Flirt au pays des zombies

   Sofia & Kaleigh

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Kaleigh en avait vraiment marre qu’on la prenne toujours pour le bébé de service. Elle était majeure, elle avait tout de même le droit de dire ou faire ce qu’elle voulait n’est-ce pas ? Et si elle souhaitait aider Sofia, c’était son problème après tout. Elle voulait vraiment que cette dernière la regarde comme on regarde une femme. Elle la savait du même bord qu’elle, il fallait être idiot pour ne pas comprendre les sous-entendus sexuels qu’elles se lançaient avec Winifred. D’ailleurs, elle se demandait depuis combien de temps, elles étaient ensembles toutes les deux. Elles n’allaient absolument pas du tout ensemble. Non, ce qui lui fallait, c’était une jeune femme pleine de vie, métisse et surtout prête à réaliser le moindre de ses fantasmes. Elle était la personne la plus adaptée pour l’aimer, la chérir et accepter tout ce qu’elle voudrait sexuellement parlant. Kaleigh n’avait jamais était le genre de femme à se préserver pour l’être élue. Elle aimait les comédies romantiques, les choses niaises etc mais pour les histoires de Q, elle restait une Maconahey. C’est juste qu’elle n’avait tout simplement pas trouvé la bonne mais ça, c’était avant. Avant de rencontrer Sofia et d’en tomber éperdument amoureuse. Maintenant, elle devait la convaincre de quitter Winifred et de se mettre avec elle. Une petite pensée lui traversa l’esprit mais elle la rejeta très : en amour, c’était comme à la guerre. Elle avait beau adorer Winifred, elle aimait Sofia et n’était pas du genre à sacrifier son propre bonheur. Pour cela, sa mère lui avait servi de modèle : quand on veut quelque chose dans la vie, on fait tout pour l’obtenir.

Malheureusement, dans cette belle lancée, elle avait oublié un détail précieux : elle était foutrement maladroite et avait le chic pour se mettre dans les ennuis. Quelle idée de tomber dans cette tombe fraiche. Le pire, fut sans nul doute quand Sofia se moqua d’elle. « Je voulais voir si elle était à ma taille. Je confirme, si un jour j’ai besoin d’une tombe, il m’en faudra une de cette taille » plaisantait-elle avant de glisser sa main dans la sienne. Kaleigh prit une impulsion sur ses jambes pour aider sa future femme à la remonter. Seulement, entre ça et la force de Sofia, elle se trouva bien vite, au-dessus de la jeune femme, entre ses cuisses, le nez entre ses seins. En somme, le paradis. Kally du se retenir à grande peine pour ne pas goûter à cette petite zone de peau dévoilée par ce très discret décolleté. Bon sang, elle était sur Sofia. Elle était sur Sofia. C’était le paradis surtout qu’elle pouvait sentir les bras de cette dernière autour de sa taille comme si elle refusait de la voir partir. Kaleigh releva la tête pour plonger son regard dans celui de sa vis-à-vis. « Hein ? Oui oui tout va bien. Tu as beaucoup de force…C’est ouaw » dit-elle avec un sourire. Elle donnerait tout ce qu’elle avait sur terre pour pouvoir goûter à ces lèvres. Elles étaient si près qu’elle n’aurait juste qu’à remonter légèrement sur Sofia pour les embrasser. « Et toi, ça va ? » demandait-elle sans bouger si ce n’est pour s’installer légèrement plus confortablement, sa poitrine frottant contre celle de Sofia. Ainsi, Kally se trouvait un peu mieux callée et surtout, bien plus proche de ses magnifiques lèvres. La jeune femme n’avait même pas conscience qu’elle était passée au tutoiement ni même qu’elles étaient allongées en plein cimetière.

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Une tombe à sa taille ?! C’est tout ce qu’elle avait trouvé ? Bon j’avoue qu’elle réussit quand même à m’amuser, car je n’y crois pas une seule seconde bien sûr.

