Procès, légitime défense, quel en sera le verdict? (Tomas)

   Danika & Tomas

   Procès, légitime défense, quel en sera le verdict?

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]En parlant du procès je ne m'attendais pas du tout à devoir parler de mon passé et surtout de ce qui m'était arrivé, seulement Paris était au courant. On en avait parler une seule fois et depuis je lui avais demandé de ne plus jamais m'en parler, je ne voulais surtout plus me souvenir de ce que cet homme m'avait fait. Même si j'en avais fait des cauchemars, car même si au début je ne me souvenais de rien, je finissais par m'en souvenir et à chaque fois Paris avait été là pour me consoler quand ça n'allait pas. Maintenant j'allais mieux et j'avais mis cet épisode de ma vie dans un tiroir pour ne plus jamais m'en souvenir, mais voilà que j'allais devoir le faire et c'était encore plus dur. " Je trouve ça horrible à utiliser les faiblesses des personnes ..." Comment des personnes pouvaient faire cela, ça faisait encore plus souffrir. Comme quoi une simple faiblesse, et ça pouvait être utilisé contre quelqu'un. En tout cas moi je ne m'attendais pas à ce que ça me retombe dessus comme cela. Et j'allais devoir tout lui dire, mais comment le faire. Je me demandais si lui aussi il utilisait ce genre de pratique pour gagner ses procès. Je me demandais ce qui se serait passer si je n'avais pas tiré sur cet homme, je regrettais mon geste car à cause de ça, tout le monde allait savoir que j'avais été violé , retrouver sous l'emprise de la drogue, qui pourrait me prendre au sérieux après ce genre de révélation, jamais je n'aurais gain de cause.

Je mettais du temps avant de lui dire ce qui m'était arrivé ce soir-là, j'espérais qu'il n'allait pas me juger après ça et encore moins que cette histoire n'allait pas éclater au grand jour. Je le sentais me serrer encore plus contre lui, comme pour me protéger encore plus. Mais sa question était dure à entendre. Je me levais pour faire les cent pas dans la pièce, déjà parce que je n'aimais pas me souvenir de ce qui m'était arrivé, mais cet interrogatoire, même si ça faisait partie de son travail, n'était pas simple du tout. " Non je ne touchais pas à la drogue... Enfin juste une fois pendant une soirée, mais c'était des mois avant ce soir-là. Je ne touche pas à la drogue, ils ne peuvent pas utiliser ça contre moi... Et je n'ai pas cherché à me faire violer, car je sais que c'est ce qu'ils vont dire. " La colère montait en moi, car je commençais à voir ce que l'autre avocat allait dire, fille instable car son père l'avait abandonné, qui a déjà touché à la drogue, a fui son ancien fiancé, aucune vie stable car déménage de ville en ville. J'en avais les larmes aux yeux et j'avais encore plus peur. " Je n'ai plus confiance en l'avenir et ça depuis longtemps..." Comment croire à l'avenir quand depuis ma plus tendre enfance rien ne se passe normalement. Il avait beau me dire qu'il ne me jugeait pas, je commençais à me poser beaucoup de questions sur moi-même. J'étais tellement épuisé que je ne voyais que du mauvais. "Ils sont peut-être raison en fin de compte. Mon père ne fait plus partie de nos vies, ma mère a eu autant de maris que qui ce soit, violé à 17 ans, retrouvé sous l'emprise de l'alcool et de la drogue et maintenant j'ai tué quelqu'un..." Je restais contre la fenêtre alors que les larmes coulaient le long de mon visage, je n'étais peut-être pas quelqu'un de bien.

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   Procès, légitime défense, quel en sera le verdict?

