« Retour sur le lieu du délit »

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« Retour sur le lieu du délit »

avec Andrea Cermolacce

Mardi 16 octobre

Cela faisait plusieurs mois que Malone n'était pas revenu à la Banque. Il trouvait toujours un moyen d'éviter cette corvée et sans le dire, peut-être que Paris l'avait compris et rendait ce servie à son frère. Faut dire qu'il avait été prit en otage, qu'il avait aussi prit une balle dans l'épaule en voulant protéger sa soeur. Mais aujourd'hui, il n'avait pas le choix, il devait affronter ce moment. Il avait eut beau dire à Summer que cela ne lui faisait rien, qu'il regardait vers l'avant et qu'il avait déjà presque oublié ce braquage, ce n'était pas vrai. Il avala difficilement sa salive avant d'entrer dans la banque et de faire la queue. Il ne pouvait s'empêcher de regarder autour de lui. Il était en stress même si rien sur son visage ne laissait paraître.

black pumpkin

S'il y a bien une chose que je déteste, c'est perdre mon temps en pratique administrative et déposer ce chèque à la banque allait me prendre un temps fou. Priape m'avait envoyé un joli chèque pour Louis et voilà que j'allais perdre une bonne demi heure pour ouvrir un compte à mon fils et y déposer ce chèque. J'aurais pu le poser sur mon compte et gérer la chose plus tard… Je n'y avais pas pensé mais maintenant que c'était mon tour, je n'allais pas faire demi tour. Sauf que… Les créations de compte, c'est sur rendez-vous. Je soupire fortement, lève les yeux au ciel et note mon numéro de compte derrière le chèque avant de me déplacer vers la droite pour remplir le bordereau de dépôt. Mais quelle loose je vous jure ! Enveloppe en main, je me dirige vers la sortie où se trouve la boite aux lettres pour les chèques. Mais sur mon chemin, je croise le regard de Malone et lui adresse un sourire. " Hey. Ça va ? " Que je demande avec un large sourire. Il est bien pale et bien silencieux… Qu'est-ce qu'il se passe ?

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avec Andrea Cermolacce

Tous les souvenirs de cette fameuse journées étaient en train de resurgir. Les braqueurs, les mains baladeuses sur sa soeur, l'arme pointée sur lui, la douleur à l'épaule, le sang. Les images étaient tellement nettes qu'il avait un peu du mal à les effacer de son esprit. Il tira un peu sur le haut de son t-shirt. Il avait chaud, terriblement chaud. Il souffla, il posa son regard sur une affiche et il s'appliqua à la lire lentement comme pour occuper son esprit, comme pour essayer de penser à autre chose mais cela ne marchait pas. Il finit par regarder encore autour de lui et il croisa le regard d'Andrea. « Hey Andrea » Malone tenta d'afficher son plus beau sourire et de retrouver de la contenance. Ce n'était pas simple et il espérait juste pouvoir sortir d'ici le plus vite possible. « Ca va bien et toi ? » Depuis la dernière fois et qu'elle avait appris qu'il ne s'appelait pas Alex mais bien Malone, l'ancien ado boutonneux frère de son meilleur ami.

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Je souris légèrement et hausse les épaules. C'est pas facile tous les jours mais je tenais la tête hors de l'eau. Je n'avais pas trop le choix de toute façon. J'avais entamé les procédures pour demander la garder permanente et définitive de Louis alors je tendais le dos à chaque coup de fil, à chaque lettre dont je ne connaissais pas l'expéditeur par les éléments présents sur l'enveloppe. Mais je ne pouvais pas lâcher tout ça sur le pauvre Malone qui ne semblait pas être dans son assiette en plus de ça. " Ça va oui… Je voulais ouvrir un compte pour Louis mais il faut prendre rendez-vous… Ils se fichent vraiment de la tête des gens ! " Que je pestais à voix basse en faisant un pas en direction de l'hôtesse avec Malone. Son regard était fuyant, c'est comme s'il regardait partout et ça ma paru bien étrange. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Oh non. C'était sa détermination qui m'avait fait flancher comme une adolescente. " T'es sûr que ça va ? T'es tout palot Malone, t'as mangé un truc invarié ou quoi ? " Que je demande vraiment inquiète pour lui. Il m'avait menti mais ce n'était pas pour autant que je lui en tenais rigueur. J'avais pris mon pied ce soir là alors bon… Et puis, si je venais à le laisser là à souffrir et qu'il en parlait à son frère, j'allais me faire décapiter. Et c'est bien normal.