Cependant, je ne riais plus vraiment au moment de la voir au-dessus de moi. Rectification : au moment de la SENTIR au-dessus de moi. Je ne sais d’ailleurs pas ce qui est le plus déstabilisant : notre position, son regard, sa poitrine pressée contre la mienne, ou le fait qu’au lieu de se décider à s’écarter de moi, elle me donne l’impression de prendre ses aises et de « s’installer » plus confortablement. Toujours est-il que même si la position est agréable, on n’est tout de même dans un cimetière et… ** et elle est belle ** oui, aussi ** elle est sexy ** oui bah c’est sûre que.. ** elle est jeune et fraiche ** oui bah justement : elle est JEUNE ! Et pourquoi autant d’importance à ce genre de détails sur sa personne. On n’est pas là pour ça !! Premièrement je ne suis pas célibataire. ** Jusqu’ici, ça n’a jamais été un problème pour toi, au contraire, ça ne t’a pas arrêté… ** eh bien il faut que ça change. Deuxièmement, elle a 21 ans et elle est…elle est quoi en fait ? hétéro ? Tiens c’est marrant, mais je ne me suis jamais vraiment poser la question jusqu'ici. Pour moi, ça me semblait évident qu’elle l’était. Mais là, j’avoue que je suis un peu indécise…Sans doute parce que depuis 15 secondes, elle scrute mes lèvres sans s’en cacher ? « Je vais…bien… » lui répondais-je seulement maintenant alors que je suis encore là à analyser les raisons qui la pousse à ne pas se lever. « Donc… » je patientais un peu, en me disant qu’elle allait sans doute comprendre par elle-même que j’attendais une réaction de sa part, mais non. Elle ne bougeait toujours pas. Et ça commence à devenir gênant. Gênant parce que, j’ai soudain envie de remettre mes mains là où elles étaient tout à l’heure, et que cette position me rappelle que j’ai des yeux, un instinct parfois un peu primaire et…des hormones qui me rappelle qu’en ce moment, je passe plus mon temps à travailler qu’à baiser ! « Euh, c’est normalement le moment où tu te lève pour qu’on puisse, euh… » bah se relever pour commencer. Et aussi pour que j’arrête de la regarder me regarder, et que je cesse de l’imiter en jonglant du regard entre sa bouche et ses yeux. C’est une gamine bordel !

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Kaleigh était bien. Elle était on ne peut plus bien car non seulement, elle était sur celle qu’elle considérait comme sa future femme mais en prime, elle pouvait sentir sa poitrine ferme contre la sienne. Et si elle bougeait légèrement ? Est-ce que cela allait lui arracher un gémissement de plaisir ? Sa conscience vint la rappeler à l’ordre : une honte par soirée. Sofia était en couple avec Winifred, elle n’était pas encore prête pour son amour pour elle. Kaleigh allait devoir se montrer patiente et surtout lui prouver qu’elle n’était pas une enfant mais belle et bien une femme. Son plan était parfaitement huilé depuis cinq secondes : lui prouver qu’elle était une femme mature et sensuelle. Aussi se redressa-t-elle légèrement sur un coude afin d’offrir à Sofia, un splendide aperçu sur sa poitrine. Grace lui avait donné plusieurs fois ce conseil notamment quand elle avait besoin de faire sauter une contravention. Puis, combien de fois avait-elle vu en douce, Summer faire ce genre de choses avec Paris ? Son frère avait tendance à se transformer en crétin sans cerveau dès lors que sa femme mettait un décolleté plongeant. Elle avait tellement bien compris le manège de sa belle-sœur (maman 2) que lorsqu’elle s’habillait sexy, Kaleigh lui demandait ce qu’elle avait besoin de demander à son frère. Ce soir, elle tentait donc de mettre à son tour, cet argument en valeur. « Oh dommage. Enfin non, tant mieux ! Je veux dire que si tu avais eu mal à un endroit, je t’aurais fait un massage. Après tout, je te suis tombée dessus donc à moi de réparer mes torts » dit-elle avec un charmant sourire. Ce sourire Maconaheynnien qui faisait craquer tout le monde. Sofia reprit par son « donc » puis poursuivit. Kaleigh se passa le bout de la langue sur ses lèvres, toujours aussi peu encline à obéir ni même à se concentrer sur autre chose que les lèvres de Sofia. Bordel, elle avait envie de les goûter, juste une fois. Une petite fois. Après, elle patientait genre une semaine avant de retenter une approche. C’était long une semaine ! « Pour qu’on puisse faire quoi ? » demandait-elle ingénue (ou pas) tout en se mordillant la lèvre inférieure. Le regard de Sofia ne lui avait pas échappé du tout. Pouvait-elle oser ? Kaleigh se redressa légèrement et frotta malencontreusement sa cuisse contre son entrejambe. Sa main dérapa à ce moment-là et elle retomba contre elle sauf que dans l’élan, la belle métisse décida d’en profiter pour embrasser la créature de ses rêves. Au pire, elle mettrait ça sous le compte de la maladresse mais elle avait vraiment trop envie de l’embrasser. « Désolée, j’ai glissé » murmura-t-elle à quelques centimètres de ses lèvres sans pour autant se lever. « C’est à ce moment-là que… » dit-elle avec un légère moue à la fois sexy et boudeuse. Sofia allait très certainement lui dire de se lever mais bordel, qu’est-ce qu’elle avait aimé ce baiser volé. Sa petite culotte en frétillait encore.