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Pour la première fois de sa vie, Tomas n’était pas fier d’être un requin dans une salle d’audience car il voyait l’envers du décor. Danika était la victime des méthodes sans pitié d’un avocat. Cela aurait très bien pu être lui car il ne reculait devant rien pour gagner ses procès. Sa seule limite était la corruption. Tomas refusait de gagner un procès en se salissant les mains. Mettre un témoin plus bas que terre ne le gênait pas plus que cela mais il n’irait jamais jusqu’à corrompre. La justice était trop importante à ses yeux. « Je comprends que cela te paraisse être horrible » dit-il en prenant légèrement ses distances. Tomas n’allait pas devenir un gentil avocat sous prétexte qu’il avait vu Danika souffrir de ce genre de méthode. Il ne deviendrait jamais sentimental au cours d’un procès mais cela ne l’empêchait pas de ressentir une pointe de honte à l’idée qu’elle puisse le juger lui.

Danika lui apprit pour le drame qui avait secoué sa vie quand elle avait dix sept ans. Il était attristé et peiné pour elle mais il devait continuer à l’interroger. « Le juge qui va statuer ton affaire est une femme. Je doute qu’un avocat prenne le risque d’avancer qu’une victime de viol a été jusqu’à tout faire pour être violée. Je te remercie de m’avoir dit la vérité à ce sujet. Je vais pouvoir prévoir les arguments de la partie adverse et mieux te protéger. Je vais paraitre odieux de te dire cela mais si jamais, il venait à parler de ton viol et que tu sens les larmes monter : ne les retiens pas. Plus le jury t’humanisera et plus, il sera enclin à ressentir de l’empathie à ton égard » lui dit-il alors qu’elle commençait à baisser les bras. Tomas l’écouta sans rien dire, la laissant s’exprimer. Il était important qu’elle passe par ce genre de phase mais en tant qu’avocat et ami, il ne pouvait pas non plus la laisser s’enfoncer. « Quand je te regarde, je ne vois pas une femme instable ni même une personne capable de tuer de sang froid un homme. Je vois une jeune femme qui, malgré une enfance difficile, malgré un drame qui briserait n’importe quelle femme, a continué d’aider son prochain. Tu as choisi de soigner, de devenir médecin. Tu as protégé des dizaines de personnes ce jour-là dans cette banque notamment la vie de ma petite sœur. A mes yeux, il n’y a rien de condamnable, au contraire. Danika, peu importe ton passé, c’est ce que tu as décidé de devenir qui est important. Tu n’es pas ta mère, tu n’es pas l’homme qui t’a violé et encore moins la criminelle dans cette histoire. Tu es quelqu’un de bien et tu ne dois laisser personne te dire le contraire, toi comprise. Tu ne crois peut-être plus en l’avenir mais tu dois croire en toi. Tu t’es relevée à chaque drame, à chaque difficulté… Tu le feras à nouveau »

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je sais bien que Tomas voulait tout faire pour me défendre et donc il devait tout savoir pour ne pas être surpris lors de l'interrogatoire et donc j'acceptais de lui dire ce qui m'était arrivé. Mais je ne comprenais pas ses avocats qui osaient utiliser les faiblesses des autres pour les mettre plus bas que terre. Quand je regardais Tomas je ne le voyais pas faire ce genre de manoeuvre en tout cas je l'espérais. Jamais je ne m'étais posé ce genre de questions, mais maintenant que je me retrouvais dans cette situation c'était totalement différent. J'étais à la fois en colère et triste, car lui dire tout ce qui m'était arrivé, me rappelais trop de mauvais souvenir. Et si mes frères étaient là lors du procès, ils allaient apprendre ce qui m'était arrivé et je le refusais. J'avais peur qu'eux aussi viennent me juger, puis ils allaient surement me demander une explication, pourquoi est-ce que je ne leur ai jamais parlé de ça. " Cela m'énerve surtout, je n'ai rien fait dans cette histoire, pourquoi chercher à me faire encore plus de mal. Là ils vont me faire passer pourquoi devant tous ses juges? " Je soupirais, j'étais tellement mal à l'aise d'un coup et en colère.

