« Au coeur du jazz »

« Au coeur du jazz »

Malone ne s'inquiétait pas vraiment pour Léo mais il n'avait pas envie que tout se stoppe à cause d'une petite blessure. Heureusement, son ami semblait être costaud et pas du genre à se plaindre pour un oui ou pour un non et c'était très bien comme cela. « Parfait alors, j'aurais pas voulu que notre petit jeu s'arrête en si bon chemin. » Il avait gagné un apéro gratos, un repas gastronomique gratos, un nouveau costume, il avait encore des besoins. Léo affirma avoir chopé la poisse de Malone. « J'vais pas m'en plaindre. » Mais la poisse du jeune homme ne s'arrêtait pas là. Certes, en général, c'était lui qui se retrouvait blessé de façon assez bête mais lui, c'était plutôt du genre à se casser l'orteil en se faisant tomber un dictionnaire dessus, ou à avoir une commotion à cause d'un réverbère. Il lui arrivait toujours des histoires de fous que même en scénario de films, on en voudrait pas tellement que c'est invraisemblable. Il évoqua alors Ellie. Malone ne pu s'empêcher de sourire à ce souvenir. Bon, elle n'était plus sa kiné et elle ne voulait plus le voir. Cela le faisait plus chier que ce qu'il ne voulait admettre. « J'suis pas sur que si tu lui dit que tu viens de ma part, elle accepte de te voir » Elle devait maintenant vouloir fuir tout ceux qui lui parlait de Malone et il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Il avait essayer de l'embrasser certes mais elle aurait ou juste dire non. Là, il avait presque l'impression qu'elle le détestait. Il ne l'avait pas violer non plus. Bon, il était temps de penser à la prochaine étape, leur prochain méfait. « J'ai besoin d'une nouvelle montre, la mienne déconne ! » C'était encore un cran au dessus.

  Malone & Leonidas

  Au coeur du jazz

« J’aime ton sens de l’amitié, ton inquiétude à mon égard est touchante » lâcha Leonidas, sur un ton ironique. Heureusement pour lui, il n’était pas le genre à faire dans les sentiments parce qu’avec un ami comme Malone, il serait mal barré. « Ouais ben moi, ta poisse, j’en veux pas ! Je tiens à garder la tête haute » rétorqua le grec en fusillant son ami du regard. Leonidas détestait par-dessus tout d’échouer, de perdre. Cela tenait autant de son égo démesuré que de son endoctrinement réalisé par son grand-père. Chaque échec était sévèrement puni et Leonidas l’avait appris très tôt. Avec le recul, il avait conscience que plus d’une fois, son grand-père aurait mérité la prison voire la peine de mort mais il savait également ce qu’il avait gagné en subissant toutes ses épreuves et autres maltraitances. « En même temps, il est rare que ton prénom soit synonyme de passe-droit, sans vouloir te vexer ! » plaisantait le grand brun avec un sourire narquois aux lèvres. « A moins de vouloir finir en taule ou se faire casser la gueule par quelqu’un. Prends donc une autre kiné, des nanas, y en a des tonnes sur cette planète, pourquoi tu fais une fixette sur elle. T’es amoureux ou quoi ? » demandait-il en craignant une réponse positive. L’amour, c’était qu’une connerie ! Il fallait être fou pour être amoureux d’une femme. Les femmes, ce sont comme les singes, elles s’accrochent à vous le temps de trouver une autre branche sur laquelle sauter. « Va pour une montre. Il y a un bijoutier dans le coin » dit-il en retenant une grimace au premier pas qu’il fit sur sa cheville blessée.