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Cette fille est littéralement entrain de jouer de ces charmes ?! ** Oh ça oui, c’est l’effet qu’elle donne en tout cas ** Le truc c’est que je ne devrais pas rentrer dans ce jeu...Mais. Mais comment ne pas baisser les yeux pour admirer la vue qu’elle m’offre. Ce ne serait pas lui faire honneur ! Ce serait presque même très impolie ! ** et c’est donc par politesse qu’il faut se rincer l’œil, n’est-ce pas ? ** Bah au moins que tout ne soit pas vain dans ce petit numéro qu’elle me fait !

Bon bah, cette situation aura au moins levée un doute ! Elle est gay. Ou bi, mais je penche plus sur la première option. Ce qui reste toujours gênant par contre, c’est qu’elle n’ait pas décidé de bouger. Elle ne me facilite pas la tâche, c’est frustrant. Non parce qu’encore une fois, ce n’est pas fair-play de me mettre dans les pattes une nana pareille, et de me rappeler après coup qu’elle a 13 années de moins que moi ! Je n’ai jamais eu de problème avec l’âge de mes « partenaires de jeu », mais c’est aussi et surtout parce qu’elles n’ont jamais descendu la barre des 27 ans pour les plus jeunes ! Là, c’est…c’est…c’est trop jeune. Elle est trop jeune, elle …RHO bon sang il faut vraiment qu’elle arrête de me regarder comme ça, parce que j’vais pas tenir longtemps ! il faut qu’on se lève. MAINTENANT

J’ai cru l’espace d’un instant qu’elle avait eu pitié de moi et qu’elle avait enfin compris le message, au moment ou je l’avais vu amorcer sa levée. Mais lorsque sa cuisse fit friction avec mon entrejambe et que son corps retomba sur le mien, j’ai compris qu’il en était fini de moi et de mes dernières réticences… Ses lèvres tombèrent sur les miennes, sans que ce ne soit véritablement un accident. Je le sais…je ne suis pas née de la dernière pluie. Elle oublie que j’ai de l’instinct, instinct de flic qui plus est, et que j’ai passé l’âge de jouer à ce petit jeu. Elle rouvrit la bouche pour répéter à sa manière, le début de ma précédente phrase, et comme moi avant elle, Kaleigh fit exprès de la laisser en suspens afin que je prenne une décision. Elle est vraiment sérieuse, en fait ?! Dans un sens, je trouve sa détermination plutôt séduisante. Ajoutons à cela qu’elle est diablement sexy et que ces yeux respirent la sensualité (ses yeux et d’autres partie de son corps, j’en conviens), autant dire que je serais idiote de ne pas en profiter ?... mais…elle est jeune ** On s’en branle ! Elle est canon, elle te veut, t’as envie alors FUCK quoi ! **

Sans crier gare, je profite qu’elle ne prête pas attention à ce qu’il se passe autour d’elle pour libérer une de mes mains et empoigner ses cheveux. « A quoi tu joues ? » demandais-je alors avec un ton qui donnait l’impression que la rappeler à l’ordre, sans pour autant hausser le ton. Je la tirais légèrement en arrière, resserrant mon poing dans son épaisse chevelure, et je la fixais avec intensité pour finalement lui dire d’une voix rauque « Tu ne devrais pas jouer avec le feu… » Elle était encore surprise de mon geste pour l’empoigner, si bien qu’elle était encore moins consciente que je me libérais de mon autre main pour cette fois-ci, l’agripper par la taille, mes doigts s’enfonçant dans la courbure de sa hanche « C’est dangereux » Lui murmurais-je avant d’user de mes compétences en combat rapprocher pour emprisonner sa jambe de la mienne, et d’un coup de hanche, la renverser sur le côté, afin que l’on inverse les rôles. C’est à mon tour maintenant d’être au-dessus d’elle. Cependant, je ne suis plus bien sûr de DEVOIR continuer. J’ai envie de l’embrasser, de la gouter, de la faire mienne, mais…je ne dois pas ! Ce n’est pas une bonne idée. Surtout que je sens encore mon téléphone vibrer dans ma poche intérieure. C’est comme si la réalité ma rappelait à mes responsabilités, à ma raison. J’ai une femme qui m’attend à la maison, et je suis là, à vouloir m’en taper une autre, comme d’habitude, parce que je ne sais pas contrôler ce que je ressens ?! Qu’est-ce qui ne va pas chez moi !! « On se lève ! Maintenant. » ordonnais-je cette fois-ci, relâchant les cheveux de la délicieuse Kaleigh, et sa hanche, pour me redresser ensuite, et tapoter mon jean, ma veste, et mon haut, pour me débarrasser d’éventuelle terre ou herbe humide

