Sur un air de musique

   Katherine & Bonaventure

   Sur un air de musique

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Katherine pouvait avoir son petit tempérament quand elle le souhaitait et Bonaventure esquissa un sourire face à son commentaire. « D’accord, d’accord, je vais y aller » dit-il avec un léger sourire. Elle n’imaginait pas un seul instant qu’il la piègerait en ne la quittant pas du regard. L’un comme l’autre semblait se perdre dans les yeux de l’autre et Bonaventure termina sa chanson, bien plus troublé qu’il ne l’aurait prédit. Il rejoignit leur table et le jeu des chansons continua dans la bonne humeur mais peu à peu, le choix des chansons se fit plus personnels. Le métisse ne savait plus quoi penser de la situation, il était un peu perdu. « Je vais y aller, il se fait tard… j’ai vraiment passé une très bonne soirée Katy » dit-il alors qu’ils venaient de sortir du bar et se dirigeaient vers leurs voitures respectives. Il l’attira à lui pour déposer un baiser sur sa joue avant de grimper dans sa voiture après avoir quitté son fauteuil roulant. Il tourna la clé de sa voiture mais rien ne vint. Une fois, puis deux. Attrapant son téléphone, il sonna la jeune femme. « Euh Katy, si t’es pas encore partie, est-ce que cela te gênerait de me déposer chez moi, je crains que ma voiture m’ait lâchée »
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La soirée avait été parfaite à tout point de vue malgré ce trouble qui peu à peu, c’était emparé d’eux. Katherine avait oublié, pour un temps, ses problèmes mais aussi son chagrin. Bonaventure avait ce pouvoir-là sur les gens et elle le remerciait.

_ « Moi aussi, c’était vraiment chouette. Cela m’a permis de penser à autre chose » répliquât-elle avec un doux sourire.

Les deux amis se quittèrent sur le parking et Katherine monta dans sa voiture non sans poser une main sur la joue qui avait accueillit le baiser du métisse. Elle se sentait dans la peau d’une adolescente face à son premier flirt mais c’était plus fort qu’elle. Elle allait démarrer quand son téléphone portable sonna.

_ « Tu as de la chance, je n’avais pas encore démarré. Bouge pas, j’arrive mais si tu critiques ma façon de conduire, je te jette par la portière » dit-elle sur le ton de l’humour.

Il faut dire que Katherine était une très mauvaise conductrice et que bien souvent, personne ne voulait grimper avec elle, dans sa voiture. La jolie brune approcha sa voiture de celle de son ami.

_ « Tu as besoin d’aide pour monter ? » demandât-elle à tout hasard.

Spoiler:

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J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas... 

Pando

   Katherine & Bonaventure

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « Je suis content d’avoir pu te changer les idées Katy » lui répondit Bonaventure. « J’avoue que cette soirée m’a fait du bien également » ajoutait-il car c’était la vérité. Durant quelques heures, le métisse avait oublié son quotidien et surtout ses retrouvailles avec Andrea. Il avait besoin de garder la tête froide au sujet de cette femme et la présence de Katherine lui avait offert une distraction rafraichissante. Ils se quittèrent sur le parking mais rapidement Bonaventure se rendit compte que sa voiture l’avait lâché. C’était la deuxième fois qu’elle lui faisait ce coup-là. Entre sa voiture et la porte de son garage, nul doute qu’il y avait un message à saisir. Heureusement pour lui, son amie n’était pas encore partie et elle vint rapidement à sa rencontre. « Promis, je ne dirais rien sur ta façon de conduire » rigolait-il avant de décliner son offre. Le métisse était habitué à monter dans une voiture ainsi qu’à démonter son fauteuil. Rapidement, il se retrouva sur le siège passager direction sa maison. Comment dire ? Bonaventure n’était pas du genre à avoir la frousse très facilement mais pour le coup, la façon de conduire de Katherine le rendit aussi blanc qu’un cachet d’aspirine. « On est encore en vie ? » dit-il d’une voix blanche alors qu’il était cramponné à sa ceinture de sécurité. « Comment diable as-tu fait pour avoir ton permis ??? » s’écriait-il en essayant de calmer les battements de son cœur.
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_ « Tu avais promis, t’es chié ! » s’exclamât Katherine en affichant une moue carrément boudeuse.

