[PV Lev Z.] Qui a dit que c'était interdit de rire à l'hôpital?

Qui a dit que c'était interdit de rire à l'hôpital?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J’avais toujours su que je voulais devenir médecin et j’avais tout fait pour y parvenir. J’avais longtemps fait de la médecine humanitaire en Afrique, même en Amérique du Sud, mais maintenant, je me consacrais à être Pédiatre dans un hôpital de la Nouvelle Orléans. C’était ça qui faisait mon bonheur maintenant. Ma vie était ici et davantage depuis que j’étais tombée amoureuse de Jeremiah. Aujourd’hui, je ne passais pas la journée dans le bureau comme il m’arrivait de le faire lorsque j’avais des consultations de routine de mes petits patients avec leurs parents. J’avais eu quelques visites à faire à l’urgence puis, maintenant je devais monter sur le service de pédiatrie pour faire le tour des mes jeunes patients et consulter les dossiers pour voir les progressions ou régressions. Je n’aimais pas la deuxième option, je m’efforçais de donner le meilleur de moi-même et de faire en sortes que mes petits patients sortent rapidement de l’hôpital en meilleur santé. J’étais en train de consulter un dossier au poste des infirmières lorsque j’ai vu un homme déguisé entrée dans l’une des chambres. Il y avait un petit garçon et une jeune fille dans cette chambre. J’avais froncé les sourcils et j’avais laissé mon dossier en plan pour me lever et aller voir ce qui se passait. Nous n’étions jamais à l’abri dans le monde de dingue dans lequel nous vivions. Il y avait déjà eu des enlèvements dans d’autres centres hospitaliers du pays. Pas question que ça se passe pendant ma garde. Je m’étais approchée et appuyée contre le cadre de porte, j’avais regardé l’homme. Il était déguisé en clown et les enfants le regardaient avec un immense sourire. J’observai l’homme un petit moment avant de prendre la parole : « Heureusement que je n’ai pas appelé la sécurité au lieu de me lever pour venir voir ce que vous étiez en train de faire dans cette chambre. Je ne vous ai jamais vu sur mon service. Comment vous appelez vous monsieur le clown? » avais-je demandé avec un petit sourire. Il avait rendu les enfants heureux alors je ne voulais pas passer pour la méchante et puis, nous avions bien le droit de rire ici après tout?

Qui a dit que c'était interdit de rire à l'hôpital?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]C’était journée de repos au cirque et je ne savais pas trop quoi faire de ma journée. April était au lycée et Kaleigh, elle, devait très certainement être en train de dormir de tout son saoul puisqu’elle avait pris le rythme de vivre la nuit et de dormir le jour. Mon amie était devenue un véritable vampire comme j’aimais la taquiner avec cela. Je m’étais donc posé sur un fauteuil dans la roulotte d’un de mes oncles, le seul à avoir une télévision et quand je disais posé, c’était dans ma position préférée : la tête en bas, les bras tombants. Cela avait le don de me relaxer le dos. J’étais donc en train de regarder la télévision quand il y a eu cet affreux reportage sur les enfants malades dans un pays en guerre. Les enfants étaient si tristes que j’en étais tombé de mon fauteuil. Je ne supportais pas la tristesse chez les autres, sûrement une déformation professionnelle. Être un clown n’était pas qu’un job, c’était une véritable vocation quoiqu’il en soit, l’idée de me rendre dans un hôpital du coin me traversa l’esprit. Et si les petits enfants de cette ville étaient aussi tristes ? Il fallait que je fasse quelque chose. Ni une ni deux, je m’étais précipité dans ma roulotte pour revêtir mon costume de clown et peaufiner mon maquillage. J’étais prêt. Je dois dire que je n’avais laissé personne indifférent sur le chemin me menant à l’hopital mais cela faisait très longtemps que le regard des autres m’importait peu.

Une fois sur place, je repérais bien vite le service idéal : la pédiatrie et je fonçais à l’étage sans prendre le temps de me renseigner ou même de me signaler. J’avais une mission. Je poussais donc la première porte venue et tombais sur un petit garçon et une petite fille. J’avais à peine le temps de les saluer qu’une femme m’interpella. « Pourquoi appeler la police ? Je suis ici pour faire rire les enfants et non leur faire du mal » déclarais-je avec un grand sourire avant de m’approcher tant bien que mal avec mes grosses chaussures. « Lev le clown et toi madame la docteur ? » lui demandais-je avec ma bonne humeur habituelle et surtout, mon accent russe.