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La première pensée de Kaleigh quand elle sentit la main de Sofia se perdre dans sa chevelure fut qu’elle allait l’embrasser ou du moins, reprendre le baiser où elle l’avait arrêté. Elle se voyait déjà ronronner de plaisir entre les bras de son ainée quand elle sentit le tiraillement sur son cuir chevelu. Pour le coup, elle se retint de grimacer faiblement. Elle devrait peut-être lui dire qu’elle n’avait aucune expérience et qu’elle aimerait avoir à faire avec la Belle et non la Bête –du moins, pour leur première fois. Kally n’était pas très regardante mais elle apprécierait de la douceur et de la tendresse pour perdre sa virginité. La fougue, on pouvait la garder pour le second round, elle n’avait rien contre. « Plait-il ? » bafouillait-elle, en sentant qu’elle avait loupé un épisode. Si la voix de Sofia était rauque et appelé à la sensualité, elle sentait qu’elle perdait du terrain. « Mon frère est pompier, je sais que jouer avec le feu, c’est dangereux mais c’est follement excitant » jouait-elle les braves même si, elle avait limite envie de chouiner comme une gamine. Sofia avait une sacrée prise dans ses cheveux et elle ne lui faisait clairement pas du bien. Un petit cri plus tard, elle se retrouvait sur le dos, ses cuisses enserrant les hanches de sa jolie et sexy future femme. Kaleigh poussa un grognement de frustration en la voyant se lever. Elle se mit en tailleur sur le sol, passant sa main dans ses cheveux. « Rooh ça va ! Je voulais juste te prouver que je savais jouer les femmes fatales pour ce gros pervers. Je suis plus une enfant quoique tu en penses » soupirait-elle avant de se relever pour épousseter sa salopette ainsi que sa veste en cuir. Elle était vexée, blessée même de s’être fait repousser. Comment sa femme avait-elle osé décliner ses avances. Elle l’avait pourtant sentie assez réceptive. « Tu pensais tout de même pas que je te faisais du gringue ? En plein cimetière ? Je ne m’appelle pas Buffy et je ne suis pas une tueuse de vampire. Je voulais juste que tu cesses de me prendre pour une enfant. Ça.. c’est pas une poitrine de gosse » reprit-elle en prenant à pleine main sa poitrine. Dire qu’elle avait envie de rentrer chez elle et de faire un gros câlin à monsieur Connard. Qui était monsieur Connard ? Son gros ours en peluche. « J’étais quand même convaincante non ? Dans d’autres circonstances, tu aurais pu craquer non ? Je veux dire, d’un point de vue professionnel, j’ai bien joué le rôle non ? » boudait-elle à moitié. Elle tentait de sauver les apparences car mine de rien, se prendre un râteau à quelques mois de son statut facebook « En couple », cela faisait mal. « Cela te dérange de me ramener au club ? »

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Elle cherchait toujours à répondre de tout, et je ne sais pas si c’est agaçant ou simplement…puéril. C’est comme si elle avait besoin de se justifier de tout ces actes. En fait, ce qui m’agace le plus en cet instant, c’est que de nous deux, JE suis celle qui doit constater se rappeler qu’elle est jeune ! Et que c’est sans doute ceci qui explique cela…