Ce n'était pas facile de lui dire clairement ce qui m'était arrivé, surtout quand il me posait encore plus de questions sur le fait si j'avais pris de l'alcool ou encore si je me droguais surtout. Il manquerait plus que ça que l'autre avocat arrive à retourner cette épreuve contre moi, ça me faisait encore plus peur. Il essayait de me rassurer sur le fait que c'était une femme qui allait me juger puis il me demandait de ne pas retenir mes larmes. Moi qui avais toujours voulu garder ça pour moi et surtout ne pas pleurer, pour moi c'était une faiblesse. " Je n'ai jamais voulu pleurer, pour moi c'est se montrer encore plus faible, mais si ça peut aider, je veux bien." Je devais écouter Tomas, c'était lui mon avocat et donc si je pouvais mettre fin le plus rapidement possible à ce procès, je voulais bien écouter ses conseils même si je n'aimais pas forcément le fait de pleurer. La fatigue n'aidait vraiment pas, le procès n'avait pas encore commencé et je baissais déjà les bras. J'écoutais ce qu'il me disait et face à mes paroles je me retournais vers lui touché par ce qu'il était en train de me dire, c'était vraiment touchant et je ne m'attendais pas du tout à ça. J'en avais les larmes aux yeux et je finissais dans ses bras en pleure, j'avais tellement besoin de soutien et surtout d'être contre lui. " Comment tu arrives à me rassurer? Comment tu fais ça? " Oui c'était mon avocat, qu'il savait surement trouver les mots, mais quand je l'entendais il semblait tellement bien me connaitre et surtout savait trouver les mots pour me rassurer et faire en sorte de ne pas trop baisser les bras. " Le procès va durer combien de temps?"

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il n’était jamais évident d’accepter le jugement de l’autre et encore plus quand vous étiez la victime. Danika ne comprenait pas pourquoi on s’acharnait sur elle. « Je sais que ce n’est pas facile à comprendre et surtout à accepter. Je ne te demande pas de le faire Danika. Il faut te dire que l’avocat de la partie adverse se fiche très bien de qui tu es, ce que tu as fait ou ce que tu as vécu par le passé. Les sentiments n’ont pas leur place. Il est là pour faire son travail, qu’importe les dégâts qu’il fera. Dis-toi simplement que je vais en faire pareil de mon côté. Je vais creuser l’histoire de cette famille, je vais faire ressortir tous les squelettes de leur placard. Si tu t’imagines que je suis un gentil avocat alors il va falloir que tu t’ôtes cette idée de la tête. Je ne vais reculer devant rien et si je dois provoquer l’émotion chez le jury, je le ferais même si pour cela, je dois te faire un peu de mal en parlant de choses que tu ne veux pas que ta famille sache. Je ne fais pas ça par méchanceté gratuite ou pour te nuire mais pour te défendre » lui expliquait-il avec la plus grande franchise. Il savait par Summer que le braqueur avait menacé de la violer. Or, elle avait déjà été agressée par le passé. Cela pouvait expliquer pourquoi elle avait tiré. Bien sûr, Tomas n’userait de cet argument qu’en dernier recours mais il fallait qu’elle ait conscience qu’il pourrait le faire.

L’émotion était primordiale comme il le lui avait dit car il fallait que le jury puisse l’humaniser au maximum. Si elle restait froide et bien droite sur son siège, elle passerait pour une femme qui ne regrette rien. Tomas l’encourageait donc à se montrer vrai quitte à pousser les émotions à leur paroxysme. « Dans une autre situation, je t’aurais encouragé à garder tes émotions mais là, l’avocat adverse va vouloir faire pleurer dans les chaumières et il ne faut absolument pas qu’ils prennent l’ascendant émotionnel » dit-il alors que peu à peu, Danika courbait le dos. Elle était stressée, fatiguée et toujours sous le coup de ce qu’elle avait fait. Il pouvait aisément le comprendre mais il ne pouvait pas non plus la laisser s’enfoncer parce qu’il était son avocat mais aussi parce qu’étrangement, il tenait à elle. Alors quand elle revint se blottir contre lui, il la serra dans ses bras, la berçant contre son torse. « Tu es bien la première femme que j’arrive à rassurer » plaisantait-il brièvement avant de poser sa tête sur le sommet de son crâne. « Cela dépend du nombre de cas à juger. Cela peut être rapide comme très long. Je pense qu’on en a pour un mois voire deux mais tu ne serais pas au tribunal durant tout ce temps. Pour toi, cela signifiera deux voire trois audiences. De nous deux, c’est moi qui vais travailler le plus »

