et le bout de sa langue sur sa peau, évitant soigneusement ses deux seins pour faire grimper l’envie. Il préférait de loin pour le moment, retracer les courbes de cette poitrine fabuleuse. « Tu te rappelles la fois où nous avons fait l’amour chez tes parents ? Tu étais attachée, les yeux bandés au lit. Cela te dit de réitérer l’expérience ? mais cette fois-ci, il faudra vraiment que tu sois discrète » se moquait-il. A l’époque, Summer n’avait pas pus s’empêcher de crier son plaisir.

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Alors que Paris me remémorait la dernière fois où lui et moi nous nous étions retrouvé dans un lit, mon rire s’atténua pour laisser place à un fin sourire alors que les images de cette soirée là à Boston me revenait à l’esprit « La nuit la plus intense qu’il m’avait été donné de vivre depuis lllooonntemps » osais-je avouer pour ensuite accueillir avec délices les lèvres de Paris sur les miennes, entourant au passage son cou de mes bras. Le baiser qu’il m’offrit était plein de tendresse, bien loin des baisers fougueux que l’on s’échangeait à la va vite durant nos incartades sexuelles organisées ci-et-là depuis quelques mois. Quant à ses mots ? s’il n’avait pas cherché à reprendre le contrôle des événements aussi vite, je me serais moi-même empressée de lui dire que pour moi aussi, il y avait des fois où j’avais l’impression de rêver et que je redoutais le moment où la réalité me frapperait de plein fouet, me volant à nouveau l’homme de ma vie, et le bonheur de cette vie que je ne partageais qu’avec lui !
Pour l’heure, il était plutôt question de profiter de nos retrouvailles sous la couette, et pour le coup, Paris ne perdait pas bien vite le fil de ses intentions. Il souhaitait m’attacher, et histoire de me donner envie – si tant est qu’il est vraiment besoin de faire ça ! – il me remettait cette fois ci en mémoire, la fois où on s’était adonné à ce genre de pratique, dans la maison de mes parents, avant même l’annonce de nos fiançailles ! « Si je m’en rappelle ? » mon corps parlait pour moi : il frissonnait au souvenir…à moins que ce ne soit à cause des lèvres de Paris sur moi. Il s’appliquait tant à contourner les courbes de mes seins sans jamais vraiment les toucher qu’il commençait à me rendre folle d’impatience. Je me cambrais sous ses caresses, mon corps se soulevant pour suivre sa bouche, comme s’il était attiré par elle comme un aimant. « Pas sûre de…pouvoir… » soupirais-je tout en laissant mon corps retomber tandis que mes mains caressaient les épaules de Paris, remontant jusqu’à sa nuque pour s’enfouir dans la naissance de ses cheveux. Je passais ma langue sur mes lèvres, me ressaisissant du gout des siennes au passage, et anticipait ainsi le plaisir que j’aurais à le sentir s’emparer de ma poitrine à pleine bouche. Je lui aidais même, posant mes mains de chaque côté de sa tête et le diriger vers l’un de mes seins. Paris s’exécuta et je gémissais d’instinct, au moment même ou sa langue titilla la pointe durcie et tendu de ce globe de chair que je lui offrait. « Je vais faire un effort » mumurais-je tandis que mon souffle commençait déjà à se faire plus bruyant « Mais je promet rien…au pire, tu devras ma bayonner » concluais-je tandis que je me cambrais à nouveau sous les assauts de la bouche experte de mon amant.

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Paris également se souvenait de cette fameuse soirée à Boston. Ils avaient repris contact que peu de temps auparavant et Summer lui avait demandé de faire comme si de rien n’était car elle ne voulait pas avouer à ses anciens camarades de promotion, qu’elle avait divorcé. Le rouquin avait sauté sur l’occasion même s’il savait que simuler allait lui faire plus de mal que de bien. C’était comme être un alcoolique et participer à une dégustation de vin. L’image était bien trouvée sachant que Summer avait toujours été une drogue à ses yeux. Dès le départ, il n’avait pas réussi à se passer d’elle. « Une nuit que je ne suis pas prêt de regretter car elle a été le déclencheur de tout le reste » dit-il avant de l’embrasser avec tendresse et amour. Un baiser aux antipodes de la passion car il n’était là que pour prouver combien il chérissait ce souvenir. Paris vint même lui confier qu’il aurait besoin de temps pour croire à cette chance de l’avoir à nouveau rien que pour lui. Il n’était ni aveugle, ni sourd. Il savait qu’elle avait été dans d’autres bras. La jalousie l’avait longtemps consumé mais au final, elle était revenue vers lui. Sa mère avait tendance à dire : Arrête de jouer le jaloux, si le lapin savait que sa carotte fétiche était à nouveau disponible pour lui, il rappliquerait. Au lieu de ça, tu l’as planqué dans un terrier comme un crétin alors te plains pas que le lapin aille bouffer de la salade chez le maraicher du coin. A cette époque, Grace essayait un régime uniquement à base de légumes mais il avait tout de même compris. A quoi bon se plaindre alors qu’il n’avait rien fait pour que Summer revienne vers lui. Pire, il avait coupé les ponts.

Enfin là n’était plus la question. Elle était dans ses bras et il avait des envies fort peu catholiques qui tournaient autour d’un très vieux souvenir érotique. Que voulez-vous, sous ses airs de brute épaisse se cachait un petit cœur bien nostalgique. Paris attendait la réponse de sa belle tout en profitant du corps qui lui était offert, s’amusant même à la frustrer en lui refusant ce qu’elle aimait tant : qu’il s’occupe de cette poitrine magnifique. « Mais si tu peux, il suffit de crier dans l’oreiller » la taquinait-il avant qu’elle ne le pousse à lui prodiguer la caresse tant désirée. Il ne se fit guère prier, aspirant le téton entre ses lèvres pour laisser le soin à sa langue de la taquiner. L’américain s’amusa à lécher ce petit bout de cher qui durcissait sous les assauts de sa langue. « Attachée, aveuglée et bâillonnée… tu serais véritablement toute soumise. Un nouveau jeu que tu veux tester bébé ? Parce que je suis on ne peut plus partant » poursuivit-il sur le même ton tandis qu’il s’efforçais de lui ôter le reste de ses vêtements non sans que ses lèvres et sa langue alternent entre ses deux seins.

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