Bonaventure n’était pas le premier à remettre en cause ses compétences de conductrice mais Katherine avait beau faire des stages de conduite, elle restait une piètre pilote. Les voitures et elles ne faisaient pas bon ménage tout simplement. Elle avait fait le deuil de cette compétence depuis très longtemps.

_ « J’ai passé mon permis comme tout le monde. J’ai juste du insister de très nombreuses fois donc je présume qu’ils ont fini par me le donner pour ne plus me voir » boudât-elle avant de soupirer. « Maintenant, tu dois m’offrir un verre pour te faire pardonner. »

Elle ne savait pas ce qui lui prenait mais elle avait envie de tenter le diable avec Bonaventure parce qu’elle sentait qu’il ne ferait jamais le premier pas. Si cela se trouve, elle n’intéressait absolument pas le médecin légiste mais depuis la mort de Nicholas, la grande brune était bien décidée à tenter le diable quoiqu’il arrive.

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Pando

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   Sur un air de musique

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Bonaventure reprit un peu de couleur et afficha un sourire amusé. Katherine boudait et il la trouvait vraiment adorable à cet instant précis. Il se surprit même à déposer un baiser sur sa joue. « Allez, excuse-moi. Je ne voulais pas t’offenser avec mes propos mais reconnais-le, tu as une conduite comment dire sportive ? Est-ce un terme qui te convient mieux ? » répondit-il sans cesser de sourire. Au moins, maintenant, il comprenait pourquoi, elle n’aimait pas avoir quelqu’un dans sa voiture. Katherine était tout simplement un danger public pour tous ceux et celles qui n’étaient pas amateurs d’émotions extrêmes. « D’accord, suis moi » dit-il en sortant son fauteuil qu’il assembla avec la rapidité d’un homme habitué à démonter et remonter ce moyen de transport. Il se hissa ensuite dans ce dernier pour remonter l’allée menant à sa porte d’entrée. A cause de son handicap, il avait fait installer une rampe. Il espérait qu’un jour, cette dernière ne soit plus indispensable. « Qu’est-ce que je te sers à boire ? J’ai de tout » reprit-il en se tournant vers elle mais il avait mal évalué la distance le séparant de la jeune femme car il la bouscula avec son fauteuil, la rattrapant in extremis sur ses genoux. « Désolé » murmura-t-il en se perdant dans son regard.

Un léger rougissement s’étira sur les joues de la demoiselle en question. Une demoiselle qui remerciât silencieusement la pénombre environnante de la camoufler.

_ « D’accord je veux bien te pardonner mais c’est bien parce que c’est toi » décidât-elle avant tout de même de préciser qu’il devait lui payer un dernier verre.

Katherine sortit de la voiture et l’attendit patiemment. Bonaventure ne fut pas très long et elle l’admira quelques secondes de plus. Cet homme avait beaucoup de courage et de caractère. Il ne laissait jamais sa mauvaise humeur ou ses doutes se faire sentir. Il lui faisait penser à Spock dans Star Trek ou alors au capitaine Kirk. Elle le suivit à l’intérieur, s’émerveillant de sa décoration bien qu’un peu trop masculine à son goût. Katherine allait lui répondre quand elle se sentit bousculer. Un petit cri de surprise lui échappa avant qu’elle ne sente des bras musclés, la retenir.

_ « Pas de souci, tu viens de m’épargner une belle chute alors il n’y a rien de mal » murmurât-elle à son tour sans le quitter du regard.

Les doigts de Katherine se crispèrent sur le T-shirt du jeune homme. Elle avait terriblement envie de l’embrasser maintenant. Advienne que pourra songeât-elle alors qu’elle réduisait la distance séparant leurs lèvres afin de l’embrasser, lâchant un simple soupire de bien être en sentant ses lèvres chaudes contre les siennes.