J’étais en train de me débarrasser des éventuelles tâches de terre sur mes vêtements, juste après lui avoir demander de se lever, et la voilà qui recommence avec cette histoire de couverture, et d’aide pour jouer les appâts. Elle ne lâchera jamais l’affaire, c’est dingue ! « La seule chose que tu auras su me prouver, c’est que tu es impulsive et imprudente…deux choses complètement incompatibles avec ce genre « d’infiltration » … » bon pour le coup, la concernant, il ne s’agissait pas clairement de l’infiltrer vu qu’elle bosse déjà dans le club privé. Mais même, je ne la mettrais pas dans les gars de ce type. Je vais d’abord voir avec Winifred si elle n’a pas quelqu’un à me suggérer…il faudra que je puisse la voir. « Quant à ton jeu de séduction… » je n’eus pas le temps de finir ma phrase vu qu’elle se défendait déjà d’avoir user de ces charmes et que ce n’était certainement pas pour me séduire moi, au premier abord. A ces mots, je ne pus m’empêcher de rire…surtout concernant la dernière partie de sa phrase. « Ça, je te l’accorde, de TOUT ce que je viens de voir, il est clair que ta poitrine est la seule chose qui ne fasse pas…juvénile » Pourquoi fallait-il que je me montre aussi peu conciliante avec elle tout d’un coup ? ** sans doute parce qu’elle te fait de l’effet et que tu n’aimes pas ça ** Disons plutôt que j’ai un peu de mal à croire que son petit jeu était là uniquement pour me faire croire qu’elle pouvait charmer mon trafiquant d’armes. On n’attrape pas des mouches avec du vinaigre. Sous-entendu : on n’embrasse pas une femme en se collant à elle, pour prouver qu’on peut séduire un homme ! La preuve en est : La voilà qui, après coup, s’enquiert quand même de savoir si j’aurais pu craquer dans d’autres circonstance. Là encore, j’ai envie de rire.

Je la fixe un instant, tandis que sur mes lèvres se dessine un sourire que j’use bien souvent lorsque j’ai une idée pas très catholique derrière la tête. Et c’est tout en restant focalisée sur elle, que je m’avance lentement mais d’un pas sûr, pour me planter devant elle, pratiquement coller à elle-même, comme si je souhaitais reprendre le contrôle de la situation là où elle, elle a voulu me dominer tout à l’heure. Comme j’étais restée muette jusqu’ici, elle a dû penser que je ne voulais pas répondre à la question, alors elle s’est empressée de me demander de la ramener. Je me penchais alors à son oreille et lui murmurais « Estime-toi heureuse que je n’ai pas craqué, Kally…crois-moi » Car dans d’autres circonstances, elle ne serait clairement pas là à geindre et bouder parce qu’elle ne peut pas faire l’appât. Non…dans d’autres circonstances, elle serait en train de gémir et de me supplier d’arrêter de lui prouver que OUI, sa poitrine, ce n’est définitivement une poitrine de gosse ! « Et non : ça ne me dérange pas de te ramener… »

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Kally avait envie de hurler, de taper du pied sur le sol ou alors de se rouler en boule dans un coin en pestant contre cette femme. Sofia était dure à suivre mais surtout à séduire. Elle avait l’impression que quoiqu’elle entreprendrait, elle se mangerait un vent. La demoiselle Maconahey ne savait pas quoi faire pour que la femme de sa vie comprenne que cela ne servait à rien de jouer les difficiles, tôt ou tard, elle finirait par s’en remettre à elle. « Eh bien tu n’as qu’à m’apprendre à bien me comporter ! Ce n’est pas compliqué de me former, je suis pas plus idiote qu’une autre » dit-elle en se retenant à grande peine de dire : moi au moins, je sais lire et écrire contrairement à ta petite-amie. C’était méchant vis-à-vis de Winifred. Son amie ne méritait pas qu’elle la rabaisse de la sorte mais la jalousie vous poussait dans vos pires retranchements. Et Kaleigh, jalouse, elle l’était à en hurler. La jeune femme tenta tout de même de sauver les meubles en arguant qu’elle avait simplement jouer la comédie, qu’elle ne cherchait pas vraiment à la séduire. On se retenait un peu à toutes les branches. En tout cas, c’était décidé : la prochaine fois que Leonidas lui proposerait de lui donner des cours de séduction, elle dirait oui sur le champ. A moins qu’elle demande à son frère Malone ? Après tout, il ramassait les gonzesses comme on ramasse des petites culottes sur la scène d’un chanteur populaire. Il devait certainement savoir comment s’y prendre ! Le hic, c’est qu’aucun membre de sa famille ne connaissait sa véritable orientation sexuelle. Kaleigh craignait bien trop d’être rejetée de cette famille qu’elle adorait. A qui devait-elle demander ? Summer ? Non. Maman bis comprendrait bien vite de quoi il en retournerait. A moins qu’elle ne demande à Winifred ? Mouais. C’est sur qu’elle allait se sentir bien dans sa tête et dans ses baskets si elle demandait à la petite-amie de Sofia de lui apprendre comment justement, la rendre cocue. Piteusement ou dans un accès de courage, elle demanda à Sofia si dans d’autres occasions, elle aurait pu craquer.