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avec Andrea Cermolacce

Malone n'était pas le genre de mec à faiblir. Bien au contraire. Il avait une certaine capacité à cacher ce qu'il ressentait et pour cela, il avait deux armes fatales : l'humour mais aussi parler de sexe. En général lorsqu'il était dans une situation délicate et où il pouvait avoir peur ou être stressé, il enchaînait les remarques sur le sexe et cela avait l'habitude de bien fonctionner. Mais là, il était seul, entouré d'inconnus et il s'était laissé submergé par ses sentiments. Du coup, il se retrouvait un peu mal à l'aise d'être en face d'Andrea. Il tentait de faire face alors qu'elle lui expliqua pourquoi elle était là. Il sourit. « Et surtout avec leurs horaires de fonctionnaires » C'était le cas de plusieurs services : la banque, la poste, les mairies. Ouvert de 9h à 12h et de 14h à 16h30. Sincèrement qui peut y aller pendant ces créneaux hormis les chômeurs et les parents au foyer ? Ils se foutaient vraiment de la gueule du monde. Elle le trouva alors palot mais il ne se voyait pas lui dire ce qui n'allait pas. Il avait dit à Summer qu'il avait presque oublié cette journée, il avait dit à Danika qu'il n'en faisait pas des cauchemars et il affirmait à Paris qu'il n'avait aucune crainte de retourner à la banque. Mais voilà, tout ceci était faux mais il comptait bien le garder pour lui. « Tu trouves pas qu'il fait chaud là ? » Il avait mit la main sur le col de son pull comme pour tenter de trouver de l'air. Il devait absolument sortir d'ici. « Ca te dit d'aller boire un verre ? Je reviendrais ici plus tard » Ou pas mais qu'importe, il voulait juste s'éloigner de la banque. « Y'a trop de monde encore aujourd'hui. »

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Je souris largement et secoue la tête de haut en bas. C'est absolument ça ! Des horaires de fonctionnaires qui te foutent dans la merde pas possible quand tu n'as pas le temps. Je veux dire, ça leur prenait quoi de temps de m'ouvrir un compte en banque pour Louis ? Cinq minutes tout au plus. Mais non, il faut prendre rendez-vous. Je n'ai aucune idée de mon emploi du temps sur les prochains jours - s'il y a de la place - autant dire que ce n'est pas prêt d'arriver. " M'en parle pas. Je sais pas quand je vais pouvoir ouvrir ce compte pour Louis… C'est du grand n'importe quoi ! Et toi je suppose que tu dois en perdre des heures à la banque vis-à-vis du bar " Parce que c'est bien connu que les entreprises sont encore plus souvent à la banque que le commun du mortel. Mais peut-être qu'il était prioritaire lorsqu'il avait de vraies questions pour son entreprise. Enfin, c'est un gros bordel sans fin et j'étais bien embêtée d'avoir perdu une heure de ma journée pour… rien. Il faut croire que c'est le même problème partout, en France comme aux Etats-Unis. Et alors que je laissais l'épisode de la banque s'envoler loin de mon esprit, la couleur blanchâtre de Malone m'intriguait plus qu'autre chose. Je fronce les sourcils quand il me demande si je ne trouve pas qu'il fait chaud. Pas vraiment mais lui à l'air vraiment mal alors je ne le contredis pas. " Si tu veux oui … " Que je souffle un peu perspicace. Nous sommes en octobre, il est loin de faire trop chaud. Il devrait être habitué aux températures et tout ce qui va avec. " Prends rendez-vous, tu passeras devant tout le monde " Que je souffle en lui adressant un clin d'oeil avant de lui emboiter le pas en direction de la sortie. " Tu sais, si t'as chaud, faut pas mettre de Pull " J'essaye de le taquiner un peu, de le détendre parce qu'il est tendu comme un string et c'est bien étrange de la part du jeune Maconahey. Il est toujours le premier pour déconner mais là c'est… différent. " Tu te sens mieux ? " Lançais-je alors qu'une légère brise venait s'écraser sur nous à la sortie de la banque. Ma main se pose sur son épaule et je souris légèrement. Ce serait bien le genre de situations où j'appellerais Paris pour savoir ce qu'il se passe. Mais j'allais essayer d'en savoir plus venant de lui avant tout.