« Au coeur du jazz »

« Tu sais très bien que ton bien être est ma seule priorité » Malone adressa un sourire à Léonidas. Les deux amis tenaient l'un à l'autre mais ils étaient incapable de se le dire de façon explicite. Il y avait les gestes, le temps passés ensemble qui était beaucoup plus important à leur yeux que de se dire les choses. « T'as une réputation à garder, je comprend bien » Après tout, Léo n'était pas n'importe qui contrairement à Malone. Et puis le jeune Maconahey s'était habitué à avoir de la malchance et qu'on ne le croit jamais lorsqu'il racontait toutes les aventures qui lui arrivait. « Je vois pas pourquoi tu dis cela » Lorsque Malone prononçait le nom de Léonidas Vasilis, il avait le droit à pleins de choses notamment lorsqu'il allait au Hilton. Et il savait parfaitement en profiter. Par contre, pour Léo, se servir du nom de son meilleur ami ne lui apportait pas grand chose hormis un tournée au bar des Maconahey. Et il s'étonna de la détermination de Malone d'avoir Ellie comme kiné. Franchement, le garçon ne voyait pas ce qu'il y avait de surprenant et penser qu'il puisse être amoureux le fit se marrer. « Amoureux ? Non mais sans déconner, vous avez quoi tous avec ça ? D'abord Paris, maintenant toi. Sincèrement, j'suis pas prêt de tomber amoureux et j'sais que là dessus, tu me comprend » L'amour, c'était un nid à emmerdes, il suffisait de voir Paris et Danika. Les sentiments les avaient entraîner dans une drôle d'aventure où ils risquaient de ne pas sortir indemne. Malone préférait éviter cela et profiter du corps de plusieurs femmes. En tout cas, pour l'instant, ils avaient une autre mission et ils se dirigeait vers un bijoutier. « Un bon ? Parce que je veux pas de la camelote. »

  Malone & Leonidas

  Au coeur du jazz

« J’espère bien ! » rétorqua Leonidas avec un sourire au coin. Les deux amis étaient aussi différents que complémentaires et peu de personnes n’auraient misé sur leur amitié, Leonidas le premier. Après la mort de Parker, le grec avait été réfractaire à tout engagement émotionnel même le plus simple comme l’amitié. Il faut dire qu’il avait beau être froid, borné, intransigeant, Leonidas était un ami fidèle et loyal. S’il accordait sa confiance à quelqu’un, c’était pleinement mais gare à la trahison car il traitait ses anciens amis avec plus de cruauté que ses ennemis habituels. « Si je veux continuer à brasser des millions, j’ai intérêt à ce que mon nom n’apparaisse pas dans la presse à scandales » haussa-t-il des épaules. La presse people aimait le dépeindre comme un homme à femme et lui prêter plus de liaisons qu’il n’en avait et cela même avec des hommes. Cela l’amusait plus qu’autre choses car Leonidas détestait les femmes, il les haissait mais adorait leurs corps. A ses yeux, elles n’étaient rien de plus que des objets sexuels avec lesquels, il s’amusait – en dehors de Joan qui avait, elle, son amitié et son respect. « Ton frère est un emmerdeur de romantique sous sa tonne de muscles ! Crois-moi, le jour où tu m’annonceras que tu es amoureux d’une femme, je te fais interner dans la meilleure clinique psychiatrique du coin » lâcha-t-il avec un petit rire. L’amour ? C’était la pire connerie au monde. Leonidas ne croyait pas en l’amour, pour lui, tout résultait d’une attraction chimique et rien d’autre. « Malone, Malone… tu es mon meilleur ami, tu ne peux pas porter de camelote. Tu dois avoir un certain standing pour trainer dans mon hôtel ou en ma compagnie ! Nous allons te prendre le meilleur » dit-il en lui tapotant l’épaule avec un sourire au coin. Sa cheville tiendrait le coup, elle n’avait pas le choix. « Nous y voilà.. tiens et si tu essayais de convaincre le vendeur que tu es un riche héritier ? » le défiait-il alors qu’ils se trouvaient devant la bijouterie.