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ils avaient évité le pire mais Bonaventure se demandait à présent quoi faire alors que Katherine se trouvait sur ses genoux. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas tenu une femme entre ses bras. Une femme séduisante, adorable, gentille. Katherine avait tout pour plaire mais il restait figé sans rien faire jusqu’au moment où il sentit ses lèvres se poser sur les siennes. Bonaventure entoura sa taille de ses bras, la rapprochant de son torse pour mieux approfondir le baiser. Les lèvres de la jeune femme étaient chaudes, enivrantes et il se perdit un temps dans ce baiser. Malheureusement, très vite, il se détacha d’elle pour mieux se racler la gorge. « Je peux pas… Je suis désolé, je peux pas » murmura-t-il. Le métisse était incapable de se voiler la face plus longtemps : s’il continuait ce baiser, s’il allait plus loin avec elle, ce serait pas bien. Il venait de prendre conscience que Katherine ressentait bien plus de choses que lui. Il appréciait la jeune femme mais elle était une amie et il venait d’en prendre conscience avec ce baiser. « Je suis désolé Katy mais tu es une amie, je peux pas »

Le baiser était merveilleux, encore mieux que dans ses rêves les plus fous. Katherine n’avait aucune honte d’admettre qu’elle avait plus d’une fois fantasmé ce moment avec Bonaventure mais la réalité dépassait de loin la fiction jusqu’au moment fatidique.

_ « Tu es désolé ? » demandât-elle bêtement en clignant des yeux.

L’adage veut que toutes les bonnes choses ont une fin mais là, la douleur était cuisante à moins que cela ne soit simplement qu’une histoire d’égo mal placé. La jeune femme se redressa rapidement, tirant sur sa robe pour essayer de camoufler le plus possible ses jambes et sa dignité égratignée.

_ « Tu es désolé ? Pitié Bonaventure, j’en ai entendu des choses mais tu bats les records. Tu ne peux pas mais dis plutôt que tu ne veux pas. Mon dieu, je sais plus où me mettre. Je ferais mieux de partir avant que tu me sortes le couplet : ce n’est pas toi, c’est moi ou quelque chose dans ce genre-là. J’ai pas envie de commettre un meurtre » bafouilla-t-elle en rigolant nerveusement.

Katherine tourna sur elle-même à la recherche de son sac qui lui avait échappé des mains et elle l’attrapa fébrilement. Elle n’osait plus regarder Bonaventure car elle commençait à sentir ses yeux la picoter. Elle en avait marre de se faire des illusions avec les hommes. Il y avait toujours un truc qui clochait.

_ « Je dois y aller. Bye » reprit-elle précipitamment avant de claquer la porte d’entrée derrière elle pour courir à sa voiture. « Idiote, tu es idiote !! »

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   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Bonaventure se sentait affreusement mal de blesser son amie de la sorte mais il ne pouvait pas jouer avec ses sentiments non plus. Avec ironie, il songea au fait, que pour la première fois, il arrivait à se mettre à la place de Summer quand elle l’avait éconduit. Ce n’était pas un moment facile à vivre mais il était nécessaire dans le sens où il tenait réellement à Katherine. « Katy, s’il te plait, je sais que tu m’en veux mais on peut peut-être en parler » dit-il avec une légère grimace. Le pire c’est qu’il allait réellement lui sortir que ce n’était pas de sa faute. Katherine était belle, séduisante, intelligente, drôle. Elle avait tout pour rendre un homme heureux mais elle n’était pas faite pour lui. Le métisse savait que tant qu’il n’aurait pas réussi à mettre derrière lui, cette histoire avec Andrea, il ne serait libre pour personne. Puis, il y avait son fauteuil roulant. Il n’arrivait pas à s’assumer entièrement en tant qu’homme. Alors, oui, il y avait trop de choses le séparant du monde de Katherine et il ne pouvait pas lui donner ce qu’elle souhaitait de lui. Même pour une seule nuit. « Kathy ! » tentait-il de la retenir mais elle était déjà partie. Bonaventure hésita : devait-il la suivre ou la laisser tranquille ? Finalement il opta pour la seconde solution. Il valait mieux lui laisser du temps mais il était hors de question qu’elle déserte sa vie pour autant. Katherine était son amie et il tenait à elle.

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