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Être jugé était ce qui avait de plus compliqué et je détestais qu'on me juge sans me connaitre. De toute façon je n'avais pas envie qu'on arrive à me connaitre, pourquoi le savoir, pour ensuite s'en servir contre moi, car moi aussi j'ai des points faibles. Et malheureusement pour moi, on allait les utiliser lors de ce procès ce qui me mettait vraiment mal à l'aise et en colère surtout. Être avocat ne devait pas être tous les jours faciles, il fallait prendre sur soi. Mais je n'allais pas le juger, il faisait son métier et je savais qu'il ne devait pas être comme ses avocats sans scrupules comme celui devant lequel j'allais me retrouver dans quelques jours. Au moins il n'était pas comme tous les avocats qui me cachait ce qui allait arriver. Il disait clairement que l'autre avocat n'allait pas y aller en douceur avec moi et que lui aussi allait surement dire des choses que je ne voulais pas. Au moins il ne me mentait pas et heureusement car je n'aimais pas du tout ça. J'allais pouvoir me préparer psychologiquement. " Je veux juste savoir exactement ce que tu vas me demander, tu ne veux pas de surprise à propos de mon passé, je ne veux pas de surprise lorsque tu vas me poser des questions. Je te rassure, je sais très bien que les avocats de son pas des anges." Et donc que lui ne devait pas être un ange quand on lui demandait ses services, il était quelqu'un de mystérieux et surtout je lisais bien dans son regard qu'il n'avait pas envie de me faire le moindre mal, bien au contraire même.

J'allais faire en sorte que ce procès se passe le plus rapidement possible et donc j'obéirais à ce qu'il me demanderait. Si je devais pleurer, j'allais devoir le faire même si je n'aimais pas montrer mes faiblesses. Depuis mon enfance j'avais tout fait pour être forte, soutenir ma famille et donc jamais ne montrer mes faiblesses. Mais lors de ce procès ça allait être autre chose et surtout se sera encore plus dur. Il fallait que j'arrive à convaincre ma famille de ne pas être présente au procès même si ça allait être dur d'y arriver. Mais je n'avais pas envie d'avoir ensuite un interrogatoire une fois rentré chez moi. " Tu as raison, être trop froide pourrait jouer contre moi. Je ferais couler les larmes même si ça me déplaît. " Je ne souhaitais qu'une seule chose, pouvoir ressentir à nouveau de la joie, mais ce n'étais pas gagné. Pour le moment il n'y avait que la colère, la tristesse, la fatigue, l'incompréhension et surtout la peur et ce n'était pas bon de vivre dans la peur. Mais Tomas arrivait à me rassurer à sa manière alors qu'on ne se fréquentait que depuis peu, pourquoi j'avais autant confiance en lui. Ses paroles me faisaient du bien et en y réfléchissant bien, je n'avais pas envie d'être ailleurs, juste dans ses bras. " Je suis sûr que tes clientes tu les rassures, elles doivent toutes craquer sous ton charme." Petite pointe de jalousie en vue, oui surement. Et j'espérais qu'il ne rassurait pas toutes ses clientes comme il le faisait avec moi. Enfin après je ne pouvais pas lui montrer cette jalousie, notre relation était disons spéciale. Je relevais le visage en le regardant alors qu'il me disait que je n'aurais pas besoin d'être présente à tous les procès." Normal que tu travailles plus, tu me dois bien ça. Mais merci Thomas de m'aider, le procès n'a pas encore commencé et je me demande comment j'aurais fait sans toi. Et tu crois que c'est possible de convaincre ma famille de ne pas venir? Je n'ai pas envie qu'ils entendent ce qui m'est arrivé. Et s'il te plaît, ne leur dit rien, surtout par rapport à cette soirée..." Enfin je me doutais bien qu'il y aurait surement des journalistes pendant le procès. Je soupirais, je ne pourrais rien caché à ma famille, mes secrets allaient finir par éclater au grand jour. " Tout le monde va me regarder après ça... Moi qui était revenu pour fuir mon ex et retrouver une vie normale..." Je me demandais quand est-ce que je pourrais être à nouveau heureuse.