Qui a dit que c'était interdit de rire à l'hôpital?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le jeune homme avait l’air sympathique aux premiers abords, mais de nos jours, les apparences pouvaient parfois être trompeuses. Je n’avais pas voulu prendre de chances avec les enfants qui étaient sous ma surveillance. Les enfants m’avaient regardée avec de grands yeux suppliant l’air de me dire : Ne le grondez pas Dre Charlie!  Il me demanda pourquoi j’appellerais la police en me mentionnant qu’il avait de bonnes intentions. Son accent russe me fit sourire tout comme sa démarche lorsqu’il s’approcha de moi avec ses grandes chaussures. Pour ma part, je lui répondis avec mon accent français. « Je n’ai rien contre vous ou ce que vous faites, au contraire. Je ne tenais qu’à m’assurer de votre identité, ça fait partie de mon boulot. » Je m’étirai vers lui pour tendre la main serrant la sienne pour me présenter à mon tour. « Je suis Docteure Charlotte Renaud, mais les enfants m’appellent Docteure Charlie. Je suis la pédiatre en charge de ce service. Bienvenue parmi nous Lev le Clown. »  Je pris une pause pour regarder la réaction des enfants à notre présentation.  La fillette me regarda en se pointant elle et son voisin de chambre me faisant ainsi comprendre qu’elle souhaitait que je fasse les présentations probablement.  « Monsieur Lev, je vous présente Zoé et Adam, ils n'adorent pas du tout rire… D'ailleurs ils n'ont pas appris ce que c'était le rire....» avais-je dit en faisant un petit clin d'oeil à mes deux protégés.

J’adorais aussi rire et j’avais bien hâte de voir ce que Lev nous réservait à moi et aux enfants. Je m’étais ajoutée comme spectatrice et sans doute que Lev n’y verrait pas d’inconvénient.  JE pris donc place sur le bord du lit d’Adam et je lui offris un grand sourire. Je pris sa main dans la mienne en profitant pour l’examiner subtilement, prenant son pouls et observant la réaction de la coloration de sa peau à mon contact.

Qui a dit que c'était interdit de rire à l'hôpital?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je venais donc de faire la connaissance du docteur Renaud ou plutôt Charlie. J’avais un instant cru qu’elle allait me mettre à la porte. Je n’avais pas vraiment conscience des règles de sécurité dans les lieux publics. J’avais plutôt tendance à n’en faire qu’à ma tête la plupart du temps.  Ma mère avait beau me répéter sans cesse les choses, cela rentrait dans une oreille pour en sortir de l’autre. « Je ne suis on ne peut plus inoffensif docteur Charlie. Comment faire du mal à des êtres aussi petits et innocents ? Il faut être un véritable criminel, chose que je ne suis absolument pas. Je dois même avoir sur moi, ma carte de super héros. Clown n’est qu’un métier à mi-temps » m’amusais-je à lui répondre avant de rester complétement abasourdi par ses propos. Comment des enfants ne pouvaient pas aimer rire voire ne savaient pas rire du tout ?! Je mettais mes poings sur mes hanches pour regarder tour à tour les deux enfants. « Qu’est-ce que j’entends ? On me signale un cas anormal de sérieux dans cette chambre d’hôpital ?! Je ne peux tolérer que des enfants n’aiment pas rire. Il va falloir que je me surpasse dans ma mission du jour » m’exclamais-je en faisant exprès de sortir plein de mouchoirs de ma manche. « Où est-ce que j’ai mis ce ballon ! Rooh il y en a du bazar dans mon costume » m’amusais-je comme un petit fou avant de sortir un ballon et de le gonfler pour le tendre à la petite fille. Je fis la même chose avec le garçon. «  Oh mais j’y pense ! Docteur Charlie, vous aimez les ballons ? ou vous préférez peut-être les tours de jonglage ? » lui demandais-je avec un grand sourire innocent. Elle allait devenir mon assistante du jour dans mes farces. « je présume que déclencher les alertes incendies, c’est interdit ? »