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avec Andrea Cermolacce

« Oh oui, c'est un enfer à chaque fois qu'il faut venir déposer la recette du jour. » Soit, il oubliait les horaires d'ouverture, soit il choisissait le moment où il avait l plus de monde, soit son conseiller était en vacances. Un vrai bonheur. Heureusement, c'était souvent Paris qui se chargeait de cela. « L'avantage quand même que j'ai, c'est que je peux y aller plus ou moins quand je veux » Il était son propre patron et il n'avait pas d'horaires fixe au bar. Il devait de temps en temps s'occuper de l'ouverture ou de la fermeture, il avait aussi l'inventaire ou un peu de paperasse à faire mais il pouvait tout décaler de quelques heures sans aucun souci. Ils sortaient à présent de la banque, l'occasion pour Malone de se sentir mieux et de pouvoir plaisanter avec la demoiselle. « J'y songerai la prochaine fois » Il lui adressa un clin d'oeil et un sourire. « Ah oui, ca va nettement mieux ! » Malone avait retrouvé des couleurs et surtout il avait retrouvé son sourire charmeur, son assurance et son côté dragueur. Surtout que, depuis qu'Andrea n'était plus qu'un fantasme et qu'ils avaient couché ensemble, Malone aimerait bien remettre cela même si avec le petit discours de Paris, il doutait que cela arrive. « Le petit café là bas, il est sympa, ca te dit ? » Elle ne semblait pas avoir Louis aujourd'hui, autant en profiter !

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Je détestais aller à la banque et faire mes courses en même temps que tout le monde. Manque de bol, je n'avais pas trop le choix. Avec un boulot comme le mien, un fils à garder et à élever, je devais me débrouiller pour tout caser en un jour ou deux. Et puisque je détestais le système des drive, je devais me débrouiller. Aujourd'hui, je profitais d'une journée de crèche pour Louis pour faire le plus chiant. Être assis dans un caddy et le laisser jouer avec un paquet de gâteau était bien simple à côté de ça. " On a pas tous ce plaisir… Enfin, je dis ça mais je ne changerais de métier pour rien au monde " Après tout, j'avais tout quitté en France pour venir bosser ici, pour être la cheffe aux urgences et enfin faire le métier que je rêvais. Être seulement médecin aux urgences m'avait toujours bloqué et frustré. Je voulais plus et j'avais enfin ce que je méritais, ce pour quoi je m'étais battue pendant de longues années. Les stages, les heures interminables, les formations à Paris, en Afghanistan… Tout avait fini par payer, pour mon plus grand bien. " Oui allons-y ! J'irai faire mes courses ce soir avant d'aller chercher Louis à la crèche " Que je souffle avec un léger sourire sur le visage. " Bon alors, quoi de neuf depuis la dernière fois ? T'as rejoué le coup de "je m'appelle Alex et je vais tester mes cocktails sur toi, gratuitement" ou pas ? " Que je lui demandais taquine comme jamais. Je voulais tout savoir, bien entendu. Malone est vraiment sympa et je doutais qu'il m'en veuille de le taquiner et de lui rappeler son petit mensonge. C'est bon enfant. Comme des gamins. Et ça fait du bien.