La réponse tarda à venir et la jolie métisse se retint de baisser la tête, défaitiste. Sofia de sa démarche féline à vous faire sauter les attaches de votre soutif, s’approcha d’elle jusqu’à se coller contre elle ou presque. Distraitement, Kaly s’accrocha à la veste de cette dernière, se mordillant la lèvre. Dieu que ce murmure lui donnait envie de lui sauter dessus. « Pourquoi ? » couina-t-elle presque. « Tu es adepte du SM ? » se méprit-elle car elle ne voyait pas comment elle pourrait s’estimer heureuse de ne pas passer dans le lit de la belle lieutenant de police. « Tu n’auras qu’à me déposer à ma ligne de bus, je me débrouillerais ». Hors de question que Sofia ne sache qu’elle habitait un immeuble insalubre. Elle avait sa fierté pour elle.

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Adepte du SM ?! Mais…euh…POURQUOI ? Pourquoi cette question ?! Pour le coup, je m’écarte d’elle, pour mieux l’observer et je fronce les sourcils pour marque mon incompréhension ? « Pourquoi ce genre d’extrême ? j’suis flic et borderline, donc forcément, j’ai un penchant pour les innocentes à menotter ? » arguais-je tout en reculant d’un pas, pour mieux reprendre une attitude plus digne de…bah plus digne d’une pro, et pas d’une prédatrice. Elle souhaita ensuite que je la ramène au club… Du moins, au début. Elle avait apparemment changé d’avis et optait pour la ligne de bus. « Tu plaisante j’espère ? » je la toisais en croisant les bras puis ajoutait « Tu crois vraiment que je vais te laisser sur le bord d’un trottoir à attendre en plein nuit qu’un bus vienne te chercher ? même pas en rêve… Si je te raccompagne, c’est jusqu’au bout. Pas de discussion » ordonnais-je. Au vu de l’attitude qu’elle adoptait, il était clair qu’elle allait se mettre à pinailler, à bouder en proclamant qu’elle est une grande fille et qu’elle a réussit à venir jusqu’ici toute seule, donc qu’il n’y a pas de risque. BLA. BLA. BLA, je connais la chanson. C’est donc pour cela que je n’attendais même pas qu’elle ouvre la bouche pour la stopper direct et lui dire « ET ne m’oblige pas à te mettre les menottes pour te faire obtempérer » j’avais un sourire moqueur sur le visage en disant cela, un petit clin d’œil à ses allusions SM précédente ne faisant pas de mal ! Puis, ne lui laissant pas le choix j’attrapais sa main, et avançait en direction d’une des sorties du cimetière, la plus proche de là ou je m’étais garée. J’avançais devant elle en la tenant toujours par la main, une façon pour moi de la couvrir…instinct bizarre sans doute liée à mes habitudes en temps que lieutenant de police. Cela pouvait aussi d’une certaine façon, montrée une forme de domination, ou de possession…mais en apparence seulement : d’une part parce que Kaleigh ne m’appartenait pas, et d’autres part parce qu’à ma façon de lui tenir la main, je ne montrais aucune fermeté…dans un sens, sans qu’elle le sache vraiment, je lui laissais quand même le choix de se défaire de mon emprise sur sa main si elle le désirais… « Sincèrement, pour en revenir à cette histoire de piège à tendre mon trafiquant : Tu n’as pas  à te mettre en danger pour prouver quoique ce soit. Et ce quelques soit la ou les personnes que tu cherches à convaincre… » Et puis, il y a autre chose qui me taraude un peu, bien que je n’aie aucun jugement à faire sur le sujet : pourquoi travaille-t-elle dans ce club ? « C’est bien pour cela que tu cherches à m’aider n’est-ce pas ? Tu veux impressionner quelqu’un ? » Qui ? son patron ? non, il la renverrait sur le champ…Winifred ? je crois que la blonde n’a pas besoin de ca pour penser que Kaleigh a du potentiel. Sa famille alors ?