Qui a dit que c'était interdit de rire à l'hôpital?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je me disais que ce jeune homme n’avait aucune espèce d’idées des conventions de sécurité dans un hôpital et ne semblait pas non plus connaître le genre d’événements qui pouvaient survenir dans un hôpital. Au Canada, une femme avait fait semblant d’être infirmière pour aller kidnapper un bébé dans une chambre en maternité. Nous n’étions pas à l’abri, c’est pourquoi j’avais tenu à m’assurer que tout se passait bien dans la chambre de Zoé et Adam.. « Si vous saviez tout ce qui peut se passe dans un hôpital vous seriez surpris! Contente de voir un autre super héro. JE suis une super héroïne à mes heures aussi! » après tout, il fallait être un peu héroïque lorsque l’on consacrait notre vie à soigner et sauver des enfants malade. J’adorais mon métier plus que tout, je le pratiquais depuis longtemps, mais j’espérais le pratiquer encore longtemps. Je suis donc installée sur le bout du lit et je regarde les petits et le clown à tour de rôle. J’eus un grand sourire à le voir mettre ses poings sur ses hanches pour s’adresser aux enfants. Les petits regardent le clown en s’efforçant de ne pas rire, mais ils ont un grand sourire par contre. Ils ont l’air contents de ce qui se passe. Je profite donc du spectacle en même temps, Zoé est la première à recevoir un ballon et Adam ne tarde pas à en avoir un lui aussi. Puis, Lev finit par s’adresser à moi en me demandant si j’aime les ballons ou bien si je préfère les tours de jonglage, je fais mine de réfléchir et je lui réponds : « Je dois dire que j’aime bien les ballons, mais les jonglages c’est super aussi. Ça dépend avec quoi vous allez jongler monsieur le Clown. » Puis, il me demanda si l’enclenchement des alertes incendies était interdit, j’avais écarquillé les yeux en haussant les sourcils et j’avais fait non de la tête. « Non surtout pas! C’est interdit et ça peut faire paniquer les enfants! Avez-vous de meilleurs idées que ça? » les enfants avaient bien sûr rigolé en voyant la tête que j’avais fait.

Qui a dit que c'était interdit de rire à l'hôpital?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je penchais la tête sur le côté, intrigué. Qu’est-ce qui se passait dans les hôpitaux pour qu’il y ait autant de mesure ? Je me posais sincèrement la question bien trop curieux. Ma mère avait tendance à dire que je l’étais trop pour mon propre bien et qu’un jour, ma curiosité me serait fatale. Je n’y pouvais rien si j’aimais découvrir tout ce qui m’entourait et que dès qu’un mystère pointait le bout de son nez, j’avais envie de le résoudre. « Il faudra me conter toutes les aventures d’un hôpital. J’ai vraiment envie de savoir ! » m’exclamais-je quitte à poursuivre cette femme pour qu’elle dévoile tous les secrets du monde médical. J’étai du genre assez têtu quand je le voulais. « Mais sinon c’est quoi votre pouvoir à vous ? Une fois j’ai lu un comic sur les x-men. Il y avait une jolie rousse et vous lui ressemblez. A moins que vous soyez comme cette femme dans Batman, Poison Ivy. Non, vous n’êtes pas une méchante alors vous êtes comme cette super héroïne. On vous a déjà dit que vous aviez de beaux cheveux roux ? » lui demandais-je avec toute mon innocence. Je ne cherchais absolument pas à la séduire mais j’avais tendance à complimenter les autres. On passait toujours notre vie à critiquer pour telle ou telle raison et ne pas s’attarder sur les choses positives. Une bonne raison pour moi de me montrer gentil. Ce n’était peut-être qu’une goutte de pluie dans un océan de méchanceté gratuite mais j’aimais apporter de la positivité aux gens. C’était comme faire rire des enfants malades. Je gonflais les ballons avant de revenir vers la médecin. « Oh le jonglage, c’est ma spécialité ! Je sais même jongler avec les pieds mais il me faudrait de gros ballons ! » m’exclamais-je ravi en sortant mes balles de mes poches et de jongler avec pour mieux rigoler en la voyant paniquer quelque peu. « Tant pis, nous allons trouver autre chose. Peut-on sauter sur les lits ? Faire semblant de tomber par la fenêtre ? grimper aux murs ? jouer avec les appareils médicaux pour rendre chèvre les infirmières ? »