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Ne t’inquiète pas, nous ferons des séances de répétitions pour huiler nos discours. Il est important que tu t’entraines à répondre à certaines questions. Nous ferons également en sorte de préparer tes entretiens avec l’avocat adverse. Vois cela comme un jeu de rôle » lui répondit-il. Tomas avait l’habitude de ce genre d’exercices, c’était fréquent qu’il prenne le temps de préparer ses clients à ce genre de choses. Ainsi, le jour J, ils se sentaient plus détendus et en confiance. « Nous ne laisserons rien au hasard, tout sera contrôlé et le peu qu’il nous sera impossible de le contrôler justement, nous ferons en sorte que tu y sois préparée » reprit-il afin qu’elle comprenne qu’il ne la lancerait jamais dans la gueule du loup sans arme. Ce n’était pas que pour elle qu’il se battait : Tomas avait également une réputation à perdre dans ce procès. Il n’avait jamais perdu d’affaires et il refusait de commencer avec celle de Danika.

Tomas afficha néanmoins une tête incrédule lorsque Danika affirma que ses clientes devaient toutes craquer sous charme. « Je ne mélange jamais les affaires et le plaisir. Je fais une exception avec toi »dit-il avec sa franchise habituelle. Il était inutile de lui mentir, ses clientes n’avaient pas le droit au même traitement de faveur qu’elle. D’ailleurs, à tout bien réfléchir, Danika était une exception à bien des choses. Pour preuve, il acceptait trop facilement de la prendre dans ses bras, de la consoler. Tomas n’était pas un homme très tactile en dehors de sa sœur. D’ordinaire, Summer était la seule avec qui, il se lâchait, osait se montrer spontané, souriant, câlin. Du moins, c’était le cas avant que Danika n’entre dans sa vie. « Je peux convaincre ton frère. Il saura trouver les mots pour dissuader les autres membres de ta famille, du moins je pense » répondit-il en caressant sa nuque. « Tôt ou tard, ils apprendront la vérité Danika. Il serait peut-être plus facile pour toi, de le leur avouer avec tes propres mots. Ils sont ta famille, ils ne te jugeront pas » reprit-il avant de soupirer. « Oublie les autres, tu seras une petite attraction pendant quelques jours puis, il y aura autre chose. Une autre affaire, d’autres victimes et le cirque s’arrêtera de lui-même » la rassurait-il avant de tiquer sur un point. « Pourquoi est-ce que tu essaies de fuir ton ex ? »

   Danika & Tomas

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J'étais vraiment nerveuse car Tomas semblait connaitre son métier ce qui était normal, mais moi j'avais peur et je n'avais pas du tout envie de tout faire foirer à cause de moi. Il faisait tout pour me rassurer, on allait s’entraîner tous les deux et vu le caractère qu'il avait, je sais qu'il n'allait pas y aller de main morte. Comme un jeu de rôles, je veux bien essayer mais je sent que je ne vais pas aimer du tout ce jeu de rôles. Mais bon je sais que je n'ai pas le choix et je préfère être prête pour le procès. " Je te donne carte blanche pour me préparer au procès, même si je sais d'avance que je ne vais pas forcément aimer. Je m'excuse maintenant, car je sais que je risque de mal réagir parfois. " Je me connaissais, ce procès me faisait déjà beaucoup de mal, donc entendre les questions de la voix de Tomas pourrait me faire du mal même si au fond c'était pour me préparer. En tout cas je savais que je pouvais avoir confiance en lui, il n'allait pas me laisser toute seule dans cette situation. J'allais devoir prendre sur moi, ne pas baisser les bras et ne pas trop m'en prendre à lui. Et surtout au procès j'allais devoir faire tout comme il voulait et ne pas me braquer face aux questions de l'autre avocat. Et surtout Tomas était un très bon avocat, je ne voulais surtout pas qu'il ait une mauvaise réputation à cause de moi. Et ça remettait tout en question, et si à cause de moi il perdait des clients." Tu es sûr de vouloir me défendre, j'ai un dossier compliqué non? Je ne veux pas t'amener des soucis Tomas..." Même si au fond de moi je n'avais confiance qu'en lui et je ne souhaitais surtout que lui comme avocat. Maintenant il connaissait mes plus noirs secrets que même certains de mes frères n'étaient pas au courant.