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Kaleigh se mordilla la lèvre inférieure, un peu gênée. Elle n’avait pas eu l’intention de vexer Sofia mais elle ne comprenait pas en quoi, elle aurait pu regretter un rapprochement entre elles. Elle en rêvait même depuis leur première rencontre. La belle métisse ne s’était jamais imaginé qu’elle serait du genre à flasher sur une personne et à en tomber amoureuse comme ça, d’un claquement de doigts. Au départ, elle avait tenté de se raisonner mais Sofia ne quittait pas son esprit et encore moins ses rêves. La jeune femme avait même, une fois, dormi si peu qu’elle avait manqué de finir en PLS dans le bus. « J’ai rien contre le fait de me faire menotté personnellement. Je trouve ça même carrément excitant ! Bon d’accord, tu n’as rien de SM mais je vois pas pourquoi je regretterais que tu cèdes. A moins que tu assures pas un iota sous la couette » s’amusait-elle à la provoquer avant de lui tirer la langue. « Je plaisante ! Inutile de me faire une démonstration car de nous deux, c’est toi qui risque d’en redemander. Il y a une malédiction entourant les membres de ma famille : dès qu’on couche avec nous, on devient accro et la plupart du temps, ça se termine par un mariage. Enfin ça, c’est surtout ma belle-sœur qui l’affirme. Remarque, son frère a mis enceinte ma sœur et sûrement ça va se terminer en mariage… » lâcha-t-elle avec un petit rire.

Sofia ne se laissa pas démonter au sujet du retour en voiture. Pourquoi avait-elle changé de destination en cours de route ? Le club aurait été parfait mais le temps de parcours lui, aurait-été trop court. C’était sûrement cela qui l’avait poussé à vouloir changer de cap. « D’accord, d’accord mais franchement, les menottes, c’était peut-être pas le meilleur argument à me donner » pouffa-t-elle avant de revenir au sujet qui fâche à savoir cette histoire de trafiquant et de danseuse. Kaleigh soupira et détourna le regard. Elle n’avait plus rien de la gamine capricieuse. « Je cherche à impressionner personne mais simplement à faire mon travail de citoyen. Puis, qu’est-ce que ça fait une stripteaseuse de plus ou de moins sur Terre ? Pas grand-chose ! Ecoute, je sais que je suis jeune et que je n’ai aucune expérience dans tes trucs de flics mais je suis une Maconahey et je recule devant aucun obstacle. J’ai confiance en toi, je sais que tu sauras me protéger. Je ne suis pas idiote, je ne vais pas foncer dans les ennuis comme ça, sans réfléchir. En plus, mon frère m’a appris à me battre » mentit-elle sur ce dernier point. Paris lui avait donné quelques leçons mais elle n’avait jamais réellement pris cela au sérieux. « Tu crois sincèrement que le patron va envoyer une nouvelle venue dont il ne sait rien face à un client comme ce type ? Ni même que tu as le choix de la danseuse ? Je suis la seule métisse du club ». Pour une fois, Kaleigh avait fait preuve de calme dans son discours. Elle n’avait pas fixé Sofia une seule fois ou plutôt, elle avait simplement resserré sa main autour de la sienne.


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Elle me provoque. Une nouvelle fois. Le problème c’est qu’elle touche cette fois-ci à l’intime, à ma fierté aussi. Et ça, il ne faut pas trop s’amuser avec ça. Je ricane nerveusement tout en reprenant ces mots « je n’assure pas d’iota ? » Nan mais pour qui elle se prend, cette gamine, à prétendre que je ne suis peut-être pas douée au lit ?! Elle mériterait bien que je lui réponde, mais ce serait jouer à un jeu encore plus puéril, et…enfin bref, j’ai passé l’âge et je n’ai rien à prouver. Bien-sûr elle déclara plaisanter après coup ! Je levais les yeux au ciel et la tirait avec moi jusqu’à ma voiture, pendant qu’elle ne se démontait pas pour me vanter son corps et ses mérites. Bon, si je me la jouais…comment dire…impartiale, je dirais bien que : Oui, effectivement, elle a de très bons atouts physiques ! et je rappelle que je dit être la plus neutre possible en disant cela. C’est donc dire que ses atouts sont non-négligeable. Mais en toute impartialité, et aussi parce que j’en ai connu des femmes – à la pelle – et que chacune d’entre elles m’ont assuré être CELLE qui me ferait tourner la tête, CELLE qui me rendrait accro…et pourtant ? je suis toujours avec Karen depuis presque 6 ans, parce que – bah en plus du fait d’éprouver de l’affection pour elle, pour notre relation et pour lui être redevable de certaine chose – c’est plus commode d’être en couple avec elle et de tenter d’être quelqu’un de stable… Pour résumer donc : Kaleigh serait considérée comme toutes les autres femmes, avant elle. Comme une passade, une incartade, un petit moment de plaisir…