« Au coeur du jazz »

« Et je ferais tout mon possible pour que ton nom n'y apparaisse jamais » Malone s'en fichait pas mal de la presse à scandales ou d'avoir des emmerdes. C'était son lot presque quotidien depuis sa naissance alors il n'y avait pas de raison que cela change. Au contraire même, cela pouvait faire de la pub pour son bar. Et il serait même prêt à endosser n'importe quoi pour éviter à son meilleur ami d'être dans la merde. C'était ça leur amitié et elle fonctionnait bien comme cela. « Je vais en sorte de récupérer ma poisse alors ! » Il en rigolait maintenant mais c'est vrai que cela n'était pas toujours le cas. Mais pour Léo, il serait prêt à tout et surtout à tout encaisser. Malone ne pu s'empêcher de se marrer lorsque son ami parla de son frère. C'est vrai que Paris était dans sa période romantique et il agaçait pas mal Malone avec cela. « Surtout maintenant qu'il recouche avec Summer » C'était l'explication que le garçon avait trouver pour expliquer le comportement de son aîné. Il ne pu s'empêcher de rigoler encore des menaces de Léo si jamais il avait le malheur de tomber amoureux. « T'inquiète, ça n'arrivera pas ! » En tout cas, pour l'instant, ses préoccupations étaient bien loin de cela et l'amour ne faisait pas partie de ses priorités. L'important pour l'instant, c'était la montre. « C'est vrai que t'as plutôt bon goût pour le luxe » Et ils s'entendaient plutôt bien la dessus. Par contre, le défi de Léo avait presque toutes les chances de tourner au drame. « T'sais que je suis une merde pour mentir ? »

  Malone & Leonidas

  Au coeur du jazz

Leonidas avait confiance en Malone car ce dernier le lui avait prouvé plus d’une fois. Leur relation amicale pouvait surprendre bien des personnes mais en grattant bien la surface, chacun verrait qu’ils partageaient pas mal de point commun. Le premier ? Leur goût du luxe. Inutile de le cacher, le grec aimait les choses luxueuses comme les bons vins. Le deuxième point commun ? Les femmes. Du moins, leurs corps. Leonidas était bien trop misogyne pour trouver une autre utilité à une femme qu’une bonne partie de jambes en l’air. « Tant pis pour Paris, on se passera de lui la prochaine fois que l’on ira à Vegas pour voir le show de l’année. Il paraitre que les stripteaseuses pour 2018 sont encore plus douées que celles de l’année dernière » dit-il. Secrètement, Leonidas était tout de même satisfait que Summer et Paris couchent à nouveau ensemble. Ses parties de poker allaient enfin être à nouveau intéressantes car titiller le pompier était un de ses passe-temps. Or, depuis son divorce, il ne répondait presque jamais à ses attaques -de quoi frustrer le grec. Malone le rassurait tout de même au sujet de l’amour. Il n’y avait pas de place pour ce genre de choses dans l’existence des deux meilleurs amis. « Tu as intérêt » dit-il avec un sourire en coin pour mieux atteindre la bijouterie et lancer un nouveau défi. « Justement, où est le défi si tu sais mentir ? Allez, tu arrives à magouiller avec n’importe qui ! Avec de la chance, ça sera une bonne femme et tu pourras jouer de ton charme beau gosse »

« Au coeur du jazz »

« C'est vrai ? T'as vu des photos en avant première ? » Ce show, c'était juste le paradis pour des mecs comme Malone et Léo. L'an dernier, ils avaient vraiment profiter et ils ne comptait faire différemment cette année-là. « En tout cas, moi j'manquerais ce rendez vous pour rien au monde. » Vegas était aussi l'occasion d'aller faire un tour dans les casinos du coin et le jeune Maconahey adorait cela. Mais pour l'instant, place au mensonge. Il sourit à Léo avant de se diriger vers le magasin. « Allez go » Malheureusement pour lui, ce n'était pas une femme. Et il savait très bien qu'il allait galérer mais qu'importe. Il comptait bien jouer crânement sa chance et y parvenir. Malheureusement, l'homme n'en cru pas un seul mot et Malone se retrouvait bien dans la merde. Il voulait absolument cette montre et surtout, il voulait prouver à Léo qu'il en était capable. Il parvint quand même à lui faire sortir la montre. C'était le moment de baratiner encore un peu, trouver le bon moment. Heureusement, le téléphone sonna et le mec se dirigea sans quitter Malone des yeux. Mais le client avait besoin d'un renseignement et Malone profita de son manque d'attention pour filer en courant avec la montre au poignet. « On se retrouve plus loin » Léo avait mal à la cheville et Malone ne voulait pas qu'il se fasse encore plus mal surtout que Vasilis n'avait rien à se reprocher là.