Je cherchais à dédramatiser un peu la situation, je lui disais que ses clientes devaient tomber sous son charme vu comment il se comportait avec moi. Une petite pointe de jalousie qui s'estompait quand il m'assura qu'il ne mélangeait pas le plaisir et les affaires. "J'espère être la seule avec qui te fait une exception alors. " Car oui, je voulais être la seule avec qui il faisait tout ça, je me rendais compte que je m'attachais à lui de plus en plus alors que normalement je voulais éviter ça. Je ne sais même pas comment qualifier notre relation, mais c'était bien le seul à être là pour moi, me prendre dans ses bras car je n'allais pas bien. Moi qui n'aimais plus qu'on me touche, je me retrouvais dans ses bras, j'y étais bien et surtout je ne voulais pas les quitter. Je n'avais pas envie que ma famille soit présente lors du procès, je ne voulais surtout pas qu'ils entendent ce qui m'était arrivé, surtout si c'était déformé. " C'est pour ça que je ne veux pas qu'ils viennent, je veux leur dire avec mes mots... Je repousse ce moment depuis bien longtemps, mais j'ai toujours eu peur de leur faire honte, de ne pas être la petite fille parfaite. " Je fermais les yeux en sentant ses doigts caresser ma nuque ce qui me détendait petit à petit."Oui les journaux vont s'en donner à coeur joie. Je vais devoir être forte, mais je sais que je ne serais pas toute seule. Gardant les yeux fermés je me pinçais les lèvres quand il me posait cette fameuse question. Je parlais trop vite, la prochaine fois je tournerais ma langue dix fois dans ma bouche. Dans un soupire je venais lui répondre. " Pendant plusieurs mois il m'a retenu loin de ma famille... Et il a été violent avec moi..." Voilà c'était dit et comme souvent, j'avais peur de sa réaction, comme j'avais peur de la réaction de mes frères s'il l'apprenait.

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tomas savait bien que Danika n’allait pas apprécier leur jeu de rôle mais c’était un mal pour un bien. « Cela ne me dérange pas, tu pourras te montrer aussi désagréable que tu le souhaites car je ne compte pas te ménager. Si tu arrives à ne pas me détester à la fin de ton procès, c’est que ce sera un miracle » dit-il avec un semblant de sourire. Il ne se voilait pas la face, elle allait rapidement déchanter quand il passerait en mode avocat. Tomas était sans pitié. Là, ils en étaient simplement à discuter, à préparer le terrain mais comment réagirait-elle une fois qu’elle le verrait dans sa robe d’avocat ? Qu’elle comprendra qu’il n’hésitera pas à être sans scrupule avec la partie adverse quitte à détruire une famille ? Dans un sens, c’était peut-être mieux ainsi. Danika ne connaissait encore rien de lui, elle n’avait aperçu que la facette de l’amant ou de l’homme sérieux. « Je suis certain de vouloir te défendre. J’ai déjà géré des dossiers plus compliqués que le tiens, je te rassure. Ce n’est pas un dossier facile mais j’aime les défis alors ne t’inquiète pas pour moi et concentre toi, sur toi » dit-il car il n’avait pas l’intention de donner son dossier à un collègue. Puis, ses frères risquaient de lui tomber dessus s’il abandonnait.