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« Y'a des avantages et des inconvénients dans chacun » Elle avait la chance d'aimer son métier, ce n'était pas le cas de tout le monde. Malone lui n'avait pas d'avis. L'avantage de ce boulot,c'était d'être avec son frère. Paris pouvait ainsi rattraper toutes ses conneries et surtout, il ne risquait pas d'être viré parce qu'il avait oublié de commander les fûts de bières. Il avait nettement moins de pression et surtout beaucoup moins de peur. Après, il ne pouvait pas dire qu'il adorait son boulot. Il aimait le contact avec les gens, il aimait pouvoir boire autant de bières qu'il voulait, il aimait pouvoir mater les matches de foot dans un bar sans venir trois plombes à l'avance pour être sur u'avoir une place. Elle accepta sa demande et ils se dirigèrent vers un café. « En même temps, c'est toujours plus agréable de prendre un café avec un beau gosse que de faire les courses. » Il lui adressa un clin d'oeil tandis qu'il lui ouvrait la porte pour entrer dans le café. Ils s'installèrent tandis qu'elle lui parla de son petit mensonge. « Tu l'as encore en travers de la gorge cette histoire ? » Mais lui, il ne s'en voulait pas le moins du monde. Il avait réalisé un de ses fantasmes et il n'allait pas se plaindre. « Mais avoue que tu n'aurais jamais couché avec moi si t'avais su qui j'étais vraiment, hein ? » Il était le petit frère de son meilleur ami donc cela coulait de source par contre, il se posait une autre question. « Et dit moi pas que tu regrette je te croirais pas vu les cris que t'as poussé ce jour là » Il la taquinait mais c'est vrai qu'elle n'avait pas du tout eu l'air de simuler. En même temps, beaucoup s'accordaient à dire que c'était un bon coup. « Mais si tu veux, tu peux continuer à m'appeler Alex, si ça soulage ton esprit pour à nouveau coucher avec moi »

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C'est drôle de croiser Malone comme ça mais ce n'est pas bizarre pour autant et ça me fait vraiment plaisir. J'ai toujours considéré Malone comme un petit frère, comme la petite bouille que j'ai toujours trouvé très mignon. Mais c'est toujours resté à ce stade. Ça n'a jamais été plus loin jusqu'il y a quelques temps.Nous avons passé un bon moment et, en tant qu'adultes responsables, nous n'avons rien regretté. J'ai râlé sur le coup, pour la forme mais ça s'arrête là. En même temps, je l'ai toujours vu comme inatteignable. Et il a juste fallu d'un petit mensonge pour qu'on finisse dans le même lit. Je vous jure, c'est pas très glorieux tout ça. Je ris à sa remarque et pose ma main sur son épaule. " Et tu sais ce qui serait encore plus agréable ? Que le beau gosse fasse mes courses à ma place ! " C'était quelque chose que je détestais faire à Paris et ça n'avait pas changé ici. C'est un peu plus agréable, moins de monde dans les rayons mais quelle putain de perte de temps. Ça me rendait carrément dingue ! Encore plus que le petit mensonge qu'il m'avait sorti l'autre fois. " Je plaide coupable. Je n'aurais pas posé une main sur toi si j'avais su que tu étais… toi. T'es le petit frère de mon meilleur ami, je t'ai toujours vu comme le petit Maconahey, franchement j'y aurais jamais cru " On a que trois ans d'écart mais à l'époque, trois ans c'était énorme. Aujourd'hui, à nos âge, trois ans c'est quoi ? Un battement de cil. Je ne peux m'empêcher de rire quand il me propose de continuer à l'appeler Alex après avoir rougis face à ses mots. " S'il y a bien une chose que je ne regrette pas, mon cher Malone, c'est de prendre mon pied avec un homme. Mais ne rêves pas trop tu veux. Mon esprit en sait trop pour faire semblant maintenant " Et après avoir dit ça, je pose mon index sur son nez pour le tapoter, comme on fait à un enfant. Je souris légèrement et m'assois à une table dans un coin, tranquille pour discuter. " Tu peux le dire clairement que tu fantasmais sur moi depuis des années et que tu as juste saisi ta chance… Ou bien tu pensais vraiment que je m'appelais Doniya ? Ce qui est le cas, en quelque sorte " C'était mon deuxième prénom après tout. Mais j'avais vraiment envie de savoir ce qu'il se passait dans la tête du jeune homme… Et puis, ça fait toujours du bien de savoir si on est pas la seule à avoir apprécié ce moment et tout ce qui va avec…

(#) Sujet: Re: « Retour sur le lieu du délit »

» De retour à la maison
» [PV] Retour dans la famille
» [PV] Retour dans le passé
» Surprise mon frère , je suis de retour. (Malone )