  Malone & Leonidas

  Au coeur du jazz

« Tu oses me poser la question ? Bien sûr que j’ai eu des photos en exclusivité et même que j’ai deux pass VIP pour l’avant-première de leur spectacle sans compter un petit passage dans les loges » lâcha Leonidas d’une voix trainante. Il connaissait suffisamment son meilleur ami pour savoir qu’il ne résisterait pas à cet appel du pied. Leonidas lui, ne comptait pas se priver d’un tel show alors qu’il était véritablement passionné de striptease. A ses yeux, c’était un véritable art et un bon spectacle pouvait largement remplacer les plus banales des préliminaires. Cela lui rappelait ses retrouvailles avec Joan après deux mois de silence. Elle lui avait fait un petit striptease amateur qui lui avait terriblement plu. « Alors dès ce soir, je préviendrai mon pilote pour qu’il nous emmène le moment venu » dit-il. Il n’avait pas l’intention de prendre la voiture et encore moins un vol commercial. Leonidas possédait deux bijoux : un jet privé et un yacht capable de naviguer sur n’importe quel océan. Deux cadeaux de son grand-père qu’il ne haïssait pas. Les deux comparses pénétrèrent dans la bijouterie, faisant mine de ne pas se connaître. Leonidas tournait le dos à Malone, observant les différentes bagues d’un œil critique. Un jour, il savait qu’il allait devoir épouser une fille de bonne famille pour perpétuer l’héritage mais pour l’heure, il se contenterait de la baiser. Son meilleur ami lui, peinait un peu à baratiner le vendeur et cela l’amusait grandement mais il parvint tout de même à embarquer la montre. « Dégage rapidement surtout » murmura-t-il avant que le vendeur ne revienne et ne constate le vol. Plusieurs minutes plus tard, Leonidas retrouvait Malone, les mains dans les poches. Son meilleur ami ignorait qu’il avait payé la montre car dans une boutique de ce style, les caméras de sécurité auraient tôt fait de le démasquer. Or, le grec voulait s’amuser et non voir son pote finir en prison seulement, il ne dirait rien car il savait Malone assez fier de son acte. « Et si on allait dans un club de striptease ? J’ai envie de me détendre ! pas toi ?

« Au coeur du jazz »

« On va se régaler ! » Et aucun doute que Malone allait prendre un peu de ses économies pour se payer un petit show privé. C'est un endroit où l'on ne se refuse rien. Le strip-tease était l'une des passions en commun des deux hommes et ils ne manquaient jamais une occasion pour se payer ce petit plaisir. Mais là, à Vegas, c'était le summum et rien que d'y penser, Malone avait déjà envie d'y être. Ca promettait d'être géant surtout en compagnie de Léonidas. « J'ai déjà hâte d'y être. » Après ce petit intermède, Malone avait réussi à voler la montre. A croire qu'aujourd'hui était son jour de chance. Il ne pensait pas une seule seconde que Léo pouvait lui permettre d'avoir cette chance. En tout cas, c'est avec un sourire empli de fierté que Malone attendait son ami. Il lui tendit alors son trophée pour que Vasilis puisse l'admirer. Et puis, l'idée de finir dans un club de strip-tease semblait travailler Léo et cela ne pouvait que plaire à Malone. « Ok mais faut que je prenne une douche avant » Ces plusieurs petits sprints faisait qu'il puait la transpiration et pas question d'aller au club ainsi. Les deux amis se dirigèrent donc vers l'hôtel de Vasilis pour se préparer pour la soirée