« Tu es la seule » dit-il avec aplomb. C’était la vérité, Danika était la seule femme avec qui, il mélangeait le privé et le professionnel. Ce n’était pas sain et Tomas commençait à se dire qu’une fois le procès terminé, il ferait bien de prendre ses distances. Avant qu’elle ne s’attache ? Ou avant qu’il ne s’attache ? Il était un homme marié et Danika traversait une mauvaise passe. Peut-être qu’une fois, l’orage passé, elle comprendrait d’elle-même qu’elle n’avait pas de temps à perdre avec un homme plus vieux qu’elle et surtout aussi… lui. Tomas avait conscience de ne pas être un homme qui aimait la fête, qui savait jouer, plaisanter. Il n’avait même jamais joué à un jeu de société de sa vie. Il ne connaissait pas le mot distraction ou loisirs. Le sport était pour lui, un moyen de se surpasser car tout chez lui, exigeait la perfection, le meilleur. Pratiquer un sport juste pour le sport, il ne savait pas faire. « Arrête, ils se fichent bien que tu sois une fille parfaite Danika. Ton frère n’est pas exempt de tout reproche, ta mère non plus d’après ce que je sais de Paris. Puis, tu es la victime dans cette histoire de viol, pas la coupable. Je suis certain qu’ils seront fiers de toi car tu t’es relevée de ce drame à la force de ton courage. Je ne dis pas qu’ils ne seront pas peinés que tu leur aies cachés ça mais la honte ? Je ne crois pas » rétorquait-il avant qu’elle n’aborde un nouveau sujet. Décidément, plus il en apprenait sur elle et plus Danika lui apparaissait comme une rescapée. « Misère, je m’étonne encore qu’avec ton passé, tu puisses encore sourire »soupirait-il en la serrant davantage dans ses bras. « Je suis désolé de l’apprendre »

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les prochains jours allaient être le plus compliqué et je le sais très bien, j'avais beau avoir un super avocat, je sais que quelques fois j'allais surement le haïr, surtout quand on allait devoir faire ce petit jeu, beaucoup moins marrant que lors de notre première rencontre. Un jeu de rôles qui me déplaisait beaucoup, mais il n'y avait pas le choix. Ses mots me faisaient même un peu peur, savoir si j'allais le détester à la fin du procès, je ne voulais surtout pas ça. Plus les jours passaient et plus je tenais à Tomas, donc savoir que je pourrais le haïr était dur à savoir. "Je vais prendre sur moi et faire en sorte de ne pas prendre trop à coeur ce que tu vas dire ou faire pendant ce procès. Ne pas te juger surtout, je n'ai pas envie qu'on devienne ennemi après le procès." Il était là pour me défendre et non pour s'en prendre à moi. Donc ce jeu de rôles allait m'apprendre à prendre sur moi et surtout lui faire confiance. Je n'avais pas du tout hâté de commencer ce jeu de rôles, mais on devait se préparer au plus vite pour que je sois prête lors du commencement du procès. Ce procès allait permettre de se connaitre un peu plus, on ne serait pas que de simple amant. " Oui mais je n'ai pas envie que ça change quoi ce soit entre nous. En tout cas je ne sais pas quoi faire pour te remercier pour ce que tu fais pour moi. " J'espérais que ce procès allait bien se passer et surtout que rien de mauvais ne se passera.