Maintenant, si je devais prendre une quelconque partie dans ce que cette jolie métisse me dit ? eh bien mon discours serait différent. Bon sauf pour la partie physique. Là-dessus, je ne changerais pas de point de vue : Elle a de sérieux atouts ! La seule différence c’est que là je me permettrais d’ajouter – et pardon si on pense que je lui manque de respect en disant cela – qu’elle a suffisamment d’« arguments » pour me donner envie…envie de voir au-delà de ce qu’il se cache sous ses vêtements, sous cette assurance maladroite qu’elle a ; envie de la découvrir nue, de toucher sa peau, de l’embrasser, de la gouter ; oui, de la gouter… Le problème avec ce genre de pensées ? c’est qu’elles finissent toujours par causer ma perte. Quand j’y cède, je finis par me détester de ce que je fais. Je deviens cette femme infidèle, qui ne mérite pas vraiment qu’on l’aime, qui ne mériterait même pas qu’on lui accorde le moindre crédit ou la moindre considération. C’est avec ce genre de pensée que je me dis constamment que je devrais quitter Karen vu que les sentiments ne sont plus aussi présents ou aussi passionnés, que je le sais, que je ne fais que retarder l’inévitable…Je ne suis pas quelqu’un de mauvais. J’aimerais pouvoir être quelqu’un d’autre d’ailleurs, quand il s’agit d’amour et de sentiments…mais, j’ai peur de finalement ne pas être capable d’aimer correctement quelqu’un…alors à quoi bon ? Karen accepte au moins de me voir telle que je suis. Je ne suis pas sûre qu’une femme comme celles que je croise, avec qui je couche, ou encore même une femme comme Kaleigh, n’ai vraiment envie de m’accepter telle que je suis vraiment.

Mais pour l’heure ? il ne faut pas que je me laisse démonter par cette demoiselle qui m’a, rappelons-le, provoquer, et qui m’assure être de la lignée d’une famille de machines sexuelles au pouvoir addictif ! « Crois-moi, sur ce terrain, tu serais la première à me supplier de te laisser reprendre ton souffle, voire même de me supplier de te laisser dormir… » ai-je osé lui répondre, alors que je m’étais interdit de jouer à ce petit jeu avec elle. C’est pour cette raison que je changeais de sujet et revenais sur cette histoire d’enquête que je menais. Plus la miss parlait, et plus elle me donnait l’impression de vouloir impressionner quelqu'un, ou prouver quelque chose…Et alors qu’elle s’en défendait, je n’ai pu que noter la manière si déterminée qu’elle a de mettre en avant le fait qu’elle fait partie d’une famille qui a TOUTES les qualités. Tout à l’heure, elle me déclarait être comme ses frères et sœurs, aussi compétitive sexuellement que les autres membres de sa famille ; et voilà maintenant qu’elle me racontait être aussi peu enclin à la peur qu’eux, une vrai fonceuse…une vraie…Maconahey ? C’était donc son nom de famille. Jusqu’ici, je ne sais pas pourquoi, je n’avais pas osé me poser trop de question sur la nouvelle recrue du club ou travaillait Winifred…et j’avais réussi à ne pas trop jouer les flics au point de vouloir me renseigner sur la miss. Mais là, c’est ELLE qui me donne les infos, non ? Je ne vais pas les chercher ! Je garde donc en mémoire son nom de famille, et hésite entre l’envie de lui faire remarquer que pour quelqu’un qui ne veut rien prouver, elle ne cesse de parler du fait qu’elle est COMME ses pairs, ou ne rien dire et la laisser croire que sa ligne de défense est correcte. Surtout que, pour une fois, elle était restée assez calme dans sa façon d’argumenter. Ca méritait bien un bon point, non ?

On arrivait à la voiture et, après avoir fait le tour de cette dernière jusqu’ à la portière passager, je l’ouvris et lâchais la main de Kaleigh « Monte… » ordonnais-je sans trop d’autorité, avant de faire à nouveau le tour, pour ouvrir la portière conducteur et m’engouffrer dans la voiture. Une fois à l’intérieur, j’inspirais profondément et acceptait enfin de répondre à toute son argumentation « Bon…si je te dis que je vais y réfléchir sérieusement, tu arrêteras de m’en parler jusqu’à nouvel ordre ? Je t'ai écouté, et...tu as su attiré mon attention. Donc...je vais y réfléchir » Je ne disais pas cela en l’air…peut-être que, la miss marquait un point. Je ne suis toujours pas d’accord avec le principe de la jeter dans la gueule du loup, mais…peut-etre que si j’en parlais à quelqu’un de plus avisé ??...Winifred ? J’en parlerais à Winifred. Elle seule, pourrait me dire si ça vaut le coup de faire confiance à Kaleigh pour tout ça. « Maintenant : Est-ce que tu vas me dire ou tu habites pour que je puisse te déposer ou…on attend que le jour se lève ? »