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'air que pris Lev me fit sourire, je me disais qu'il n'avait vraiment aucun conscience de la vie dans un hôpital ni même des nouvelles. Dans le monde dans lequel on vivait, il y avait toutes sortes de gens mal intentionnés qui pouvaient faire du mal
de parfaits inconnus. « On en discutera lorsque nous sortons d'ici… qu'en pensez-vous? » avais-je conclu car je n'avais pas envie de parler de ça devant les enfants et les inquiéter pour rien. « Mon super pouvoir c'est de guérir les enfants malades monsieur le clown! Mon petit ami adore ma chevelure rousse… Mais merci du compliment Lev!» avais-je répondu avec le sourire. Ce n'était pas la première fois que je me faisais complimenter et je ne m'en plaignais vraiment pas car Lev me semblait simplement honnête. Qui pourrait le blâmer? Au moins, il n'était pas comme ce médecin à l'urgence qui me faisait de la grosse drague évidente.  « Disons que ce n'est pas le lieu idéal pour faire des bêtises et que je ne voulais pas être responsable d'une grosse bêtise qui ferait râler les infirmières pendant longtemps.   Vous souhaitez vraiment vous attirer des ennuis et les infirmières vont râler pendant des semaines si vous faites ça. Qu,est-ce que le Clown pourrait bien faire qui ne ferait pas de problèmes à personne ? Qu'en pensez-vous? Si vous souhaitez je vous ferai visiter par la suite. Il y a d'autres départements dans l'hôpital où on peut faire sourire des personnes qui en ont besoin. » Je pensais surtout aux aînés. Il y avait des personnes âgées malade qui n'avait que peu ou pas du tout de visiteurs et qui avaient bien besoin de sourire. Pour ma part, j'étais bien heureuse de voir les deux enfants rire aux pitreries du clown. Cela faisait un grand bien pour eux dans ce monde parfois difficile. Être malade lorsqu'on est enfant ce n'est pas facile.

Qui a dit que c'était interdit de rire à l'hôpital?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je n’avais pas conscience des limites de ce monde auquel je n’appartenais pas. J’avais beau être curieux, je restais un électron libre. J’avais pourtant conscience qu’il existait des règles mais je trouvais que la plupart des gens, vivaient en s’en souciant trop. « D’accord, sans problème » acquiesçais-je avant de lui sourire aux mots petits-amis. Une belle femme comme elle, il était certain qu’elle devait être accompagné dans la vie. « Il a bien raison. Vous êtes avec un homme censé Docteur » lui dis-je avec malice. Je ne connaissais pas sa vie privée mais dernièrement, je me rendais compte que j’étais de plus en plus sensible au romantisme. J’en ignorais la raison car j’avais toujours perçu l’amour comme quelque chose d’inutile ou de futile dans ma vie. J’aimais le cirque et je ne voyais pas d’autres routes pour moi. Mon cousin Oleg s’était entiché d’une femme enceinte et peut-être que cela me faisait réfléchir quant à ma propre vie sentimentale. A moins que ce ne soit la présence d’April. Quoiqu’il en soit, j’étais toujours heureux de découvrir des couples heureux. « J’ai lu quelque part que les infirmières pouvaient se transformer en dragon quand on perturbait le calme de leur hôpital, est-ce vrai ? J’aimerais beaucoup visiter cet hôpital. C’est la première fois que je mets les pieds dans un tel endroit. Cela manque un peu de couleurs » lui répondis-je en tirant un gros mouchoir bariolé de ma poche pour faire semblant de me moucher avec, tandis que les boules me retombaient sur la tête. J’avais un peu oublié que j’étais en train de jongler. « Tant que je peux faire sourire ou rire les gens, je suis heureux. Et vous docteur, qu’est-ce qui vous rend heureuse ? » lui demandais-je avant d’en faire de même avec les enfants. J’aimais découvrir de nouvelles personnalités !