Je faisais un petit sourire en coin alors qu'il venait me confirmer que j'étais la seule avec qui il faisait une exception, ce qui rassurait mon petit côté jaloux en fait. Mais pourquoi est-ce que je serais jalouse, il avait le droit de faire ce qu'il voulait de sa vie, rien n'était officiel entre nous. Et surtout la question que je me posais était si c'était normal de m'attacher à lui de cette manière alors qu'il était déjà marié, ce n'était pas bien. " Et pourquoi moi? " J'étais curieuse, au début ce n'était l'histoire que d'une nuit, mais je me rendais compte qu'il n'y avait pas qu'une seule nuit, ça se voyait, cette attraction entre nous, je ne pouvais pas le cacher. " Je n'ai pas envie de voir leur regard changé sur moi. Si Paris l'apprend il ne me lâchera pas. Déjà qu'il me surveille, ça sera encore plus une fois qu'il l'apprendra. C'est pour ça que je ne veux pas qu'ils le sachent, je suis leur petite soeur et ils voudront savoir qui m'a... Violé..." Je soupirais en baissant les yeux quand je lui apprenais ce qui m'était arrivé avec mon ex petit ami. J'aimais être dans ses bras que je sentais se resserrer sur moi, c'était apaisant et réconfortant surtout de se sentir en sécurité. " Sourire est assez rare, je sais très bien jouer un double jeu pour ne pas qu'on me pose de questions. Je suis très bonne actrice même toi tu n'as pas vu le passé que je cachais. " Et la solitude surtout ça aidait, vivre seul dans mon appartement, loin de tout le monde, c'était le meilleur moyen pour pouvoir enfin pleurer sans que personne ne me voit. Je faisais ça depuis longtemps, chaque problème dans le passé, j'avais appris à ne rien dire, me renfermer sur moi. La solitude était surement le meilleur moyen pour se protéger du mal qu'on pouvait me faire. " Et moi je m'étonne encore d'avoir un peu d'espoir avoir un avenir heureux..."

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Arrête de vouloir me remercier Danika, je suis ton avocat ! » dit-il en secouant la tête de droite à gauche. Elle désirait que rien ne change dans leur rapport mais Tomas ignorait encore s’il était sain de continuer à la fréquenter après le procès. Il ne mélangeait jamais le sexe aux affaires mais avec Danika, c’était toute sa vie privée qu’il mélangeait avec sa vie professionnelle et même maritale. Elle était le médecin d’Ivy, la petite sœur de Paris et maintenant, sa cliente. Il faisait tout à l’envers mais il était bien incapable de se retenir. Il avait tellement besoin de la voir, de l’entendre parler et même de sourire. C’était comme si, elle souriait pour eux d’eux, qu’elle s’amusait pour lui. Il perdait pied et il détestait cela. Tomas n’était pourtant pas trop un maniaque du contrôle, il savait lâcher prise mais c’était bien la première fois qu’il se retrouvait confronté à une pareille situation.

Danika vint lui demander alors pourquoi elle ? Pourquoi de toutes ses clientes, il acceptait de s’abandonner entre ses bras et ses cuisses. Il aurait bien aimé lui répondre mais il n’avait guère de réponse à lui apporter. « Je l’ignore. Depuis cette fameuse soirée au bar, je suis bien incapable de penser quand il s’agit de toi » lui avouait-il en toute franchise. Elle lui faisait perdre la tête. « Je ne sais pas pourquoi mais j’apprécie ta compagnie ainsi ce que nous avons expérimenté toi et moi, dans ton appartement ». Il avait aimé le sexe avec elle, inutile de le nier. Ce soir-là, il avait eu beaucoup de mal à quitter son appartement. « Tu ne pourras pas les tenir à l’écart très longtemps. Plus tu attendras et plus, ils se feront inquiet à ton sujet. Tu devrais taper du poing sur la table. Montre-leur que tu n’es pas une petite chose fragile et que tu as envie de garder ton indépendance. S’il le faut, je parlerais avec Paris » dit-il. Qu’est-ce qui lui prenait d’être aussi prévenant ? Il n’avait pas à se mêler de ses histoires mais c’était encore une fois, plus fort que lui.

« On cache tous une blessure au fond de nous-même. Certaines personnes sont plus douées pour le cacher, comme toi mais sans savoir ton passé, il y avait quelque chose en toi, dans ton comportement qui m’indiquait que tu avais souffert. J’ignorais juste à quel point » dit-il en la gardant entre ses bras. « Sans espoir, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue »